Chapitre 65 - Kaden -

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 La perdre, je n'en suis pas passé loin cette fois-ci. Elle butine mon corps, mais c'est à moi de me faire pardonner. Mes mains s'accrochent aux draps, il est hors de question que je lui fasse le moindre mal de nouveau, même pas intentionnellement.

Lya se penche et lorsqu'elle prend ma verge dans sa bouche, mes yeux se ferment sous l'afflux de désir pur.

Putain, c'est divin !

Le rythme est lent, mon corps est tendu. Je ne vais pas tenir longtemps, c'est certain ! J'ai beaucoup trop envie d'elle pour ça. Lorsqu'elle accélère le rythme, je comprends ce qu'elle veut.

— Lya, mon amour, pas aussi vite !

Cependant ma moitié décide de n'en faire qu'à sa tête. Elle me suce avec vigueur et délice, me faisant complètement perdre la tête. Mon bassin va à la rencontre de sa divine bouche. Ma respiration devient laborieuse, l'intensité du moment me fait vriller en quelques secondes, je jouis au fond de sa gorge. Ma tête se baisse vers elle, le sourire qu'elle a est diabolique. Aucun doute, c'est ce qu'elle voulait. Lya remonte sur moi dépose des baisers sur mon torse avant de venir me rouler la pelle du siècle.

— Souviens-toi de ça, murmure-t-elle, je suis là seule qui peut te faire jouir aussi vite et aussi fort.

Elle me lance un clin d'œil avant de se relever et de se rhabiller. J'essaie de la rattraper, mais elle s'écarte.

— C'est moi qui est le dernier mot ou devrais-je dire le dernier coup de langue.

Puis elle se barre en riant.

Diablesse !

Je reste là comme un con, puis je me rallonge dans notre pieu. Ma femme vient clairement de me montrer qu'elle peut être aussi dominatrice que moi. Je n'ai pas songé un instant que les choses pourraient tourner ainsi.

Lisbet me revient et je ferme les yeux. J'ai failli rompre mes vœux, j'ai failli trahir la personne qui compte le plus pour moi, celle qui fait battre mon cœur. Il faut vraiment être stupide et je dois absolument me faire pardonner. Je l'ai brutalisé à deux reprises et ce n'est pas dans mes habitudes. Je vais culpabiliser pendant un moment d'avoir osé lever la main sur cette perle.

Mon téléphone sonne, je m'en empare de ma poche, un message de Yuri.

Nous l'avons !

Moins d'une seconde plus tard, je suis debout en train de me rhabiller. Mon corps se meut à une vitesse folle, hors de question de perdre une seconde. Je vais trouver ce connard et lui faire la peau !

— Lya ! appelé-je en approchant de la porte.

— Oui ?

— Je dois aller régler un souci...

— Pas de problème, je vais aller faire les magasins, répond-elle en se rapprochant de moi.

Je l'enlace une seconde avant de l'embrasser.

— Quoi qu'il arrive, je t'aime Lya.

Ses iris me toisent avec intensité, elle essaie sans aucun doute de comprendre ce qui doit se passer.

— Dois-je m'inquiéter ?

— Non, soufflé-je. Je règle ça et je rentre pour te rappeler ce que c'est que d'être ma femme.

Elle n'est pas dupe, cependant son insistance est inexistante. Nous nous embrassons une dernière fois et je quitte la maison.

Yuri m'accueille lorsque j'arrive au QG. Il me tend une tablette, apparemment le Romane est planqué dans un trou et je vais me faire un malin plaisir à aller le débusquer.

— Où sont nos hommes ?

— Nous en avons une cinquantaine de dispo pour se rendre sur les lieux.

— Ok, alors allons-y.

Il m'arrête en m'attrapant le bras.

— Ce n'est pas une bonne idée, tu dois rester en retrait, je vais gérer.

— Yuri, je ne ....

— Non, Kaden. Tu es le chef de notre organisation. Tu ne peux pas aller au charbon comme ça ! Je vais gérer et traquer ce salopard qui a mis un contrat sur la tête de ma sœur.

L'entendre l'appeler ainsi me réchauffe le cœur. Je sais que c'est toujours compliqué quand un chef d'une organisation à une ou un partenaire. Ses hommes ont tendance à s'en méfier et à ne pas l'accepter totalement, mais ce n'est pas le cas des miens. Bien au contraire, ils lui vouent tous de plus en plus une confiance aveugle. Ma petite femme a su leur montrer qu'elle était digne de leur estime et de leur amitié.

— Ok, mais avant de se lancer, nous devons nous débarrasser de tous ceux en salles d'expiation, sauf...

— Reynart, coupe Yuri. Ruth s'occupe de lui.

J'acquiesce, visiblement Lya a bien compris ce dont avait besoin la jeune femme. Mon second avait raison, ma partenaire va être un atout considérable !

Nous nous dirigeons vers mon bureau, lorsque Virginie se pointe le sourire aux lèvres. Yuri le lui rend, elle rougit. Puis elle nous tend deux tasses de café.

— Ted m'a conseillé de vous demander avant, alors souhaiteriez-vous un petit déjeuner, messieurs ?

Mes yeux la détaillent, elle semble vraiment prendre plaisir à être ici. Mes hommes la respectent et je crois qu'elle nourrit une petite fascination pour Alaric. Je ne sais pas si c'est réciproque, Alaric est plutôt froid et distant.

— Oui, merci, mademoiselle, réponds-je avec politesse.

— De même, affirme Yuri.

Elle sourit de toutes ses dents avant de se retirer de la pièce. Je la regarde s'éclipser et je vois Alaric un peu plus loin. Il l'observe se déplacer, peut-être que l'obsession est réciproque.

Je secoue la tête afin de reporter mon attention sur le plan de mon second. Il a une idée précise de comment il souhaite agir. La jeune femme nous ramène des assiettes copieuses et nous dégustons le tout en vérifiant deux fois le plan de Yuri. Je ne veux pas qu'il y ait de souci et être certain que tout le monde reviendra au bercail.

Dimitri va s'assurer de leurs couvertures avec les caméras, pendant que je centraliserai le tout d'ici. Une fois que tout est contrôlé, nous rejoignons nos hommes.

— Bon, vous connaissez la marche à suivre, commencé-je en croisant les bras derrière mon dos, vous suivez le plan et tout ira bien. Yuri prend la tête du convoi, je m'assurerai d'ici que tout est opérationnel. Vous mettez vos gilets et vous me ramenez cette petite merde qu'est Romane Peters !

Un « Oura » retentit dans la bâtisse. Mes hommes sont les meilleurs et j'ai une confiance aveugle en eux.

C'est le branle bas de combat dans les minutes qui suivent, je sens l'adrénaline couler dans mes veines. J'aurai aimé être des leurs, mais Yuri a raison.

Volontairement Captive - The Silent Death - DR -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant