Chapitre 50 - Nouveau départ

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PDV Leyth

Si j'aurais su qu'il suffisait d'effectuer un seul vœu. Un seul putain de voeu et d'une étoile filante, pour que son petit cœur trouve enfin la force de me pardonner. J'aurai remuer l'entièreté du ciel pour qu'une étoile tombe depuis le temps. Je serai aller moi-même décrocher cette étoile, si je l'avais su.

Ce secret me pèse sur le cœur depuis dix-sept ans. Lui avoir enfin dévoiler ce lourd secret que mon cœur porte a soulagé une partie de ma peine, même si cela m'a valu sa haine. Mais maintenant que j'ai son pardon, c'est comme si je me permettais de vivre à nouveau.

" Je te pardonne Leyth..."

Et juste avec ces quelques mots, elle venait de me libérer d'un poids que je porte sur mes épaules depuis des années.

Depuis notre escapade sous le ciel étoilé remontant à il y a quelques jours à présent, nous avons retrouvé un semblant de paix dans notre cohabitation. Nos interactions sont plus fréquentes, plus civilisées, plus... amicale.

Elle vagabonde dans la maison beaucoup plus librement qu'avant. Comme si elle se sentait enfin à sa place. Enfin à la maison. Notre maison.

C'est comme si nous venions de reprendre les choses où nous les avions laissées.

Sauf qu'entre-temps, je l'ai épousé, juste après avoir ôté la vie à son père, qui était en train de se vider de son sang à nos pieds.

Installée sur les deux chaises hautes de la cuisine, Alma face à moi, nous sommes en train de prendre notre déjeuner.

J'en profite pour checker les dernières infos envoyées par Kangsar. C'est ce soir que nous devons agir. Nous allons rentrer dans le vif de l'action, en infiltrant les enchères et en achetant réellement... un enfant.

C'est tellement glauque. Mais nous n'avons pas d'autre moyen pour vraiment voir comment se passe la transaction et surtout qui se cache derrière. Et quel est réellement le but de cette organisation ? Pour le savoir, nous devons nous faire passer pour l'un des leurs.

Je regarde Alma. Sa tête reposant sur sa main, elle ne fait que tourner la petite cuillère dans son lait, sans pour autant boire une seule gorgée. Elle a l'air pensive.

- Il y a un souci ?

Elle sort de sa transe.

- Non... J'étais en train de penser... Non laisse tomber. Rien d'important.

Je pose ma main sur sa main reposant sur la table.

- Eh, tu sais que tu peux tout me dire ?

Elle hésite un coup puis se lance.

- C'est peut être bête mais... Je ne sais pas combien de temps tout ça va durer... Tu sais ce faux mariage...

Pour moi, il n'y a rien de plus réel que notre mariage.

- Et ça ne sert sûrement à rien mais... Je n'ai jamais eu un endroit qui m'appartenait. Je ne me suis jamais senti à ma place nulle part, pour l'appeler "ma maison". La villa de mon père représentait une prison pour moi, donc je n'ai jamais pris la peine de m'approprier ma chambre tu vois.

Maintenant qu'elle en parle, il est vrai que j'avais remarqué que sa chambre aurait pu être celle de monsieur et madame tout le monde.

- Je me demandais s'il était possible de redécorer la maison à notre sauce tu vois...

"Notre sauce"

Ne voyant aucune réaction de ma part, elle poursuit.

- Tu sais quoi, c'est bête. On ne va pas dépenser de l'argent pour rénover cet endroit alors que tout ça prendra fin.

Almas CaídasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant