Volontairement Captive - The Silent Death - DR -

Chapitre 35 - Lya -

J'ai couché avec lui ! Putain ! Eh bien, je ne lui ai pas résister longtemps !

Mon café est devant mes yeux et je n'en reviens toujours pas. Je lui ai cédé à peine m'avait-il touché ! Pourtant ses paroles auraient dû me refroidir, mais non. Dès qu'il a remis le fait de coucher ensemble sur le tapis, je nous ai imaginé imbriqués l'un dans l'autre. Donc lorsque son doigt s'est aventuré sur ma cuisse, je ne répondais déjà plus de rien.

Je suis un être faible !

Je me fustige, mais ainsi vont les choses. Je ne peux pas revenir en arrière, il faut donc que j'avance.

Hier soir, il a décidé suite à mon aveu de me maintenir vraiment en captivité. Est-ce que je l'ai mérité ? Oui, c'est ça façon de gérer le secret que je garde depuis six ans.

— Hello ! s'écrie une voix.

C'est une femme, mais je ne reconnais pas son timbre. Cependant les hommes la saluent avec respect. Je la regarde marcher du fauteuil où je suis installée. Elle est belle et le mot est faible.

— Mademoiselle Blossom ! s'exclame Ted. Je ne pensais pas vous revoir cette année.

— Kaden m'a demandé un petit service, alors me voilà, ricane-t-elle.

Sa main tatouée se pose sur le vieil homme, elle a le bras complètement recouvert d'encre, mais pas que. Elle en a sur la poitrine, les jambes et jusque dans le cou, je le remarque lorsqu'elle se tourne vers le vieil homme. Ses long cheveux bruns ondulent dans son dos et ses iris bleus me toisent. Cette Mademoiselle Blossom est sexy !

— Madame Tidwell est juste sur votre droite.

— Merci, mon cher. Puis-je vous demander un café ?

— Bien sûr, mademoiselle.

Puis il s'éclipse et la jeune femme se tourne vers moi. Le sourire qu'elle me renvoie est lumineux, mais je me méfie. Son corps se déhanche et bon dieu je l'envie avec sa belle silhouette ! Elle est vêtue d'un short noir, de bas résille, des chaussures à talon. Son haut est en coton et a un joli décolleté, il moule parfaitement ses seins qui doivent être magnifiques. Contrairement à moi qui est l'air d'un sac à patates dans mon tailleur noir.

— Alors tu es la femme de Kaden.

Elle s'approche et me tend sa main.

— Meredith Blossom, je suis enchantée.

— Lya Tidwell.

— Eh bien, il n'avait pas menti, tu es splendide, déclare-t-elle en me détaillant.

Un léger sourire naît sur mon visage, mais je suis toujours sur mes gardes.

— Qui êtes-vous et que puis-je pour vous ?

— Qui es-tu et que puis-je pour toi, rectifie-t-elle. J'aimerais que nous devenions amies et vu que tu vas avoir une protection rapprochée, une amie te fera du bien.

Je la toise quelques instants, sans réponse. J'essaie de jauger, si me fier à elle est une bonne idée. Mon regard glisse sur son épiderme rempli d'encre.

— Pourquoi me fierai-je à toi ? demandé-je en posant mon café.

— Bonne question, rétorque-t-elle. Tu connais Destiny ?

— Hum hum, acquiescé-je en hochant la tête.

— Parfait ! Elle ne devrait pas tarder.

Visiblement Kaden a prévu des choses pour moi, je sors mon téléphone avant de me lever.

— Excuse-moi, déclaré-je en me dirigeant vers la cuisine.

Cela sonne une fois avant qu'il ne décroche.

— Lya que se passe-t-il ?

— Une femme est dans notre salon et apparemment Destiny va nous rejoindre, je peux savoir pourquoi elles sont présentes ?

Il soupire, je l'imagine bien glisser la main dans ses cheveux et être soulagé. Il a toujours fait ça d'aussi loin que je me souvienne.

— Tu as besoin d'amies, alors je me suis dit que rencontrer les filles t'aiderait.

Cela part d'une bonne intention, mais je ne suis pas certaine d'être prête pour cela.

— La garde rapprochée, le téléphone crypté, l'ordinateur aussi, maintenant des amies qui sont les tiennes. Quel est la prochaine étape ? M'accrocher un collier autour du cou et me mettre une laisse ?

— À qui la faute, Lya ! vocifère-t-il dans le combiné. Je te l'ai dit, je ne suis pas prêt à te pardonner.

— D'avoir perdu notre enfant ? Ou de nous avoir séparés ?

— De me l'avoir caché Lya. Moi aussi, je dois réapprendre à me fier à toi, il n'y a pas que toi !

Puis il me raccroche au nez. Je jette le téléphone sur l'îlot avant de poser mes mains dessus. Tout est trop compliqué entre nous. Je ne vois pas comment nous pourrions arriver à quoi que ce soit ! Parce que malgré tout, c'est ce qu'il veut, que nous nous remettions ensemble.

— Ted, appelé-je.

— Oui, madame ?

Il ne devait pas être loin, je n'ai pas prêté attention.

— Faites avancer la voiture et donnez l'ordre de me conduire jusqu'à mon mari.

— Bien, madame.

Je ne sais pas pourquoi, mais nous ne pouvons pas recommencer comme ça. Je dois agir, maintenant. Je sais qu'avec lui, il vaut mieux attendre, mais je n'ai pas la patience pour ça. Je file vers l'entrée, j'enfile mon manteau.

— Il ne t'avait pas prévenu, déclare Meredith.

Je sors mes cheveux de sous mon manteau, je le ferme avant de me tourner vers elle.

— Kaden et moi avons des choses à régler. Reste là, si tu le souhaites, je m'en moque. Je ne te connais pas, alors ne m'en veut pas de ne pas me confier à toi.

— Pas de soucis, annonce-t-elle en levant les mains, il aurait dû te prévenir.

Je lui offre un petit sourire avant de prendre la direction de la sortie. Au moment où je sors Destiny sort de sa voiture.

— Lya !

— Salut Destiny, je suis désolée, je dois voir Kaden.

— Arff, grimace-t-elle, ton homme fait encore des siennes.

Je lui offre un nouveau petit sourire avant de soupirer.

— C'est compliqué nous deux.

— Oui, je comprends.

Elle pose sa main sur mon bras avec une extrême compassion, étonnant venant d'elle.

— Je vais le voir, Meredith est à l'intérieur, restez autant que vous le souhaitez.

— Ted va adoré, ricane-t-elle. Mets une raclée à ton homme de ma part.

Je lui fais un petit signe de main avant de monter dans la voiture du milieu qui m'attend la porte ouverte. Kaden ne lésine pas, j'ai deux autres voitures en escorte. C'est beaucoup trop, mais je ne dirai rien. Il a besoin d'un minimum de contrôle, je veux bien le lui accorder, mais pas de cette façon. Non, nous deux ça ne peut pas prendre cette direction.