Protected by the devil

Chapitre 34 - Lyllea 👤

Chaque matin, j'ai pris une nouvelle habitude pour continuer à avancer dans mon acceptation de tout le mal qui m'est arrivé. Lorsque je me déshabille, au lieu de fuir mon propre reflet, je prends le temps de me regarder, de regarder mes cicatrices. Elles font partie intégrante de moi et je vais devoir vivre avec elles. Je ne suis pas encore prête à les montrer à tout le monde, et c'est la raison principale pour laquelle je ne vais pas à la piscine, mais je me les montre à moi et c'est déjà un grand pas.

Phoenix les a toutes vues, et ça m'aide à quelque chose : je ne m'oblige pas à cacher toutes mes cicatrices en sa présence. Lorsqu'il en voit une, il ne fait pas attention ou il la caresse avec douceur pour me montrer que mon corps ne le dégoûte pas.

Je sais que je dois m'accepter moi-même avant de me faire accepter par lui, et je fais véritablement tout mon possible pour aller de l'avant.

-C'est quoi cette boîte sur ta table de chevet ? M'interroge Phoenix en entrant dans sa chambre.

Je me tourne dans sa direction et pose mon regard sur la boîte noire avant de lever les yeux au ciel. Il la saisit et la secoue à côté de son oreille pour entendre le bruit que le cadeau fait à l'intérieur.

-C'est un cadeau d'Adrian, Orlando et Fabio. Ils ont insisté pour dire que ça venait tous les trois de leur part.

-Et tu sais ce que c'est ?

-Malheureusement. Tu peux regarder et leur rendre, si tu veux.

Il ouvre la boîte sans plus attendre et éclate de rire en voyant ce qui se trouve à l'intérieur. Je pose mes mains sur mes joues rouges en regardant à l'extérieur. Ses bruits de pas me parviennent à l'oreille et je le vois apparaître sur la terrasse peu de temps après.

-Pourquoi leur rendre ?

-Tu crois vraiment que je vais me servir de... Ça ?

-Pourquoi pas ?

Je le regarde avec exaspération en croisant les bras sur ma poitrine.

-Mais enfin ! Je ne sais même pas me servir de cette... Chose !

-Tu peux apprendre, et puis c'est bien toi qui a écrit noir sur blanc que tu aimerais ressentir du plaisir parce que tu ne sais pas ce que c'est.

Je glisse ma tête dans mes bras pour me cacher et je l'entends rire. Merde, il a vraiment lu toutes les feuilles que je lui ai donné, même celle sur le plaisir !

-C'est gênant...

-Je t'embête tesoro, mais je peux t'apprendre à t'en servir, te montrer comment prendre du plaisir.

Je relève la tête dans sa direction et remarque immédiatement qu'il est sérieux.

-Je ne suis pas prête à... À rendre la pareille ou à... À avoir une relation sexuelle pour le moment.

-Qui a parlé de moi dans l'histoire ? Je parle de toi et de ton plaisir, pas de moi. Je n'attend rien de ta part. Je dis juste que je pourrais te montrer les prémices du plaisir.

Il se penche pour poser ses mains sur les accoudoirs et avance jusqu'à frôler mes lèvres. L'une de ses mains glisse dans ma nuque et ses lèvres se posent sur les miennes. Mon cœur bat la chamade lorsque j'imagine ce qui pourrait suivre si je le laissais faire. Et si je me laissais faire, pour une fois que quelqu'un veut mon plaisir ?

Je me détache de ses lèvres et son regard m'interroge. Je hoche doucement la tête et il saisit ma main pour me faire rentrer à l'intérieur. Debout face à moi, ses yeux parcourent les courbes de mon corps.

Il me pousse doucement en arrière contre le mur et pose de nouveau ses lèvres contre les miennes en glissant une main le long de ma cuisse. Il la remonte doucement, me procurant un long frisson et il poursuit son chemin jusqu'à l'élastique de la culotte en dentelle gentiment offerte par Fabio. La vérité, c'est qu'ils ont viré tous les anciens sous-vêtements simples pour mettre des choses beaucoup plus sexy.

-Arrête moi si tu as besoin, souffle-t-il au bord de mes lèvres avant de reprendre son baiser.

Je ne fais aucun geste pour l'empêcher et il tire sur la dentelle pour la faire tomber le long de mes jambes. Il me soulève avec aisance et me pose sur le lit que je partage avec lui en attrapant la boîte noire. Il ricane en voyant que les garçons ont pensé à charger ce joujou et prend place à côté de moi pour recommencer à m'embrasser.

L'une de ses mains se pose sur ma cuisse et il m'incite à écarter les jambes, ce que je fais en tremblant légèrement. Grâce à ma jupe patineuse, il parvient sans grand mal à passer en-dessous pour poser sa main sur mon sexe.

-Un seul petit endroit peut te rendre folle, m'explique-t-il, sans avoir besoin de pénétration.

Son pouce caresse mon sexe jusqu'à s'arrêter à un point précis. En me regardant dans les yeux, il commence à exercer un mouvement circulaire et je ressens des décharges électriques dans tout mon corps.

-Juste cet endroit peut te procurer du plaisir et tu peux compter uniquement sur cet endroit pour atteindre l'extase... Avec les doigts, ton cadeau ou même ma langue.

Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres lorsque je gémis et il éloigne finalement ses doigts un instant pour saisir le cadeau de son frère et ses cousins. Il appuie sur le bouton pour l'allumer et le colle contre mon clitoris pour continuer à me procurer du plaisir.

Je gémis à plusieurs reprises en sentant les vibrations du mini vibromasseur sur moi et une boule de chaleur se forme dans mon bas-ventre. Phoenix dépose des baisers dans mon cou et je me cambre en sentant de plus en plus de plaisir en moi.

-Ne te retiens pas tesoro, jamais avec moi.

Je lâche un gémissement plus profond et me cramponne au corps de Phoenix en libérant tout ce plaisir qui monte en moi. Mon clitoris devient plus sensible lorsque des tremblements me secouent et me retournent l'estomac. Phoenix arrête le vibromasseur et embrasse rapidement mes lèvres en attendant une réaction de ma part. Tout ce que je fais, c'est me réfugier contre son torse pour revenir à mes esprits. Son bras s'enroule autour de moi et il embrasse mon front en me serrant contre lui.

-Tout va bien ?

Je hoche la tête en prenant une grande inspiration.

-Très bien même, c'était...

-Le premier orgasme d'une longue liste ! On recommence ?

Je lâche un rire et frappe son bras en le regardant. Il m'adresse un sourire charmeur et je lui souris en retour. Heureusement qu'il est là pour détendre l'atmosphère.

-Merci, dis-je simplement mais avec sincérité.

-Je ferais toujours tout pour être le meilleur protecteur, tesoro.

-Tu dépasses les limites du contrat.

-Quel contrat ? Je ferais tout ce que je veux tant que tu es d'accord.