Almas Caídas

Chapitre 49 - Il n'y a rien de plus beau qu'un souhait qui se réalise...

PDV Leyth

"J'en profite pendant que tu fais ta sieste pour t'envoyer ce message...Saches que je te serai reconnaissant à vie. Tu es le frère que je n'ai jamais eu. Merci pour tout."

C'est la première chose que j'ai faite en me levant du lit ce matin. Envoyer un message mignon à Noah.

Non pas que j'ai l'habitude de lui sortir des éloges comme ça mais, si c'est pour le maintenir en vie, alors j'en suis obligé. Parce qu'il a décidé de se sacrifier pour sauver la mienne.

Il est déjà 14h passé lorsque je reçois une réponse de sa part.

"Viens me voir bébé"

C'est bon, il est réveillé.

Je me rends alors dans sa chambre, dans l'unique espoir de le voir un peu meilleur que les heures précédentes.

Depuis l'incident, nous n'avons eu aucun moment à deux. Je n'ai pas pu le remercier une seule fois et je pense qu'il est temps de le faire.

- Comment tu vas ?

- Je pète la forme mon pote et toi ?

- Pourquoi t'as fait ça Noah...?

- Ah non, commence pas à me poser des questions débiles toi aussi !

- Réponds à ma question...

- Parce que j'avais envie de voir ce que ça faisait de se prendre une balle pendant une vente aux enchères. Une sorte d'expérience sociale tu vois ?

- Je suis sérieux Noah.

- Roh, t'es jamais drôle quand il le faut...

Je le regarde et puis j'insiste de nouveau.

Est-ce que je mérite vraiment ce genre de geste...? Est-ce que j'en suis digne ?

- Tu sais, quand j'étais petit et que je me suis retrouvé complètement seul dans la rue, j'ai cru que j'allais passer le restant de ma vie à m'apitoyer sur mon sort, à regretter de n'avoir personne dans ma vie. Je passais mon temps à contempler les gens dans la rue et à les envier. Ceux qui sortaient avec leurs familles, ceux avec leurs amis et ceux avec leurs moitiés. Puis, je me demandais à chaque fois, ce que ça faisait d'être entouré, et pour te dire la vérité, à part le sentiment d'envier les autres, je ne connaissais rien d'autre. Puis arrive le jour où Kangsar m'a accueilli dans le FBI où je t'ai rencontré toi, arrivé juste quelques semaines avant moi. A l'instant où j'ai croisé ton regard, j'ai compris que t'étais seul toi aussi et pourtant, tu ne réfléchissais pas comme moi. Malgré le fait que tu n'avais plus personne dans ta vie, t'avais cette rage qui te consumait. T'avais l'air déterminé même si tu étais anéanti par la perte de ton père. Je savais qu'en devenant ami avec toi, je réussirais ma vie et que j'allais aller de l'avant. Alors oui Leyth, tu m'as appris à ne dépendre de personne, tu m'as appris tant de choses sur la vie. Tu m'as sauvé. Tu m'as sauvé dès notre première rencontre. Grâce à toi, j'ai appris à ne plus m'apitoyer sur mon sort et tu sais pourquoi ? Parce que t'étais avec moi Leyth. J'ai eu la famille que j'ai sans cesse désiré retrouver. Tu es plus qu'un ami pour moi Leyth. Tu es mon frère.

Des larmes commencent à perler sur mon visage. Il l'a dit lui même, nous sommes frères. Ce n'est pas le sang qui nous relie mais bien l'amour et le respect qu'on a l'un envers l'autre.

- Merci Noah. Je glisse ces mots doucement.

- Ne me dis pas merci Leyth, t'aurais fait pareil moi.