Volontairement Captive - The Silent Death - DR -

Chapitre 29 - Lya -

 Yuri est resté silencieux, je m'attendais à ce qu'il me ramène au manoir, mais non. Nous arrivons devant un parc, il descend et m'enjoint à le suivre. Je m'exécute, marcher me fera le plus grand bien. J'ai besoin d'un bol d'air afin de me remettre les idées en place.

La Silent n'est pas ce que je pensais. Et si mon idée de les entuber était l'une des plus mauvaises que j'ai pu avoir ? Est-ce que je suis vraiment d'accord pour laisser des monstres s'en sortir ?

Nous marchons silencieusement, Yuri sort son téléphone et pianote.

— Tu préviens ton boss ? murmuré-je.

— Non, je discute avec une nana.

— Alors toi aussi tu as quelqu'un ?

Il s'arrête un instant puis me fixe.

— Moi aussi ?

— Kaden, déclaré-je en jouant avec une pierre du bout du pied.

Il me jauge une nouvelle fois.

— Lya, Kaden n'a que toi en tête, je pensais que tu l'avais compris.

— Je ne peux pas le croire, il essaie de se couvrir c'est tout.

Hier soir, je l'ai cru, mais le doute persiste.

— Se couvrir de quoi ? Il n'a eu aucune nana dans son pieu depuis ton départ et il ne t'a jamais trompé.

— La belle réceptionniste me dirait sûrement le contraire.

Ses prunelles se rétrécissent et un sourire moqueur ourle ses lèvres.

— Parles-tu d'elle ?

Il me tend son téléphone, puis tourne les photos. C'est bien elle que j'ai vu dans le téléphone de Kaden. Sauf qu'il y a des photos de Yuri et elle au pieu et même une vidéo de sa queue pénétrant son cul. Je repousse le téléphone, je me serai bien passé de voir une telle chose. Il rit en voyant le dégoût sur mon visage.

— Si c'est de Loreleï dont tu parles, c'est avec moi qu'elle couche.

Il secoue la tête, mort de rire.

— C'est ça, marre toi, du con, soufflé-je.

Il pouffe encore plus. Je soupire avant de reprendre ma marche. Yuri m'emboîte le pas, il vient se poster à ma hauteur tout en souriant.

— Tu n'as pas à douter, Oneesama. Kaden n'a d'yeux que pour toi et ce depuis qu'il t'a vu.

Mon esprit essaie vraiment de comprendre tout cela. Il m'a dit la vérité hier soir, il a été parfaitement honnête... mais pas moi.

— Je suis perdue, avoué-je à voix haute.

— C'est normal. Ton système moral n'est pas comme le nôtre.

— Ma mère a subi... ma voix se coupe, les pleurs arrivent.

Je m'arrête afin de me ressaisir, il ne faut pas que je laisse mes émotions prendre le dessus. Je dois faire preuve de détachement comme lors de mes gardes.

— Je n'aurai jamais pu vivre en ayant vécu un viol, commencé-je. Que mon père et mon oncle la vengent est compréhensible. Si j'avais été à leur place, je pense que j'en aurai fait autant.

— Mais cela entre en contradiction avec ton métier et ton raisonnement.

— Oui.

Nous reprenons notre marche. Le brouillard se lève, je n'ai jamais aimé cela, mais en cet instant rien ne compte.