Chapitre 28

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Ariane

Je suis maudite. Non vraiment je vous jure que j'ai la poisse. Quelle était la probabilité de le croiser aujourd'hui sans rire ?! Et d'abord qu'est qu'il fait chez Ondine ? Rouge comme une pivoine, je m'apprête à marmonner une excuse crédible pour prendre la fuite, mais il ne m'en laisse pas le temps. La surprise dans ses yeux est vite remplacée par la colère, il serre les poings et me bouscule avant de disparaître dans les escaliers en me laissant pantelante au milieu du couloir. La stupéfaction passée, je me précipite dans la chambre d'Ondine.

- Daemon est ici ! m'écriai-je en envoyant voler la porte dans le mur.

- Laisse, mes parents ont dû oublier de sortir les ordures ce matin, me répond-elle sur un ton sarcastique sans quitter son téléphone des yeux.

- Ondine, tu as entendu ce que j'ai dit ? lui demandai-je exaspérée.

- Oui. Tu veux rester dormir ce soir ?

Ok, je commence vraiment à me demander si Ondine est cinglée.

- Ondine !

Elle relève enfin les yeux sur moi et pousse un long soupir avant de tapoter la place près d'elle.

- Ok, viens, je vais t'expliquer.

Je m'exécute et elle commence.

- Daemon est mon demi-frère, le fils de mon père. Disons qu'il ne s'entend pas très bien avec lui. Il n'a jamais pu me voir en peinture alors j'ai appris à le lui rendre. La seule personne qu'il semble ne pas détester dans cette famille, c'est James.

- Pourquoi il vous déteste ? demandai-je avec douceur de peur d'être indiscrète.

- Peu importe. Il s'en prend en permanence à mon père. C'est impossible d'être tranquille quand il est là. Encore heureux qu'il ne vienne jamais, lâche-t-elle, une lueur rancunière au fond du regard.

Décidément, je comprends un peu mieux pourquoi ces deux-là se détestent. Je n'insiste pas plus et rentre chez moi en priant tout le trajet pour ne pas recroiser Daemon. Je frôle la crise cardiaque quand j'aperçois quelqu'un devant chez moi, mais je suis rapidement soulagée de constater qu'il ne s'agit que de Cameron.

Je m'approche le sourire aux lèvres et il fait glisser son regard tout le long de ma silhouette.

- Vous êtes en retard, mademoiselle Heartfilia, déclare-t-il d'une voix faussement sévère.

- Veuillez me pardonner monsieur le professeur, j'ai été retenue en otage par une coéquipière tomber au combat, m'excusai-je avec une moue solennelle.

- Tomber d'un escalier plutôt, non ? s'esclaffe -t-il.

- Chut ! lui intimai-je faussement offensée.

- Tu comptes jouer en robes ? me demande-t-il en détaillant ma tenue.

Je grimace en jetant un œil à la robe verte que je porte avec une paire de ballerines à talons plats de la même couleur.

- Va te changer, soupire-t-il devant ma mine désolée.

- Oui chef ! Tout de suite chef ! m'exclamai-je en montant les marches du perron quatre à quatre et de claquer la porte d'entrée derrière moi. Je jette mes chaussures dans l'entrée et me dirige vers l'escalier avant de changer d'avis et de retourner dehors.

- Tu...euh...tu veux entrer ? lui proposai-je un tantinet mal à l'aise.

- Avec plaisir, accepte-t-il avec un immense sourire.

Je le fais entrer dans le salon et le rejoins cinq minutes plus tard fin prête. Je passe la porte de la salle et trouve Cameron en grande conversation avec Lys.

- Aria ! Tu ne m'as pas dit que tu avais des amis aussi canons ! s'écrie-t-elle en pointant vers moi un doigt accusateur.

- J-je...qu-quoi ? balbutiai-je rouge comme une tomate devant Cameron, hilare.

Morte de honte, j'attrape la main de Cameron et le traîne dehors sous le regard soupçonneux de celle que je considère comme ma sœur.

- J'adore cette fille ! s'exclame ce dernier.

- Moi aussi en temps normal, grommelai-je.

- Et toi, tu me trouves beau ?

- Qu-quoi ?!

- Waouh ! Au point de t'en faire perdre les mots ?! me taquine-t-il.

- Arrête de dire n'importe quoi ! me plaignis-je.

Il rit devant ma mine défaite et me pousse jusqu'au terrain de basket où nous attendent plusieurs ballons. Je me dirige vers eux, mais il m'attrape la main et me tire doucement jusqu'au banc. Il attrape un tableau blanc et un feutre et se poste devant moi tout sourire en m'expliquant qu'il va d'abord falloir parler théorie. Je soupire, mais écoute tout de même attentivement.

***

Je viens littéralement de m'écrouler sur mon lit. Je suis vidée. Cameron à l'air d'un ange, mais je confirme que ce n'est qu'une illusion. Ce type, c'est Satan en personne ! Après m'avoir assommée pendant une heure avec un règlement dont je n'ai pas retenu la moitié des clauses, il m'a fait faire quinze tours de terrain pour m'échauffer. Il m'a fait dribbler et enchaîner les paniers pendant deux heures ! Je suis morte et pleine de bleus. Je pousse un long soupir qui doit alerter mon frère puisque Cole passe la tête par l'entrebâillement de la porte. En me voyant étalée sur mon lit, il s'assoit près de moi et tire doucement sur ma queue-de-cheval d'un air taquin.

- Qu'est-ce qu'il y a ? m'interroge-t-il.

- J'ai accepté l'aide de Satan pour apprendre à jouer au basket, lâchai-je sans préambule.

- Satan ?

- Cameron essaye de me tuer, j'en suis sûre ! m'exclamai-je devant son regard interrogateur.

- Cameron ?

- Mon ami.

- Je vois. Je ne peux pas grand-chose pour toi cette fois, rigole-t-il.

Je soupire et il rigole gentiment de moi en se relevant et en m'annonçant que le repas sera prêt dans vingt minutes et que Jellal sort ce soir.

- Je te jure que s'il rentre à nouveau bourré, je rajoute des paillettes dans ses cheveux !

Cole éclate de rire et quitte la pièce pour aller aider Lys à la cuisine.

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Coucou tout le monde !!

Vous allez bien ?

Désolée pour le retard, j'ai eu des problèmes de connexion et ne parvenais donc pas à publier ce chapitre 😅

Merci de m'avoir lu et à la semaine prochaine !!!

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