Chapitre 54 : Chuck ou Leyth ?

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PDV Leyth

J'ai l'impression d'être un vulgaire petit bandit, vétu d'une cagoule noir recouvrant mon visage ainsi qu'une batte à la main.

Bien sûr, la batte, n'était pas mon idée. Plutôt celle de mon binôme de la soirée, qui n'est autre que mon ami Noah.

Caché dans une petite ruelle à quelques pas du Mcdo où travaille Théo, nous l'attendons avec impatience.

- Mec t'es sur que la batte était nécessaire ? Je lui demande.

- On fait quoi si il nous attaque ? Ou qu'il veut fuire, t'as pas réfléchis hein ?

- Mec on est agent FBI ou bandit de quartier je comprend pas ?

- Ouais bah là, on est entrain de passer via une procédure hors FBI, si Kangsar l'apprend on est dans la merde. Pourquoi on a pas fait comme d'habitude déjà ?

- Parce que leur logiciel rame trop, ce que je trouve étrange, vu qu'un ordi lamba comme celui de Léo a pu analyser le visage du type en question.

- Qu'est ce que tu insinues ?

- Rien... Pour l'instant. Mais je trouve ça juste étrange qu'une enquête de cette importance rame autant.

- Mmh pas faux, mais faisons confiance à Kangsar. Il sait ce qu'il fait.

Notre discussion est interrompue lorsque nous entendons des bruits de pas venant du coin de la ruelle.

Théo.

Son sac à dos sur les épaules et ses écouteurs enfoncés dans ses oreilles, il ne se doute pas de ce qui l'attend.

A vue d'oeil, il peut passer pour un ado lambda...

Avec Noah nous nous adressons un regard signifiant que nous pouvons aller. Je l'attrape par le col et le plaque violemment contre le mur.

- Qu'est ce...

Je plaque ma main sur sa bouche de sorte à ce qu'il ne puisse plus parler.

- Dis moi Théo, tes parents savent que tu es mêlé à un trafic d'enfants ?

A l'instant où je mentionne le mot "trafic", je vois la peur naître dans son regard, suivie de près par des larmes.

- Pourquoi tu pleures maintenant ? se moque Noah.

- Tu penses que tes parents vont dire quoi quand ils auront écho que leur fils est mêlé à des affaires sombres comme ça ?

Ses lèvres bougent contre ma paume.

- Je vais retirer ma main. Je peux te faire confiance pour ne pas hurler ?

Il hoche rapidement sa tête. A l'instant où je retire ma main, il se précipite.

- Je vous jure Monsieur... Je ne savais pas au début... J'avais besoin d'argent... Et un jour j'ai reçu un appel anonyme me disant que je pouvais gagner beaucoup d'argent en une soirée seulement. Je devais juste monter la garde. Rien de plus. C'est en arrivant que je me suis rendu compte que... que c'est des enfants qui sont vendues aux enchères.

- Tu as des petits frères et sœurs Théo, il me semble ?

- Pitié, ne touchez pas à eux.

- Que penses tu que les parents de milliers d'enfants torturés sont entrain de ressentir hein ? Et puis les enfants, t'as pensé à eux ? Ca aurait pu être tes petits frères et soeurs. Tu y as pensé ?

Almas CaídasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant