Chapitre 8

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Ariane

Cette journée avait tellement bien commencé et si on oublie ma réaction face à Cameron ce matin, on aurait même pu dire qu'elle avait été excellente ! Dommage que le bonheur ne dure jamais longtemps. C'est exactement ce que je suis en train de me dire alors que je suis coincée entre le mur du gymnase, un mec que je ne connais pas et Daemon qui semble d'ailleurs prêt à tuer quelqu'un.

~3 heures plus tôt~

Nous sortons à peine de philo qu'Ondine recommence déjà à me harceler pour que je vienne les voir elle et Ayline à leur entraînement de basket. C'est l'un des sujets que nous avons abordés ce midi et lorsqu' Ayline a soumis l'idée que je devrai venir les voir jouer un jour, Ondine a tout de suite adhéré. Résultat cela fait plus de deux heures qu'elle me tourne autour en me vantant les mérites de l'équipe et en me suppliant de venir le constater par moi-même.

- Bon, bon ! Ok ! C'est bon, tu as gagné ! Je viens, mais par pitié arrête de parler ! cédais-je exaspérée.

- Ouiiiiii ! Tu as entendu Line ? J'ai gagné !

- Oui, oui, je n'en doutais pas, lui répond Ayline en riant.

- Insupportable, marmonnais-je en levant les yeux au ciel.

Les deux filles éclatent de rire et je commence à marcher.

- Ariane ! Le gymnase est de l'autre côté ! me crie Ayline.

- Hum, oui ! Évidemment ! Je le savais, tentais-je en forçant un sourire maladroit.

- Mais oui, on te croit, se moque gentiment Ondine.

Alors que je réfléchis à tout un tas de choses en même temps, la façon dont m'avais appelé Ayline me revint. Ces filles ont tout de suite été très gentilles avec moi et cela ne fait que quelques jours que je suis là, pourtant elles me traitent déjà comme une véritable amie. Je m'étais promis de ne pas m'attacher, mais je n'arriverai décidément pas à laisser ces deux filles en plan. Je soupire parce que je me rends compte que je me suis attachée à elle et que je le veuille ou non je les considère déjà comme mes amies. Et ça me fait bizarre de laisser mes amies m'appeler par mon prénom.

- Dites les filles, vous savez que vous pouvez m'appeler Aria ? leur demandais-je.

- Aria ? me demande Ondine.

- Oui, enfin, si vous en avez envie bien sûr ! Je ne vous l'impose pas ! corrigeais-je en rougissant, gênée par ma propre réaction.

- Bien sûr, ça ne me dérange pas moi, au contraire, accepte Ayline avec son habituelle sourire.

- Moi non plus, acquiesce Ondine. Et bien Aria, tu as intérêt à venir nous voir jouer souvent maintenant qu'on est officiellement tes amies !

- Quoi ?

Je ne m'étais pas rendu compte que ma demande me rendrait si transparente et je me sens légèrement rougir en le réalisant. Rougir ? Mais enfin Ariane qu'est-ce qui t'arrive ? Je ne m'étais pas rendu compte que ma demande me rendrait si transparente et je me sens légèrement rougir en le réalisant. Ondine sautille en chantonnant et Ayline, elle, me regarde avec un regard empli de douceur et de gentillesse. Comment peut-on être aussi gentille ? Je regarde le sol, mais le rire qu'Ayline tente vainement d'étouffer me fait relever la tête. Je suis tellement impressionnée par l'immensité du bâtiment qui se dresse devant moi que je pense que ma mâchoire pourrait bien se décrocher. Le bâtiment en question est en fait une bâtisse rectangulaire qui doit bien faire la taille de quatre villas au minimum. Il est entièrement peint de graffitis représentant une bonne quinzaine de sports différents. Il abrite de larges fenêtres et un deuxième étage en plus du rez-de-chaussée.

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