Volontairement Captive - The Silent Death - DR -

Chapitre 6 - Kaden -

 Lya s'assoupit assez rapidement. Je ne pensais pas qu'elle serait aussi combative avec moi, mais j'aurai peut-être dû m'en douter. Ce n'est pas comme si elle allait accepter la mort avec une grande facilité.

Elle est si paisible quand elle sommeille que ça m'ennuie de la déplacer. Cependant il est hors de question qu'elle dorme dans le salon, sa place est dans notre chambre. Je la soulève, la serre contre moi, puis je file la déposer dans notre lit. Je la borde avec la plus grande douceur possible, par chance elle ne s'est pas réveillée lorsque je l'ai porté.

Lorsque je reviens dans la cuisine, mon second est en train de boire son café tranquillement. Il ne faut pas se fier au calme qui émane de lui, je sais que la tempête fait rage à l'intérieur. S'en prendre à mon épouse n'était pas une bonne idée même pour le Soulless Ones. Je n'ai aucune idée de ce que Destiny savait ou non, cependant je serai fixé rapidement.

— Quand a lieu le rendez-vous ?

— Dans quelques heures, répond Yuri en glissant la main dans ses cheveux.

Nous ne pouvons pas y aller à découvert, ce serait trop risqué, même si l'endroit est neutre. Mon esprit carbure, j'essaie de trouver la meilleure solution afin que nous sortions tous en vie de cette situation. Je vais devoir constituer un dossier en béton à remettre à mon allié afin de lui assurer de ma bonne foi. Il n'est pas dans les habitudes de Destiny de douter de moi, toutefois si Lya a un contrat sur la tête il doit être conséquent pour que le Soulless Ones s'en charge. La Corporation de Destiny est légèrement moins chère que la mienne, cependant ils sont un peu plus faciles à contacter. La personne qui a lancé un tueur sur la piste de ma femme doit avoir un petit pactole à sa portée. Néanmoins je m'interroge sur les trois petites frappes que je torture actuellement. S'ils avaient été de la Soulless Ones, elle serait morte.

La Silent Death est encore plus redoutable, il est rare que l'on puisse relier les meurtres à mon organisation. Bien entendu, tout ce que je fais s'exécute par l'intermédiaire du Darknet, ce qui nous rend en outre plus intraçable. J'ai investi dans plusieurs immeubles afin de blanchir au maximum l'argent. J'ai également fait l'acquisition de plusieurs casinos ainsi que d'hôtels, mais j'ai aussi créé une boîte de sécurité gérée par deux de mes amis les plus proches, tout cela est entièrement légal. L'avenir de mon organisation est assuré pour des années, mes gars sont payés comme des dieux. La Silent Death est composée de plus de trois cents hommes, en comptant les gardes du corps. Pour ce qui est des tueurs à gages, ils sont une cinquantaine à bosser pour moi.

Yuri se racle la gorge me sortant ainsi de mes songes. Je m'installe en face de lui, puis nous essayons d'élaborer un plan tout en mangeant.

— Je pense que nous devrions faire simple, annonce Yuri.

— Et que proposes-tu ?

— Tu y vas avec une escorte et tu présentes tout bonnement Lya. Destiny paie sa dette de vie envers Lincoln en s'alliant avec nous. Si tu lui dis qui est ta femme, elle annulera tout.

— Comment peux-tu en être sûr ? demandé-je dubitatif.

— C'est Destiny, Kaden. Elle a évolué avec nous avant de monter la Soulless Ones.

Dans mon cerveau, cela ne veut pas dire qu'elle ne tentera pas de nous tuer. Après tout elle est tueuse à gages depuis des années comme nous, donc je ne vois pas ce qui pourrait l'empêcher d'empocher ce contrat.

— Si ça peut te rassurer, nous partons avec une trentaine d'hommes, au moins une quinzaine autour de Lya afin de garantir sa sécurité. Pour les autres, ils resteront en retrait en cas de pépin. Tu connais les sorties de secours et eux aussi, donc tout est sous contrôle.

Un simple hochement de tête lui répond. Je ne suis pas serein, mais je n'ai pas le choix. Après avoir mis notre plan en place, nous sélectionnons les mecs qui vont nous accompagner. Nos plus fidèles gars seront de la partie.

— Retour au manoir alors ?

— C'était provisoire, il vaut mieux que nous vivions en meute comme nous le faisons depuis des années qu'être ainsi isolé.

Mon ami hoche la tête. Il sait que j'ai raison, nous ne sommes venus ici que pour surveiller Lya, rien de plus. Il est temps que nous reprenions nos quartiers. Après le rendez-vous de ce soir, nous serons de retour au bercail.

Je traite les affaires urgentes sur mon ordinateur portable, pendant que Yuri est posé devant le match de football. Les heures défilent et Lya n'est pas éveillée. La rencontre approche, il faut que nous nous préparions avant d'y aller.

À pas de velours, je pénètre dans la chambre en prenant garde de ne pas réveiller mon épouse. Mes pieds me portent jusqu'au dressing, je prête toujours attention au rythme lent de la respiration de Lya, cette dernière dort toujours. Je fouille quelques instants dans sa penderie avant d'en sortir un pantalon noir assez classe, avec un haut blanc possédant un beau décolleté, le tout avec une veste noire assortie à la tenue. Des chaussures confortables pour terminer le look, si elle doit s'enfuir, il vaut mieux une paire plates. Je m'empare du tout, puis les pose délicatement au bout du lit.

Mon corps se rapproche de la tête de lit, Lya n'a pas bougé. Je m'assois doucement, puis ma paume s'appose sur sa joue. Je caresse sa peau avec mon pouce. Elle fronce les sourcils avant que sa tête ne se tourne vers moi. Ses yeux papillonnent, elle est si belle.

— Je suis désolé, mon amour, mais nous devons décoller dans peu de temps.

— Quelle heure est-il ? demande-t-elle à demi consciente.

— Vingt heures, tu vas t'habiller, manger quelque chose et nous partons.

Elle me fixe avec intensité, elle se redresse. Ses cheveux tombent le long de son corps, son haut est légèrement ouvert, me laissant entrevoir le renflement de sa poitrine. Lorsqu'elle se penche, que ses lèvres se posent sur les miennes, mon cœur bat plus rapidement dans ma cage thoracique et tout mon sang migre vers le sud. J'approfondis notre étreinte en attrapant sa nuque, puis en la basculant sur le lit. Je me retrouve vite au-dessus d'elle, mes mains parcourant son corps si divin. J'ai envie d'elle à en crever ! Je remonte son haut afin d'admirer ses seins qui m'ont tant manqué. Elle a revêtu la lingerie que j'ai achetée pour elle.

Putain ! Je vais mourir !

Je libère le bout de l'un de ses seins avant de le sucer avec gourmandise. Elle gémit et je dois me contenir. Six ans sans rapport, c'est long !

— Kaden, murmure-t-elle.

Je remets son sous-vêtement en place avant de me redresser, la surprise s'inscrit sur ses traits si délicats.

— J'ai envie de toi comme un fou, cependant nous ne ferons pas ça à la va-vite. Tu mérites mieux, annoncé-je.

Ses iris se remplissent de honte et j'ai envie de lui tordre le cou.

— Entends bien ce que je dis Lya. Tu es ma femme et je te désire comme un dingue ! Je te veux et si je m'écoutais, je serai déjà enfoncé au fond de toi.

Je me penche au-dessus d'elle, puis je l'embrasse à m'en damner l'âme. Je m'empare de sa main, puis la colle sur mon entrejambe.

— Tu es la seule à obtenir ça de moi, alors vire-toi de la tête que tu n'es pas digne de moi. Maintenant, tu t'habilles, tu viens manger un bout et nous partons.

Je m'arrache de son corps avant de la prendre brutalement.