Chapitre 21 - Confiance et destruction

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PDV Alma



Je tranche les tomates avec plus de force que nécessaire. Je vois rouge. Pas seulement la couleur des tomates cueillies par Rosalia.
Mais plutôt rouge de rage.

J'imagine que c'est la tête de l'autre crétin que je tiens entre les mains, crétin prénommé Leyth. Et à chaque coup de couteau, je déverse ma haine.


TAC


C'est à cause de toi si je n'ai pas pu venir à temps pour sauver Alvaro.


TAC


C'est toi qui a fournis cette putain de drogue qui a mis Alvaro en PLS.


TAC


Tu m'as accusé d'avoir fait foirer la mission, alors que nous étions tous les deux responsables.


TAC


Tu m'as dit que tu me croyais, alors que tu étais le responsable.

Tu m'as bien eu Leyth Carson.

- Mi Hija, qu'est ce que ces pauvres tomates t'ont fait ?

Il m'a humilié.


TAC. TAC. TAC.


Perdue dans mes pensées, je sursaute lorsque je sens la présence d'une main sur mon épaule.

Rosalia dépose alors une légère caresse sur mon épaule.

Et à cet instant, sans le vouloir, je fonds en larmes. Dans ses bras.

- Oh non...qu'est-ce qu'il y a Mi hija... ?

Perdue dans ses caresses, mes larmes ne cessent de couler.

J'ai retenu ces larmes pendant beaucoup trop longtemps...

J'ai supporté pendant beaucoup trop longtemps...
Je ne veux plus de tout ça...

Parce que...

Je n'en peux plus...

Les caresses de Rosalia me rappellent celles de ma mère.
J'aurais aimé qu'elle soit là, aujourd'hui, avec nous. Avec moi.


Elle me manque tellement...


Sa manière de me rassurer lorsque je faisais des cauchemars.
Sa manière de me caresser les cheveux lorsque je voulais dormir.
Sa manière de me parler. De me regarder. De prendre soin de moi.

Sa douceur...

Tout.

Tout me manque chez elle...


Elle me manque terriblement...


J'aimerais tellement retourner à cette époque où tout allait bien...
Où la violence n'était pas encore notre quotidien et où la douceur et l'amour décoraient nos journées.
J'aimerais retrouver l'innocence de mon enfance. Celle où tout le monde était encore insouciant.

Mais cette époque n'existe plus...

Depuis qu'elle est partie...

Rosalia ne dit aucun mot...Seuls les bruits de mes pleurs animent la pièce.

Je ne veux plus entendre aucune parole. Plus rien du tout...
Plus aucun mot n'a de valeur pour moi et ça, Rosalia le sait très bien.

Elle ne m'adresse aucun mot, ni aucun jugement. Elle me prend seulement dans ses bras et continue de réchauffer mon âme en m'adressant de légères caresses.

Almas CaídasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant