•chapitre 5•

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Alice Letexier

Paris, Septembre 2022••••••••••••••••••••••••••••••••

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Paris, Septembre 2022
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Les écouteurs dans les oreilles, je suis concentrée à faire mes services. Quasi la totalité des ballons de volley sont répartis un peu partout sur le terrain, de l'autre côté du filet. Cela fait maintenant trois heures que je suis là, et je n'ai pas l'intention de partir. J'ai reçu de nombreux appel de mon frère, Mathieu et plein d'autres amis des gars qui sont également les miens. Mais je ne leur ait pas répondu, et je ne compte pas le faire non plus.

Après un énième service lancé, je décide de faire une pause. Je marche vers le banc où était posé mon sac, pris ma gourde pour boire plusieurs gorgées avant d'attraper mon téléphone et de regarder tous les messages j'ai reçu:

De Yvick le plus beau à moi:
t ou??
oh répond cousine!
tu joue a quoi frere, t ou?
alice si tu repond pas mtn j'te tej de lapart
Alice Louane Lana Letexier répond tout de suite grosse folle
la vérité tu rend ouf
essaye meme pas de rentrer jvais te marave ta grosse tete de blondasse

De Lisko à moi:
wsh t ou meuf
vien cousine j fais une ré-ssoi
en plus ya gavé de monde on va pouvoir jugé et tout
aller wsh bouge ton cul
j't'attend tkt

De math' à moi:
pk tu vien ap a la ress??
kestu fou wshh
alice moblige pas a venir te chercher
je sé ou t
si tu repon pas jrv
ta gagné jrv
bouge pas dou t

Je grimace devant tous ces messages. Mais surtout face a l'orthographe des garçons. Il n'y en a pas un pour rattraper les autres , c'est abusé.

Alors que je m'apprête à répondre à mon frère, j'entends une voix dans mon dos:

— Putain Alice! Ça fait trois heures on t'appelle et on t'envoie des mess, un bigo c'est fait pour répondre! Je lève les yeux au ciel, il a toujours le don pour exagérer les choses.

— En quoi ça dérange que je ne réponde pas même? je me tourne vers lui en plantant mon regard dans le sien.

— On s'est inquiétés avec les gars. Et puis normalement tu viens toujours aux soirées.

— J'ai pas envie d'y aller, j'préfère m'entrainer. Dis-je en détournant le regard.

Il soupire en me suppliant du regard pour me convaincre de venir à cette soirée.

— On sais tout les deux que t'en meurt d'envie. Il y a juste quelque chose ou quelqu'un que tu veux éviter. C'est qui? Y'a besoin que je tape quelqu'un? Réplique-t-il.

— Non, y'a rien juste j'suis fatiguée.

— T'essaye de mentir à qui, la? J'suis peut-être con, mais pas au point de voir que tu me mens. Dis la vérité.

Comment il fait pour voir que je mens? C'est possible d'aussi bien connaitre une personne comme ça même?

— Mais j'te dit que j'ai la flemme, puis j'vous connais quand vous dîtes soirée chez Lisko, ça veut dire la moitié de Clamart là-bas. Souffle-je.

Je le vis lever les yeux au ciel. Il sait que j'ai raison en plus.

— Aller Ali' s'te plaît viens, c'est nul les soirées sans toi. Il continue de me supplier.

— Pourquoi? Parce que t'as personne à embrasser pour te barrer après? Claque-je.

Toute ma vie je le lui rappellerais.

Il souffle en me lançant un regard noir. Je le contourne pour commencer à ranger les ballons dans le cadis. Je prends un ballon et le lançe comme un ballon de basket.

Trop concentrée à ranger les ballons, je n'ai pas vue que Mathieu est lui aussi, en train m'aider à ranger.

Une fois fini de tout ranger, je prends le cadis et le range dans le cagibi. Je m'assois sur la banc à côté de mon sac enlève mes chaussures de sport et mes genouillères. Faut vraiment que je pense à les changer, elles commencent à être trop petites et a trop me serrer les genoux.

Je pars dans les vestiaires pour me changer. Je troque mon short de sport pour mettre un cargo beige et enleva mon tee-shirt à l'effigie de mon club pour mettre un débardeur blanc. Je sors du vestiaire pour retourner à mon sac où est le rappeur qui n'est pas parti. Je mets mes chaussures, ferme mon sac et commence à me diriger vers la sortie du gymnase, le blond platine à mes trousses.

Une fois sortie et le gymnase fermé à clé, je commence à marcher en direction de chez moi.

— Tu fais quoi? Tu rentres à pieds? Me demande le blond.

— Ça se voit pas?

— J'ai ma voiture, j'te ramène s'tu veux.

Je réfléchis, j'ai pas envie de monter dans sa voiture, mais j'ai la flemme de rentrer à pieds. Je regarde l'heure sur mon portable et vois affiché 22h23. Merde, j'ai loupé l'heure miroir. Je n'ai pas envie de me faire aborder par un mec bourré. Je fais donc demi-tour et m'approche de sa voiture.

Le trajet se fait calmement. Aucun de nous deux ne parle mais c'est plutôt apaisant. Il se gare devant mon immeuble et se tourne vers moi.

— T'es sûr que tu veux pas venir à la ress?

Je secoue la tête négativement et ouvre la portière. Je me penche pour lui faire la bise. Je sors ensuite de la voiture et avant de fermer la portière une phrase m'échappe:

— Tu veux monter?

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ig- silence.desmaux

𝘕𝘖𝘜𝘝𝘌𝘓𝘓𝘌𝘚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant