Chapitre 38 - Déclarations

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PDV Alma

Je sens sa main se balader sur mon ventre.

Son souffle dans le creux de mon cou.

Des mots cruels qui bourdonnent près de mes oreilles.

La panique prend le dessus. Ma respiration se bloque. Je suffoque. J'ai peur.

- Non, non, non, pitié ne me faites rien.

Je m'agite dans tous les sens. J'essaie de repousser cette chose qui prend possession de mon corps mais en vain.

- Non, non, j'ai dis non !

Je ne me sens plus maître de mon corps.

Je sens des mains m'agripper, j'entends des mots bourdonner mais n'en comprend pas le sens.

- Alma... Nous... La... Réveille toi... Sécurité...

Mes paumes se calquent sur mes paupières humides. Les larmes coulent sans que je ne puisse les retenir.

- Alma, c'est fini. Je suis là.

Je reconnais la voix de mon frère.

- Alvaro...

Lorsque j'ouvre mes yeux, je vois Alvaro les yeux rougis de larmes, assis sur le rebord de mon lit et  essayant de me calmer par ses mots doux.

Mais aujourd'hui, cela n'a aucun effet.

Mon père m'a vendu. J'ai arrêté de l'aimer il y a un moment déjà ou peut-être que je ne l'ai jamais aimé mais ça reste mon père. Et voir que je compte si peu dans son estime... me blesse plus que les horribles choses que Vasquez avait en tête.

- Je suis là Alma. Plus personne ne te fera du mal. Je suis là.

Il m'enlace d'une telle force  que cette étreinte me permet de ressentir toute la peur et la détresse qu'il ressent également.

- Alvaro... Vasquez il a... Il a...

Mes mots se bloquent dans ma gorge tellement je me sens honteuse de ce qu'il m'a dit et des idées qu'il avait en tête.

- Est-ce qu'il t'a touché ? Est-ce qu'il t'a...

Une voix autre que celle de mon frère résonne.


Leyth.


Lorsque je réhausse mon visage, je constate que ce dernier se tient en retrait  dans la pénombre de la pièce.

Mon regard percute le sien et cela me suffit pour traduire toute la rage qui brûle dans ses iris bruns.

- Est-ce que cet enfoiré a abusé de toi ?

Son visage se tord de douleur, rien qu'en pensant à toutes les sauvageries que Vasquez aurait pu faire.

- Est-ce qu'il a posé ses doigts sur toi ?

Mes larmes ne cessent de couler.

- Dis moi Alma, parce je te fais la promesse que si jamais tu me réponds oui à toutes ces questions, je lui infligerai la mort la plus lente et la plus douloureuse qu'il puisse connaître.

Il avance dans ma direction et s'accroupît à ma hauteur. Alvaro lui fait de la place.

- Réflexion faite. Peu importe la réponse, je le tuerai ne serait-ce que pour avoir posé les yeux sur toi.

Avant qu'il ne se fasse des idées, je l'interrompt.

- Il m'a... touché oui... Mais il n'a pas abusé de moi... Il... un homme est venu... Ils se sont mis d'accord sur le tarif pour quelques heures avec moi...

Almas CaídasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant