Chapitre 38 - Phoenix 👤

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-T'es sûr que tu veux la récupérer ? Ricane Andrea au téléphone.

-Bordel mais oui, ramène-la moi, grondé-je en buvant mon verre de Martini.

-Elle a bien changé, tu sais ?

-T'entends quoi par là au juste ?

-Tu veux un exemple ? Attends une minute. Lyllea ! Viens là !

-Tu m'emmerdes, réplique immédiatement Lyllea à travers le téléphone. Tu m'appelles dix fois par jour, Lyllea fais pas ci, Lyllea fais pas ça, et blablabla. Va dormir, non ?

-Fais tes bagages, je te ramène à ton protecteur, j'ai plus envie de faire la nounou.

-C'est toi qui veut ou c'est lui ?

-Phoenix te réclame.

-Alors bouge, t'es devant la porte de ma chambre.

-Je te rappelle que je dors là aussi.

-Sur un matelas gonflable dans un sac de couchage, c'est pas ta chambre.

-Bon, passe tout de suite ! Elle fait ses affaires et on y va.

J'avais laissé une semaine à Lyllea pour qu'elle reste avec sa famille, mais ça a finit en deux semaines et ses anciens amis ont réclamé sa présence. Voilà ainsi un mois que j'ai laissé Lyllea chez sa mère et je n'ai qu'une seule hâte : la retrouver.

Andrea se plaint souvent de son nouveau caractère de cochon, qu'il associe évidemment avec le retour de ses règles. Le dernier fait est vrai, mais il n'est aucunement un facteur de son nouveau caractère que j'ai hâte de découvrir.

C'est finalement trois longues heures plus tard qu'Andrea pénètre dans le domaine pour déposer Lyllea et repartir aussitôt. Je ricane et descend les escaliers pour aider Lyllea qui tire péniblement sa valise derrière elle en maudissant mon meilleur ami.

-Laisse-la là, j'interviens. Adrian se chargera de la monter à l'étage.

Elle s'arrête immédiatement et lève les yeux dans ma direction. Elle ne fait aucun geste pendant quelques secondes avant d'avancer dans ma direction, perchée sur ses hauts talons ce qui m'étonne assez. Elle me sourit lorsqu'elle arrive face à moi et me salue doucement.

Un mois sans la voir, qu'est-ce qui a véritablement changé chez elle ? Je prends la décision de ne rien faire, d'attendre de voir si elle va prendre les choses en main. Peut-être qu'elle ne voudra plus du type de relation qu'on commençait à avoir tous les deux.

À mon grand étonnement, c'est bel et bien elle qui fait un geste. Elle enroule ses bras autour de mon cou et se rapproche de moi en me regardant dans les yeux. Je glisse mon bras autour d'elle pour la coller contre moi, et elle franchit la distance qui nous sépare pour coller ses lèvres contre les miennes.

Elle m'embrasse rapidement dans un baiser de retrouvailles qui en dit beaucoup. Le manque de l'autre, la joie de se retrouver, la reprise de notre quotidien, l'avancée dans notre relation. Elle se détache doucement sans se départir de son sourire sincère.

-Merci de m'avoir laissé autant de temps avec ma famille, mais je suis contente de revenir ici et... De te revoir.

-Je suis aussi très heureux que tu sois de retour au manoir, il était bien vide sans toi.

-Les Ricci ne sont pas là ?

-Ils sont dans la piscine couverte, tu veux les voir ?

Elle hoche la tête et retire ses mains pour avancer à l'extérieur.

-Mais dis-moi, il n'y avait pas de piscine couverte avant.

-J'ai cédé à leur caprice.

Elle lâche un rire en découvrant la piscine récemment couverte parce qu'ils voulaient aller à l'eau toute l'année, même en octobre. Je les retrouve à prendre un bain de minuit depuis trois jours, et je sais qu'ils ne vont pas s'arrêter là.

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