Chapitre 52 - Kaden -

59 5 0
                                        

 J'évacue, je tue sans me préoccuper. Il n'y a que des mercenaires et des mafieux qui viennent ici. Et je veux ce fils de pute de Reynart. S'il croit qu'il peut s'en sortir en m'attaquant sans avoir le retour de bâton, c'est bien mal connaître la Silent.

Les coups de feu retentissent, mais peu importe. Ce connard s'est planqué dès qu'il nous a vu arriver. Il pense que sa planque va suffir, mais il n'a rien compris.

— Kaden ! m'interpelle Yuri.

— Quoi ?

— Ne prends pas de risques !

— Il a tenté de m'enlever ma femme ! Ne compte pas sur moi !

Puis je reprends ma vendetta. Je bute tous ses hommes que je croise sans exception. Ils ne sont pas compliqués à reconnaître avec leur tatouage sur leurs doigts. Je longe un couloir, puis pète la porte que je trouve. Une fille est allongée dans le lit et enchaînée. Vu la tête qu'elle a et les bleus sur son corps, elle a été violée à de multiples reprises.

— Destiny ! crié-je.

— Oui ?

Je lui montre la chambre et continue. Un mec sort brusquement d'une pièce en remettant son pantalon, pas besoin de me faire un dessin et ses tatouages veulent tout dire. Je lui mets une balle dans la tête, puis passe la tête, je me fige.

— Je vais tuer ce fumier et je vais le faire lentement.

Meredith me rejoint, elle écarquille les yeux quand elle voit ce que j'ai sous les yeux.

— Erika, appelle-t-elle.

La blonde arrive et elle explose presque de rage. Je peux la comprendre, ça me soulève l'estomac. C'est une gamine, elle a à peine huit ans, elle est enchaînée comme l'autre femme et elle saigne de partout. Je m'avance, elle n'a même plus le courage de se défendre.

— Ça va aller, ma belle. Erika va prendre soin de toi, je te jure que ça n'arrivera plus.

Elle hoche la tête avant de perdre conscience. Je pose mes doigts sur son cou, je cherche son pouls. Je me tourne vers mon acolyte.

— C'est presque fini, annoncé-je.

— Lya, peut peut-être...

— Non, ne lui donne pas de faux espoirs. Va la chercher une fois que tout est sous contrôle et montre lui ce qui lui pend au nez si elle me désobéit.

Puis je me redresse sans attendre et reprends mes recherches. Il y a encore deux portes, derrière la première que j'éclate, je tombe sur un mec qui viole une femme, lui semble se foutre complet du vacarme. Je le saisis par la nuque et crie.

— Destiny !

Elle ne se fait pas prier et le récupère.

— Il la violait.

Je prends la couverture et recouvre le corps, puis file à la dernière porte. Je m'attends à tout de la part de ce connard. Je défonce la porte à coups de pied, une balle me frôle. Je me cache derrière la cloison, puis recharge.

— Reynart, tu ne vas pas y couper !

— Va te faire foutre !

— Je m'occuperai de ton cul en premier, craché-je.

Il tire une nouvelle fois, je perçois l'enrayement de son flingue. Je n'hésite pas, je m'avance dans la pièce, le mets en joue et lui tire dans la jambe. Il s'effondre en beuglant, je lui balance mon poing dans la gueule et lui pète le nez. Puis lui fais une clé de bras avant de le traîner dehors. Je le balance dans les pattes d'Alaric.

— Ne le tuez pas, torturez le de la façon la plus sadique possible. Rafistolez-le et recommencez !

— Non ! crie l'homme.

Je me fous de ses cris, nous devons dégager d'ici. j'avais juste une demi-heure avant que les flics ne rappliquent après le premier coup de feu.

— Meredith ou en sont les femmes ?

— Elles sont détachées et Lya les accompagne toutes.

— Combien sont-elles ?

— Cinq.

Je hoche la tête, puis remonte du sous-sol du bar me tourne vers mes hommes.

— Tous en voiture ! Nous rentrons !

Ma main se lève et fait un tour afin de leur confirmer mon ordre au cas où ils ne m'auraient pas entendu, puis je monte dans mon SUV. Mon chauffeur se met derrière le volant et nous démarrons. J'attends que nous soyons un peu éloignés avant de passer mon coup de fil.

— Alors ?

— Problème réglé, annoncé-je froidement. Je vais vérifier qu'il n'y ait personne derrière son agissement.

— Bien. Comment va-t-elle ?

Je me passe la main sur le visage avant de souffler un grand coup.

— Elle est en sécurité.

— Je t'ai demandé comment elle allait, Kaden, pas si elle était en sécurité...

— Je suppose qu'elle va bien.

— Assure t'en !

Mon interlocuteur raccroche sans attendre. J'ai envie de bousiller mon téléphone, mais je m'abstiens. Au lieu de cela, je le déverrouille et lance le traceur de celui de Lya. Elle vient d'arriver à notre QG. Le soulagement s'installe en moi, mais il est de courte durée. Elle me déteste, après mon coup d'éclat de l'autre jour, c'est normal. Quand je l'ai vu près de lui, elle n'avait prévenu personne, j'ai vu rouge. Ce mec aurait pu s'en prendre à elle et je n'aurais rien pu faire pour la sauver.

La vision de ma femme agenouillée devant cet homme me hante. Si elle s'était baissée, il aurait pu lui briser la nuque d'un coup sec. En une seconde, j'ai vu ma vie s'effondrer. Certes, ma réaction a été violente, mais elle a été guidée par l'instinct. Une existence sans elle m'est inconcevable. Elle est l'air dont j'ai besoin pour respirer !

Je suis sortie de mes pensées par l'arrivée dans notre QG. Je sors de la voiture, puis file jusque dans mon bureau. Dimitri pense que l'intrusion et l'attaque de la discothèque sont liées, je dois m'en assurer avec lui. Avant de me remettre sur mes recherches, je file prendre une douche.

Oui, j'ai une douche dans mon bureau !

Je me lave rapidement, m'habille. Mon esprit continue de chercher, je ne suis pas certain que Reynart agisse seul. Il n'est pas assez intelligent pour monter ce genre de plan. C'est juste un mercenaire, pas une grosse tête.

J'ouvre la porte afin de retourner devant mon bureau, je suis concentré sur ma chemise lorsque je me fais percuter de plein fouet. Enfin, je me fais bousculer, mes yeux croisent ceux de ma chère femme.

— Lya qu'est-ce que..

Une gifle m'atteint rapidement. Ma paume se lève afin de me masser la joue.

Elle m'a frappée !

Puis dans la seconde, sa main s'empare de ma nuque et sa bouche percute la mienne. Lya s'accroche à ma chemise avec virulence, mais je lui rends son baiser avec la même fureur.

— Ne refais jamais ça ! gronde-t-elle en rompant un instant notre étreinte.

Sa bouche retrouve la mienne, je n'ai pas eu le temps de lui répondre. Nous nous déplaçons dans mon bureau, mes mains prennent son visage en coupe au moment où elle arrache les pans de mon haut.

— Quoi ? demandé-je en descendant dans son cou.

— Restez dans une bâtisse où des tirs sont audibles et surtout rester dans une baraque qui prend feu !

Lya dépose des baisers sur mon épaule avant de me mordiller. Mes terminaisons nerveuses sont en feu, je ne vais pas me tenir c'est certain !

Volontairement Captive - The Silent Death - DR -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant