Volontairement Captive - The Silent Death - DR -

Chapitre 64 - Lya -

 Le silence, c'est ce à quoi j'ai le droit depuis hier soir. Kaden ne me répond pas et apparemment il ignore aussi Yuri. L'organisation n'est pas en danger donc il ne se préoccupe pas de me recontacter.

Je fais les cents pas dans notre chambre. Yuri m'a ramené lorsque les troupes de Meredith sont revenues. Il y a eu quelques morts dans le camp de la Red Blossom, mais ils ont tous perdu la vie dans l'autre camp. Erika m'a prévenu que sa sœur est toujours endormie et j'espère qu'elle se réveillera.

Cependant, ce qui me turlupine, c'est Kaden. Il m'a balancé sa phrase et s'est barré. Je sors mon téléphone et tente de le contacter de nouveau, mais je tombe sur sa messagerie. Je balance le téléphone sur mon lit et j'ai envie de tout détruire, puis la porte s'ouvre sur mon mari. Il porte les vêtements de la veille, il ne me regarde même pas. Il se dirige vers la douche sans un mot, puis ferme la porte. Je suis furieuse, il croit quoi, que je vais le laisser me traiter comme ça !

Je m'assois sur le fauteuil dans le coin, puis patiente. Même si c'est dans une heure, nous allons parler. Je m'empare d'un livre et lis en attendant tranquillement. Kaden sort de la salle de bain avec une serviette autour des hanches et une fois de plus il ne prononce pas un mot.

— Sérieux Kaden ! m'emporté-je.

Il s'arrête net, sa tête se baisse.

— Nous n'allons tout de même pas prendre cette voie-là ! m'emporté-je.

— J'ai failli te tromper cette nuit, annonce-t-il.

Plus un son ne sort de ma bouche, je reste comme un idiote dans mon siège. Le livre glisse de mes jambes pour s'échouer dans un bruit sourd sur le parquet. Kaden soupire avant de me faire face.

— Putain pour la première fois de ma vie, j'avais envie que tu disparaisses, mais non. Je suis juste incapable de me défaire de toi. Tu es une putain d'obsession !

Les larmes me montent, hier tout allait bien et aujourd'hui je suis un fardeau pour lui. Hier il m'aimait et aujourd'hui il doute de moi. Comment en sommes-nous arrivés là ?

Kaden se rapproche de moi, mais je me lève. J'essaie de mettre de la distance entre nous, néanmoins il me rattrape vite. Je me débats de toutes mes forces mettant en pratique deux trois trucs que j'ai appris. Kaden maîtrise mes gestes sans difficulté, puis il me bloque contre le mur.

— Je dois vivre avec le fait d'être incapable de me passer de ta putain de peau.

Son nez se glisse dans mon cou, les larmes coulent, je sens sa colère contre moi. Sa main glisse dans ma chevelure et il m'oblige à le regarder dans les yeux. La fureur est lisible, mais aussi sa tristesse.

— Je t'aime tellement que ça me rend fou, gronde-t-il en me fusillant.

Sa bouche s'abat brutalement sur la mienne, il me dévore, il me réclame, il exige. Je le combats, mais ça ne sert à rien. Il me maintient contre lui, puis me porte jusqu'au lit. Nous tombons dedans, il se retrouve au-dessus de moi.

— Kaden ne fait pas ça, couiné-je en voyant la direction que nous allons prendre.

Ses mains attrapent les miennes et les mettent au-dessus de ma tête, je ne peux pas bouger avec son point. Je sens son érection contre mon intimité.

Il ne va tout de même pas faire un truc pareil !

— Kaden, l'imploré-je.

Il me scrute avec attention.

— Tu préférerais que ce soit elle, hein ! J'aurai peut-être dû la descendre.

— Tu n'es pas ce type d'homme, murmuré-je. Kaden tu n'as jamais été violent avec moi.