Chapitre 56 - Kaden -

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 Mes doigts commencent à caresser ses mains. J'aime qu'elle soit ainsi collée à moi, je me sens bien et complet dans cette position. Son odeur de fleur d'oranger m'enveloppe et m'apaise immédiatement.

— Je ne suis pas venu te chercher, murmuré-je, parce que c'était plus sûr pour toi.

— Comment ça ? demande-t-elle en tournant son buste vers moi.

Mes yeux sont immédiatement attirés par le renflement de sa poitrine. J'ai envie de me pencher et de prendre son téton dans ma bouche, puis ensuite...

— Kaden, m'interpelle Lya, lève la tête.

Elle rit et je relève le visage vers elle. J'aime ce son qui me rend fou d'elle encore plus.

— Concentre-toi et nous verrons ensuite si tu as le droit à un bout de moi, déclare-t-elle d'un ton enjôleur.

Mon organe vital se réchauffe, je retrouve ma femme, celle qui a conquis mon coeur il y a dix ans.

— Alors cette taupe, Kaden.

Je soupire, ce que je vais lui annoncer va sûrement nous refroidir, mais elle a le droit de savoir.

— Lya, je ne sais pas comment te le dire...

— Soit direct, Kaden, tu commences à m'inquiéter.

Ma paume se pose sur sa joue, puis je me penche afin de l'embrasser avant que la foudre s'abatte sur notre sérénité.

— Dis-moi, murmure-t-elle.

— Nous pensions qu'il y avait une taupe avec ton père et ton oncle. Nous étions sur sa piste lorsqu'ils sont morts.

Elle reste silencieuse et me scrute. Je sais qu'elle est en train de m'analyser. Je ne vais pas pouvoir lui cacher, alors autant lui avouer et puis nous avons dit que nous ne voulions plus avoir de secret l'un pour l'autre.

— Ils ont été tués, c'est ça ? chuchote-t-elle.

— Oui, mon amour. J'ai repris la traque et j'ai mis presque quatre ans à la démasquer. Par chance, j'avais changé les posts de la plupart de nos hommes, ainsi que tous les mots de passe. Plus rien n'était accessible depuis des semaines avant leurs morts.

Elle hoche la tête.

— Je l'ai traqué et tué, mon amour. Il ne peut plus tenter de s'en prendre à toi.

Je vois les rouages dans son esprit s'activer, je me doute qu'elle a besoin d'un peu de temps pour encaisser la nouvelle.

— Jusqu'au contrat, énonce-t-elle.

— Je te rassure, il ne vient pas de chez nous. Je me suis assuré qu'il n'y avait aucune nouvelle fuite.

Elle hoche la tête.

— Tu as des nouvelles ?

Je caresse ses doigts. La douceur de sa peau sous la pulpe de mes doigts et le murmure de ses cheveux contre mon visage sont des détails qui intensifient la sensation de plénitude que je ressens à son contact.

— Destiny est sur sa trace, elle ne lâchera rien.

Nouveau hochement de tête. Nous restons silencieux et lovés l'un contre l'autre. Les battements de nos cœurs semblent fusionner, créant une symphonie douce et rassurante qui emplit l'espace entre nous. Les épreuves de ces dernières années perdent de leur emprise, car je sais que je peux trouver refuge et réconfort dans le doux cocon de nos étreintes. C'est comme si, à cet instant précis, le temps suspendait son vol pour nous permettre de savourer pleinement cette connexion unique qui transcende les mots et qui n'appartient qu'à nous.

— C'est une bonne chose, murmure-t-elle.

Le téléphone de Lya sonne, elle tend la main pour le récupérer.

— Agasha souhaite que nous nous voyons, annonce-t-elle en souriant.

J'aime vraiment la voir ainsi.

— Quand ? demandé-je.

— Ce soir, elle veut que nous nous voyons avec Destiny et Meredith.

— Une nouvelle soirée entre nanas ?

Elle hoche simplement la tête, je crochète son menton avant de capturer ses lèvres avec passion. Ma langue pénètre dans sa délicieuse bouche et je me repais d'elle.

— Vas-y, mon amour. Destiny et Meredith doivent veiller sur toi, je vais m'en assurer.

Je m'empare de mon téléphone à mon tour, puis écris à mes deux alliées.

Moi :

Protégez ma femme !

Destiny :

Ne t'en fais donc pas pour ta dulciné


Meredith :

T'inquiète, je vais protéger son petit corps de déesse.

Je souris en voyant la réponse des deux femmes et les montre à Lya qui a un petit sourire mal à l'aise. Je vais saisir ce petit temps pour que nous discutions d'une petite chose.

— Lya, Meredith te plaît, n'est-ce pas ?

Je vois la gêne s'inscrire sur ses traits.

— Lya, tu peux me le dire, je suis ton mari.

— Quand elle m'a embrassé, j'ai aimé, avoue-t-elle.

Je caresse son bras, je sens mon corps se tendre contre elle. Je les imagine toutes les deux et je dois avouer que voir Lya dans de telles positions dans mon esprit est suffisant pour m'embraser.

— Ça te plaît, hein, ricane-t-elle.

— Je ne désire que toi, mon amour. Je me fous de Meredith, là je t'imaginais en train de sucer un de ses seins et...je crois que je n'ai pas besoin de te faire de dessin.

Lya me scrute.

— Meredith est belle, combative et drôle, commence-t-elle. Est-ce que tu nous vois tous les trois ?

Sa question m'oblige à fermer les yeux, je prends une grande respiration.

— Tu voudrais tester ?

Je vois l'indécision dans ses iris, elle me taquine, mais elle ne sait pas vraiment ce qu'elle désire. Alors ce sera à moi de prendre les choses en mains et je ne vais pas passer à côté.

Mon téléphone sonne et cette fois, c'est pour l'organisation.

— Arfff, soufflé-je. Je dois te laisser, la mort appelle sur ma ligne.

Elle me scrute avec intensité avant d'exploser de rire.

— Désolé, pour l'humour noir.

Lya continue de rire. Je l'embrasse avant de sortir en trombe du lit. 

Volontairement Captive - The Silent Death - DR -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant