Chapitre 68 - Il était son enfer depuis le début

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PDV Leyth

Qui l'aurait cru. Moi, Leyth Carson Giminez, celui qui a passé l'entièreté de sa vie à venger la mort de son père. Celui qui a intégré le FBI dans l'unique but d'attraper les méchants. Il s'avère aujourd'hui que c'est moi même le grand méchant de l'histoire et que je n'étais pas au courant.

Je suis actuellement entouré de quatre agents. Nous sommes tous serrés les uns aux autres tellement l'arrière de la camionnette est petit. Leurs visages me sont complètement inconnus. Pourtant je jurerai ne les avoir jamais croisés dans nos bureaux. Peut-être que ce sont des agents de l'autre prison. D'après ce que j'ai cru comprendre, je suis tellement "dangereux" que je mérite une place dans une prison beaucoup plus sécurisée que celle de Montevideo.

Après maintes et maintes réflexions, je me dis juste que c'est peut-être la vie qui est en train de me punir. Après tout, j'ai passé 17 ans de ma vie à préparer un plan pour venger la mort de mon père alors qu'il n'était pas mieux que son assassin. Mais est-ce vraiment ma faute ? Moi qui pensais rendre justice à la mort d'un être exemplaire mais au final, c' était tout le contraire. Et je m'en suis rendu compte bien trop tard. Est-ce qu'on va vraiment me punir pour ça ? Pour quelque chose que je ne savais pas ?

C'est donc ça la vie alors ? La vengeance ne mène à rien, surtout pour des situations telles que celles-ci...

Mes pensées divaguent de parts et d'autres lorsqu'un boum retentit à l'extérieur de la camionnette. La seconde d'après c'est un coup de feu que j'entend, suivi du bruit assourdissant des crissements de pneus de notre véhicule. Quelqu'un vient de crever les pneus de la voiture.

Le chauffeur tente alors de maintenir la voiture stable, malgré que la voiture continue de glisser le long de la chaussée. Mes accompagnateurs tentent de me surveiller tout en jetant des coup d'œil à l'extérieur, mais impossible de faire deux choses en même temps.

La voiture continue de glisser encore sur quelques mètres, avant de se stopper net. Un long silence s'installe. Plus aucun bruit. Seul nos respirations hasardeuses se font entendre...

Je n'ai à peine le temps de comprendre quoi que ce soit, que la vitre avant, côté conducteur, se brise, assomant le conducteur avec. Un fumigène est lancé la seconde d'après et toute la camionnette se remplit de fumée. Plus rien n'est visible et la fumée commence à me piquer les yeux et la gorge. Les agents ont l'air tout aussi atteints que moi puisque je les vois se dandiner dans tous les sens, l'air complètement perdu.

Je commence à inhaler de plus en plus de fumée et je sens mes yeux s'alourdir.

Mes yeux commencent à se fermer et je sais qu'il ne me reste plus que quelques secondes seulement avant de m'endormir pour de bon.

C'est à ce moment précis que les portes arrière s'ouvrent en un fracas, faisant entrer toute la lumière de l'extérieur... Je n'ai à peine le temps de comprendre qu'on me tire le bras et m'extirpe de la camionnette. Je me jette avec le peu de force hors du véhicule et tombe par terre, les mains posées sur le sol. Je ne sais rien de ce qu'il se passe autour de moi parce que je suis beaucoup trop concentré à respirer l'air pur qui se trouve autour de moi.

Je reprends mes esprits peu à peu lorsque j'entend derrière moi les portes de la camionnette, claquées à nouveau.

- C'est bon ! Normalement avec ça ils sont censés faire une bonne sieste de 4h au moins.

Je peine à identifier la voix, mais j'identifie tout de suite les mains qui se posent des deux côtés de mon visage.

- Mettez le vite dans la voiture. Je crois qu'il a respiré trop de gaz putain.

Almas CaídasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant