Volontairement Captive - The Silent Death - DR -

Chapitre 7 - Lya -

Merde ! Merde ! Merde !

Il était réel, ce n'était pas un rêve ! En même temps, ça semblait bien plus tangible que d'habitude. Je songeais à notre semaine à Marrakech.

Kaden a tenu à me faire une surprise avec la complicité de mon paternel. Je ne m'attendais clairement pas à prendre l'avion et encore moins à me retrouver dans un lieu pareil. Lorsque le commandant annonce notre pays de destination, je trépigne d'impatience. Kaden sait que j'ai toujours rêvé d'aller bivouaquer au Maroc. C'est un pays qui m'a toujours attiré, tout comme le Brésil.

Nous atterrissons en pleine nuit quelques heures plus tard. La chaleur est impressionnante, presque étouffante pourtant je suis aux anges. Je n'ai aucune idée de ce que mon homme a prévu pour nous, mais je sais que je ne serai pas déçue avec lui. Kaden prend soin de moi, notre relation dure depuis cinq ans. J'ai eu peur au début que mon père et mon oncle ne soient pas d'accord, contre toute attente ils ont été enchantés. Depuis, nous vivons notre amour et nous nous sommes mariés il y a trois mois. Un chauffeur nous attend à la sortie de l'aéroport, Kaden me maintient contre lui. Nous montons dans la voiture en nous pressant l'un contre l'autre.

— Merci, mon loup, souffle-je avant de l'embrasser à pleine bouche.

Il me rend mon baiser sans tergiverser, ses mains trouvent rapidement mes fesses. Il est du genre insatiable et je le suis tout autant.

— Mariés ? demande le chauffeur.

— Jeunes mariés, répond Kaden en souriant.

Nous restons à nous enlacer, mon regard fixe l'extérieur. Nous nous éloignons de la civilisation, je me retrouve même à somnoler jusqu'à ce que mon mari me susurre.

— Nous sommes arrivés.

Je me redresse d'un seul coup, mon regard se met à briller.

Il l'a fait ! Oh, mon dieu !

Il me tend la main afin de m'aider à descendre de la voiture, je n'hésite pas une seconde. Nous sommes dans le désert, un feu crépite avec deux/trois banquettes confortables et tentes autour. C'est mon rêve qui devient réalité. Les larmes affluent au bord de mes yeux. J'ai le meilleur mari de la terre !

Notre chauffeur nous montre notre demeure pour la semaine, puis nous nous installons. C'est super spacieux et luxueux, il y a de quoi se doucher dans un coin, une coiffeuse, une commode, même un petit bureau. Par contre, ce qui retient mon attention, c'est le lit gigantesque !

Les bras de mon chéri m'entourent, sa tête se niche dans mon cou et il me mordille. Un gémissement sort de ma bouche et je sens l'excitation de mon partenaire contre mon derrière. Mon visage se tourne vers lui, nous nous embrassons avec une passion que nous n'avons expérimentée que l'un avec l'autre. Facile en même temps, Kaden est le premier et le seul homme que j'ai connu.

Ses paumes me déshabillent avec lenteur tout comme les miennes. Mon cœur pulse dans ma poitrine, j'aime cet homme !

— Lya, mon amour, murmure-t-il contre ma peau.

Un gémissement m'échappe lorsque sa bouche se retrouve sur mon sein.

— Tu es si belle ! Tu me rends fou !

Ma main glisse dans ses cheveux.

— Je pourrai en dire autant.

Nous nous retrouvons rapidement nus et dans notre lit.

Je me suis réveillée à ce moment. Mon cerveau n'a pas fait la différence entre cette réminiscence et la réalité. Je m'en veux, parce qu'il va croire que je lui pardonne, alors que ce n'est pas le cas. Je souhaite être libre, récupérer ma vie, même si elle était merdique.

Toutefois, en songeant à ce souvenir, j'aurais peut-être dû percuter que mon mec n'était pas celui qu'il prétendait. Ma famille aurait dû voir qui il est ! Je ne comprends pas qu'ils se soient fait avoir comme ça.

Mon corps est tendu, il a besoin de se libérer de cet excès de désir. Peut-être devrais-je prendre une douche afin de me ressaisir ? Néanmoins, ce qui me refroidit, c'est le rappel du rendez-vous.

Quelqu'un veut ma peau !

Ça a le mérite de me calmer immédiatement. Je le bouscule, je m'empare des vêtements rapidement avant de courir jusqu'à la salle de bain. J'ai été trop brusque, la douleur dans mes côtes et mon crâne se réveille avec virulence. Heureusement il y a des wc dans cette dernière, parce que je vomis tripes et boyaux. Je tente de maintenir ma crinière, mais la souffrance m'empêche de bouger comme je le souhaiterai.

Une main attrape mes cheveux et une autre me caresse le dos avec douceur. Aucun doute, ce n'est autre que Kaden.

— Vide tout ce que tu as à vider. Tu vas avoir besoin de toutes tes forces dans peu de temps.

Ce qu'il me lance ne m'aide pas, mais je ne le lui signale pas.

— Tu vas être entourée d'hommes qui donneront leur vie pour toi, tu fais ce qu'ils te disent. Yuri sera de ceux-là, fie-toi à lui.

Je hoche simplement la tête, pendant qu'il continue de me prodiguer des caresses.

— Prends une douche si tu veux, je t'attends en bas.

Nouveau signe de tête, puis il me laisse seule avec mes pensées éparpillées. Comment ai-je pu me foutre dans le pétrin comme ça ? J'ai peur, je dirai même que je suis terrorisée. Mon désir de vivre est bien présent, je ne suis pas prête pour la mort.

Avec difficulté, je me prépare. Lorsque je rejoins mon geôlier en bas, une assiette m'est présentée. Yuri et Kaden sont silencieux tout le temps où je m'alimente. Puis quand j'ai fini, Yuri me tend un truc noir.

— Qu'est-ce que c'est ? demandé-je.

— Un gilet par balle, annonce Kaden.

Mon sang se glace dans mes veines.

Au secours ! Aidez-moi !