Volontairement Captive - The Silent Death - DR -

Chapitre 43 - Kaden -

 Lorsque je pénètre chez moi, Meredith me saute presque à la gorge. Elle semble véritablement en colère alors qu'elle a son portable en main.

— Je te l'annonce, j'enlève ta femme.

— Tu quoi ? demandé-je en fronçant les sourcils.

— Tu as bien entendu. Soirée filles, je ne te demande pas ton avis, c'est une femme libre.

Pas vraiment, mais Meredith n'a pas besoin de le savoir.

— Lya ne sort pas d'ici sans escorte.

— Crois-tu que je sorte sans la mienne ? J'entre peut-être chez toi en la laissant dehors, mais je ne suis jamais seule.

— C'est non négociable.

— Kaden, murmure Lya.

Mon regard passe du visage de la brune au doux visage de la femme qui fait battre mon coeur.

— Les règles Lya.

Elle se rembrunit, mais n'ajoute pas un mot, il vaut mieux pour elle. Meredith pianote sur son portable avant de reporter son attention sur moi.

— Bon ok, grimace-t-elle, tu viens avec Yuri et deux de tes hommes, mais je ne veux pas d'interférence avec notre soirée.

Je lève les mains en signe d'assentiment.

— C'est bon pour moi, tant que je peux garder un œil sur Lya.

Meredith sourit avant de retourner vers ma femme, puis elle lui prend la main et la conduit à l'étage. Lya se met à rire. J'aime la voir aussi insouciante. J'ai l'impression de la retrouver même si ça ne dure que quelques heures.

— Alors nous sortons ? claironne Yuri.

— Oui.

— Je m'occupe de nos gardes du corps.

J'acquiesce d'un signe de tête, puis reporte mon attention sur mon téléphone. J'ai quelques mails à traiter, je m'en charge en attendant les deux jeunes femmes. Une bonne douche serait appréciable.

— Je vais me nettoyer, annoncé-je. Je vais dans la chambre bleue.

— Ok, je vais aller dans la rouge, rétorque Yuri.

Je monte les escaliers puis file vers la troisième chambre. Il y a quelques vêtements à moi dans chacune des piaules afin que je ne sois jamais pris au dépourvu. Ted s'assure que tout soit toujours en ordre et j'apprécie. Je me déshabille puis je me plonge sous le jet d'eau. Je me prends un peu de temps pour savourer le contact du liquide sur ma peau. Je m'apaise un peu après la rencontre avec Starsky et Hutch. Je sais que cela fait partie du jeu d'avoir les flics aux fesses, mais je les trouve assez insistants avec moi. Pourtant ils ne trouvent rien contre mes hommes ou moi. Nous sommes bien plus malins qu'ils ne le pensent.

Une fois propre, je sors, m'essuie et file jusqu'à la penderie. Sauf qu'arriver devant, une petite idée germe dans mon esprit. Je sais, ce n'est pas judicieux, mais c'est plus fort que moi. Mes pas me portent jusqu'à notre chambre, j'entends les filles rire. Je ne m'annonce pas, puis pénètre dans la pièce.

Brusquement tous les sons cessent, je me retourne afin de voir si mon effet à fonctionner et oui. Lya me regarde comme si elle allait me tuer et Meredith elle ne peut réprimer un sourire. Mon attention se reporte sur mes fringues et mon choix s'arrête sur un costume de chez Dolce Gabana noir.

Le son de la porte qui se ferme me parvient, ma tête se tourne et Lya a les bras croisés sur sa poitrine. Je vois bien qu'elle est furieuse et j'adore ça !

— Il y a un problème ?

— Je ne sais pas.

Elle retire la robe qu'elle porte me dévoilant son corps, ma queue se dresse sous la serviette que j'ai autour de la taille. Puis elle se dirige vers la porte, mon sang ne fait qu'un tour.

— Ni songe même pas, craché-je. Tu ne sors pas de cette pièce comme ça !

— Ah bon ? Et pourquoi cela ?

Je lâche ce que j'ai en main, pour m'emparer d'elle. En deux minutes, elle se retrouve plaquée contre la porte de la chambre. Sa respiration s'accélère au même titre que ma colère. L'idée qu'elle sorte de cette pièce et que qui que ce soit la voit ainsi me met dans un état à peine croyable.

— Tu es furieux, hein, Kaden.

Sa façon de me parler est provocante.

— Oui, grondé-je.

— Alors mets-toi à ma place. Je suis avec une femme sublime dans cette pièce, puis tu entres à moitié nu. Comment suis-je censé le prendre ?

Elle n'a pas tort, si je ne veux pas qu'elle fasse certaines choses, je me dois de ne pas le lui infliger.

— Hein, Kaden ! Imagine que Yuri m'est vu en petite tenue ! Alors ne refais jamais ça !

Mes paumes glissent dans ses cheveux, je caresse sa nuque. Ses iris se remplissent d'un désir brut et primitif, je suis sur le point de l'embrasser lorsqu'elle me repousse.

— Même pas en rêve, grince-t-elle. Entre ta demande saugrenue de tout à l'heure et ton petit numéro d'exhibition, ne t'attends pas à me baiser facilement.

Ma petite tigresse montre les crocs et j'adore ça. Un sourire naît sur mes lèvres, je me penche légèrement puis effleure sa bouche avec la mienne. Puis je retourne à mon choix de vêtements, récupère mon costume et file m'habiller dans la salle de bain. Elle est incroyable.

Dès notre premier baiser, j'ai su que je lui appartiendrait et je n'ai jamais regretté. Encore maintenant, je n'ai aucun regret, hormis peut-être celui d'avoir choisi d'obéir aux ordres. Par moment, c'est même mon seul regret. Si je lui avais dit, elle ne m'aurait pas quitté ainsi. Cependant avec la taupe qui trainait dans nos rangs, elle a eu de la chance de ne pas être tuée en même temps que le reste de notre famille. Peu de personne l'avait approché, Lincoln et Isaac avaient pris des précautions, néanmoins ça ne garantissait pas qu'elle soit en sécurité éternellement. Quand je suis entré dans le décor, nous avons redoublé de prudence. Avec ses études, elle passait plus de temps à l'extérieur, mais nous ne la laissions jamais seule. Un de nos hommes assurait en permanence sa sécurité, sauf quand elle était avec nous.

Quand elle a disparu, je suis devenu fou, j'ai envoyé Yuri. Par chance il l'a trouvée vivante et en bonne santé. J'avais envie qu'elle revienne, mais mon second a été clair, ça la mettait à l'abri le temps que nous trouvions le traître.

Je m'habille rapidement, met une touche de parfum, me coiffe, puis sors de la pièce. Lya prend ma place sans ajouter un seul mot. Je secoue la tête, lève les yeux au ciel en souriant avant de descendre rejoindre mon second et Meredith.

— Tu joues avec le feu, ricane Meredith. Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne façon d'agir.

— T'inquiète, je connais bien ma petite femme.

Elle soupire avant de rire. Nous patientons jusqu'à ce que Lya nous rejoigne. Elle a revêtu une robe rouge qui dévoile ses superbes jambes et sa fabuleuse poitrine, je me glisse la main dans les cheveux nerveusement. Je suis à l'étroit dans mon pantalon.

La soirée s'annonce compliquée !