Chapitre 14

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Ariane

Je suis déçue. Ne me demandez pas pourquoi, mais le fait de constater que Daemon est bel et bien comme tous ces mecs qui se tapent une fille différente tous les soirs me déçoit énormément. Moi qui pensais qu'il était différent, pire, moi qui suis monté dans sa voiture sans hésitation la dernière fois ! Les mecs sont tous les mêmes décidément et à cet instant, je déteste un peu plus la gent masculine. Je les dévisage froidement de loin. Daemon ne semble pas vraiment se soucier de la fille qui vient de poser une main sur sa cuisse, enfin ça, c'était avant qu'elle ne lui chuchote je ne sais quoi à l'oreille parce que le moins, qu'on puisse dire, c'est que cette phrase devait être renversante vu la façon dont il se retourne vers la blonde dont le sourire ne la quitte plus.

- Arrête de t'occuper de lui. Je te l'avais dit que ce mec est un connard ! me souffle Ondine en me tirant vers les gradins.

Je ne réponds pas et me contente de continuer à observer les gens dans les gradins. C'est là que j'aperçois Cameron. Lui aussi est assis à côté d'une fille qui lui fait clairement du rentre-dedans. Je soupire et continu mon chemin quand j'entends la voix de Cameron :

- Ariane !

Je me retourne et le vois dévaler les marches à toute vitesse. La fille qui était avec lui me fusille du regard. Géniale ! Merci, Cameron pensai-je en me tournant vers lui.

- Quoi ? lui répondis-je.

- Rien, mais par pitié sauve moi ! s'exclame-t-il, éloigne-moi de cette nana et vite, par pitié.

- Pourquoi ?

- Parce que je la supporte plus. Ça fait deux semaines qu'elle me colle et en plus, c'est simplement pour se venger de Daemon qu'elle le fait.

- Pourquoi ?

- C'est son ex.

- Pourquoi ça serait une vengeance de venir vers toi ?

- Tu n'as toujours pas compris ?

- Quoi ?

- Que Daemon et moi, on est ennemi, rivaux et qu'on ne peut pas se voir même en peinture ?

Je le regarde sans répondre. Je ne sais pas ce qui me choque le plus, que Daemon et eu une copine ou que je ne réalise que maintenant que les deux mecs se détestent.

- Daemon a eu une copine ?

- Ouais. Mais si tu veux mon avis c'était tout sauf de l'amour. Ces deux-là couchaient avec n'importe qui alors qu'ils étaient en couple.

- Je ne veux pas savoir et je ne chercherai pas à comprendre non plus, m'écriai-je.

Cameron ricane et me pousse vers Ondine avant de s'asseoir à côté de moi.

- Mais qui voilà, grommelle Ondine.

- Ravi de voir que je t'ai manqué chérie, lui dit narquoisement Cameron.

- Appelle-moi encore une fois chérie et je jure que je te tue ! lui lance-t-elle en le fusillant du regard.

- Maman, j'ai peur, se moque-t-il.

- Ça suffit les enfants, m'interposai-je avant que la situation ne dégénère.

J'ai appris deux choses ici. La première : il ne faut jamais énervée Ondine. La deuxième : Cameron adore taquiner les autres. Conclusion ? Facile ! Si vous laissez ces deux-là ensemble, ils sont capables de se battre.

- Alors prête pour ta première séance d'EPS Aria ? me demande Ayline.

- Tu rigoles ? Du volley ! C'est pire qu'un cauchemar ! Si ça ne touche pas à la danse ou à la course à pied, le sport et moi, c'est déjà une catastrophe, mais si en plus on fait volley, je vais mourir. Je suis trop nulle ! lui répondis-je en me décourageant.

- Mais non, je suis sûre que ce n'est pas si terrible, tente-t-elle de me rassurer.

- On a une infirmerie sinon, me signale Cameron avec un clin d'œil alors que je le regarde méchamment. Il rigole et continue de se chamailler avec Ondine.

- Bon tout le monde ! Mettez-vous par deux et faites-vous des passes pour commencer ! intervint le prof. Ariane...

- C'est bon monsieur, je me mets avec La Nouvelle, déclare Cameron en m'attrapant la main sans me laisser le temps de protester.

- Ça s'appelle un kidnapping, lui signalais-je, et quand est-ce que tu vas arrêter de m'appeler « La Nouvelle » ?

- Quand je t'aurais trouvé un nouveau surnom, je t'ai dit.

- Tu ne veux pas juste m'appeler « Aria » comme tout le monde ?

- Non.

Quelle tête de mule celui-là !

- Bon, on commence ?

- C'est obligé ? lui demandai-je l'air suppliante.

- Oui, rigole-t-il.

Il fait le service et me lance la balle. Pas le temps de la voir arriver que je me la prends déjà en pleine figure ! Ça commence bien, me dis-je alors que Cameron me demande si ça va en se retenant de rire.

Une heure est passée et je me suis déjà fait mal de partout. Cameron a compris que je ne plaisantais pas en disant que le volley est mon cauchemar, quand le prof déclare la fin de l'échauffement et que je n'ai pas renvoyé une seule fois le ballon. Nous sommes en train de disputer un match et je prie mentalement pour que le supplice se termine quand la balle sort de nulle part et me percute violemment en pleine face. Je tombe par terre complétement sonnée et Cameron s'approche l'air inquiet.

- Hé princesse ! Ça va ? me demande-t-il en me redressant doucement.

- Ou... Oui, bégayai-je en tentant de faire disparaître la douleur.

Il m'aide à me relever, mais je n'ai pas fait un pas que la tête me tourne et que je vacille. Cameron m'attrape solidement pour me maintenir debout et prévient le prof qu'il m'emmène à l'infirmerie.

- Pas besoin ça va aller, marmonnai-je en m'appuyant de tout mon poids sur lui.

- Tu rigoles ? Tu ne tiens même pas debout ! s'écrie-t-il sur un ton qui se veut sans appel.

Je finis par me laisser faire et il me conduit à travers les couloirs. Je m'appuie complétement sur lui et ma tête se met à tourner de plus en plus.

- Cameron...soufflai-je

- Oui ?

- On...on peut s'arrêter s'il te plaît ?

Je m'adosse contre le mur et me laisse glisser sur le sol en tentant de reprendre mes esprits. Je souffle et ma vue se trouble. Je gémis et sans trop savoir pourquoi une larme m'échappe.

- Hé Aria ! Ne pleure pas. Ce n'est rien, je suis sûr que ça va passer, tente-t-il de me rassurer.

J'essuie la traîtresse et me tourne vers lui en me forçant à sourire.

- T'inquiètes pas. Je ne pleure pas.

Je tremble et il doit le remarquer parce qu'il finit par s'asseoir près de moi pour me prendre la main. Mes oreilles se mettent à bourdonner et je vacille.

- Ariane ?

- Ou... Oui ?

- Il faut que tu te relèves.

- Mmmh.

Je m'apprête à tenter de me relever, mais mes jambes ne m'obéissent plus. Le noir se fait et je me sens tomber. J'entends vaguement la voix de Cameron. Il crie, mais je ne sais pas pourquoi. J'aimerai qu'il se taise pour me laisser dormir. Je suis si fatiguée d'un coup. Je sens ses bras me serrer contre lui puis –

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Merci de m'avoir lu et à la semaine prochaine !!!

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