Une sensation étrange me compresse la poitrine. Je ne parviens pas à identifier ce que cela peut être. Je n'ai jamais voulu d'enfant, ça n'a jamais fait partie de mes plans. Notre métier est trop cruel, trop changeant. Lya est déjà une cible, mais un bébé... Je la maintiens contre moi, je ne sais pas quoi faire d'autre. Elle a affronté cela seule et je perçois sa souffrance.
— Je suis désolée, murmure-t-elle, tellement désolée.
— Tu n'y es pour rien, ma chérie.
Elle se tourne, ses bras m'enlacent, je dépose un baiser sur sa tête, pendant qu'elle pleure de tout son soûl. Yuri nous observe, il me fait un signe avant de nous laisser.
— Merci de me l'avoir dit, soufflé-je.
Elle hoche simplement la tête, puis je l'écarte de moi. J'ai besoin d'un peu de temps pour comprendre tout ça.
— Tu devrais retourner te coucher, affirmé-je un peu plus brutalement que je ne l'aurai pensé.
— Oui, chuchote-t-elle.
Elle n'ajoute pas un mot, Lya se décale puis elle quitte la pièce. Quant à moi, j'ai besoin d'un verre d'alcool, j'ai besoin d'au moins deux verres minimum ! Je me dirige vers le petit bar qu'il y a dans l'angle et prends directement la bouteille de Whisky. Pas de contenant, ça ne servirait pas à grand chose. Je bois au goulot, puis me pose dans le canapé.
Un bébé !
Lya était enceinte... Il faut le temps que cela se fraye un chemin dans mon esprit. Elle portait notre enfant ! Je sens la pression augmentée dans mon corps, une pression qui m'étreint le cœur. Des gouttes tombent sur mes mains, je les essuie. Lya est la seule à pouvoir me faire pleurer et une fois de plus elle y parvient. Je n'ai pas versé une larme lorsque Isaac et Lincoln sont morts, mais quand elle m'a quitté, je me suis effondré. Ma femme est mon talon d'achille, elle est l'air qui me manque depuis six ans.
Je continue de descendre la bouteille, jusqu'à ce que je sente que c'est de trop. Je suis un peu pommé, mais mes pas me portent jusque dans notre chambre. J'ouvre la porte, elle dort, elle ne m'a pas entendu entrer. Mon corps se poste à côté du sien, puis je m'assois et une nouvelle fois je la regarde dormir. La bouteille atterrit sur la table de chevet, je me déshabille, puis me glisse derrière elle. Son parfum m'enivre, il m'embrouille l'esprit. Mes doigts glissent sur sa jambe, elle se réveille légèrement. Il serait plus logique que je la laisse dormir, mais ce n'est pas ce dont j'ai envie.
— Kaden ?
— Tais-toi, ordonné-je. Je suis furieux contre toi et en même temps je compatis à ce que tu as vécu.
Elle reste silencieuse, parfait !
— À partir de demain, tes déplacements sont restreints. Je te conseille aussi de réfléchir à ta place dans notre univers. Tu dois te faire pardonner, alors tu devrais accepter ta place auprès de nous. Tu respectes les règles que je t'impose si tu n'obéis pas je t'attacherai à notre lit !
— Quoi !
Lya tente de s'insurger, de s'éloigner de moi, mais je la coince avec mes bras. Elle se crispe contre moi, mais je m'en moque. J'ai besoin de m'assurer qu'il ne lui arrivera plus rien.
— Je t'ai laissé assez de liberté. Et quand le moment sera venu, tu te donneras à moi !
Mes lèvres se posent sur son épiderme, ma main continue de remonter, puis je la glisse à l'intérieur de sa cuisse. Mon bassin se colle à son cul que j'ai terriblement envie de baiser.
— Je ne te forcerai pas, ma chérie. Tu te donneras à moi de ton plein gré.
Sa respiration s'accélère, je sens son cœur battre dans sa poitrine comme un fou, je sais qu'elle me désire. Ma main glisse un peu plus bas et lorsque je la caresse à travers l'étoffe, elle s'accroche au drap. Je continue mon manège, puis dépose un baiser sur sa nuque. Mon doigt s'infiltre sous sa culotte en dentelle, elle est trempée, un gémissement s'échappe. J'effleure son clitoris, elle geint dans son oreiller. Ma hampe est tendue, bien trop.
— Si tu gémis, mon amour, je vais devoir nous exaucer.
Je la pénètre de mon index, son derrière vient de frotter contre ma queue. Avec ma main de libre, je baisse mon boxer pour sortir ma verge dressée, puis je me caresse tout en pénétrant un second doigt en elle. Je cale mon rythme sur celui que je lui impulse. Lya respire vite, des petits sons sortent de sa bouche, alors je continue. Sa libération n'est pas loin tout comme la mienne.
— Continue, murmure-t-elle, ne t'arrête pas.
Son bassin vient à la rencontre de ma main, elle m'impose le rythme et je le reproduis sur moi. C'est tellement jouissif, mais j'ai envie d'être en elle.
— Kaden, grommelle-t-elle, c'est tellement bon.
Elle soulève son bassin afin de retirer son sous-vêtement et j'ai toute la place dont j'ai besoin.
— Kaden, j'ai envie de toi, prends-moi ! supplie-t-elle.
Je ne lui laisserai pas me le demander deux fois. Je me redresse, me poste au bout du lit. Lya me regarde les iris fiévreux. Elle le désire tout autant que moi.
— Ça ne veut pas dire que je te pardonne, soufflé-je.
— Ça ne veut pas dire que je te pardonne, répéte-t-elle.
— Maintenant que nous sommes d'accord sur cela, je veux que tu retires tes fringues. Ton corps m'a beaucoup trop manqué.
Elle hésite, je vois sa conscience revenir au galop.
— Si cela peut te consoler, dis-toi que je peux te braquer une arme sur la tête.
Sa respiration s'accélère lorsque je caresse sa cheville. Lya se décide à obéir et je me lèche les lèvres en voyant ses magnifiques seins, son petit bidon moelleux, ce cul que j'ai envie de culbuter. Je me jette sur ses tétons que je suce, puis mordille, son délicieux corps se cambre vers moi. Ma femme est belle, encore plus que dans mes souvenirs. Mes genoux se lovent entre ses jambes. Je n'ai eu personne depuis elle et elle n'a eu personne depuis moi. Je retire l'anneau contraceptif que j'ai autour de ma queue, je ne veux plus aucune barrière entre nous. Je m'installe devant son entrée humide puis je la pénètre avec tendresse. Même si j'en crève d'envie, six ans ça reste long pour nous deux. Je m'enfonce petit à petit, ses paumes s'accrochent à mes épaules, je les embrasse. Je nous laisse le temps de nous unir en savourant sa moiteur et sa douceur. Ensuite, je sors d'elle pour m'y enfoncer de nouveau. Elle gémit en me sentant et ce son me rend à moitié fou. Je vais venir vite !
— Caresse-toi, ma chérie.
Ses iris scrutent les miens, elle veut être sûre que je souhaite voir ça, comme elle l'a toujours entrepris.
— Oui, Lya, je veux te voir te toucher, ça m'excite toujours autant. En fait, tu me rends toujours aussi fou de désir. J'ai tellement fantasmé sur nos souvenirs, mais ils ne valent pas ce moment que nous partageons.
Je m'enfonce en elle, brusquement, elle geint. Elle s'exécute, me rendant dingue. J'accélère lorsque je sens ses parois trembler, elle n'est pas loin. Mon bassin rencontre le sien avec ardeur dans une passion débridée. Nous haletons tous les deux, nous sommes à bout de souffle, nos êtres se délectent l'un de l'autre. Je suis chez moi, je suis tellement bien. Plus jamais, je ne la laisserai m'échapper et sur cette pensée nous jouissons tous les deux de concert. Je m'évanouis presque lors de la libération, mais j'ai le réflexe de me décaler afin de ne pas l'écraser. Lya a trempé les draps, mais j'adore ça.
— Un anneau thermique, murmure-t-elle.
— Oui, je l'avais déjà l'autre jour, réponds-je.
— Je n'avais pas fait attention, avoue-t-elle.
L'anneau thermique est un dispositif pour les hommes, il empêche la production de spermatozoïdes temporairement. Cela prend un peu de temps, environ trois mois avant d'être opérationnel à cent pour cent, mais ensuite c'est fiable. J'utilise ce contraceptif depuis deux ans. Je pensais récupérer Lya plus tôt que ça et je ne voulais pas qu'elle se bourre d'hormones mauvaises pour son corps.
— Maintenant tu le sais.
Lya hoche la tête avant de se rhabiller.
— Pourquoi l'as-tu enlevé ?
— Je ne voulais rien entre nous.
Aucun son ne me répond, je me redresse afin de changer les draps que je balance dans le panier de linge. Puis nous refaisons le lit en changeant l'alèse et nous nous recouchons sans un mot l'un envers l'autre.
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Volontairement Captive - The Silent Death - DR -
RomansTW : Dark romance. Pour rappel, de nombreux TW sont présents et ceci est une fiction ! L'auteure ne cautionne pas les agissements de ses personnages. Comment une carte bancaire peut-elle autant bouleverser des vies ? Lya utilise une carte de crédit...