Chapitre 36 - Cruauté absolue

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PDV Alma

Quelques heures plus tôt

J'essuie les gouttes ruisselant sur ma peau avant de m'habiller pour cette nouvelle journée.

Je passe les doigts dans mes cheveux bruns. Les yeux gonflés après une bonne nuit de sommeil et mon sourire ne quitte pas mon visage.

Mon cœur est rempli de bonheur.

Je me remémore ma journée d'hier.

Tout était parfait.

Voir Alvaro enfin sourire parce qu'il le souhaite et non sur commande de mon paternel, me réchauffaitle cœur.

Je comprends mieux comment son cœur a flanché pour Isabella. En plus d'être magnifiquement belle, elle a du répondant et une âme aussi sensible que celle de mon frère. Ils se complètent à leur manière. Bien qu'encore timide en ce début de relation, les regards qu'ils se sont lancés durant toute la soirée ne me sont pas passés inaperçus.

Merci Isabella, grâce à toi, le cœur de mon frère bat à nouveau.

Le mien aussi bat. Plus fort que d'habitude. Surtout lorsqu'un nom en particulier est prononcé.

Celui de Leyth.

Le nuage de notre ciel. De mon ciel.

En me remémorant notre discussion d'hier soir, j'ai l'impression d'avoir loupé une scène. J'ai des échos de lui me disant qu'il est sur le point de m'avouer une vérité, mais je n'arrive pas à discerner le vrai de mon imagination. Le sommeil m'ayant emporté.

J'en fais ma mission du jour de lui demander ce qu'il voulait me dire hier.

J'ouvre la porte de la salle de bain, ma chambre est plongé dans le noir.

Étrange, j'étais certaine d'avoir ouvert les volets et de tirer les rideaux.

J'ai comme un mauvais présage.

Les pas tremblants, je fais quelques pas vers la coiffeuse à la recherche de ma brosse à cheveux. Dans la pénombre, alors que je passe la brosse entre mes mèches, une silhouette se reflète juste derrière moi.

La brosse me glisse des mains et avant qu'un bruit ne sorte de ma bouche pour hurler à l'aide, une énorme main se plaque sur ma bouche, tandis que l'autre main de l'individu transperce la peau de mon cou à l'aide d'une aiguille.

Ma vue devient floue, ma respiration se saccade, et mes pensées divaguent.

Et la dernière pensée qui tourne en rond dans mon esprit est pourquoi, pourquoi moi ?

Pourquoi quand tout rentre enfin dans l'ordre, le chaos fait son apparition ?





























*





























Présent

Mes paupières sont lourdes. Pas seulement mes paupières, mais ma tête également. Si je n'étais pas allongé, je pense qu'elle me serait tombée des épaules.

D'ailleurs qu'est ce que je fais allongé ?

Où est-ce que je suis ?

Et... pourquoi mes poignets sont attachés à la tête du lit ?

Pourquoi aucun son ne sort de ma bouche ?

Pourquoi mes yeux sont bandés ?

Pourquoi je ressens tant l'air me passer entre les jambes ?

Almas CaídasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant