Chapitre 1

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Myriam


Depuis quatre longues années, je me suis retrouvée piégée dans un tourbillon de désespoir et de douleur.

Chaque mois apporte son lot de déceptions cruelles, comme des coups de poignard dans le cœur déjà meurtri.

Je me sens condamnée par cette société qui ne reconnaît la valeur d'une femme que par sa capacité à enfanter. Les sourires hypocrites et les regards pleins de pitié ne font qu'ajouter à ma détresse.

Je me sens seule, incomprise, et je me demande si je trouverai un jour la force de briser ces chaînes invisibles qui m'entravent.

Peut-être que ça aurait été facile si Malick me soutenait comme au début...

Peut-être que ça aurait été facile si ma belle mère ne s'en était pas mêlée à ce point...

Peut être que ça aurait été facile si j'avais au moins un enfant tout simplement

Mais hélas, en plus de l'angoisse et de mon tourment profond face à mon incapacité de procréer, je me retrouve jugée et condamnée par cette société...

Cette société hypocrite...

Celle là même qui condamne les femmes comme si elles étaient les seules responsables du manque d'enfants dans un foyer

Et le pire est que ce sont d'autres femmes qui au lieu de soutenir leur semblables, les persécutent

Et pourtant...

Et pourtant l'homme, dans cette histoire, porte également sa part de responsabilité.

Il est facile pour la société de pointer du doigt la femme en cas de difficulté à concevoir, mais trop souvent, on oublie le rôle crucial de l'homme dans la reproduction. Son soutien émotionnel et son implication dans la recherche de solutions sont essentiels.

Malheureusement, certains hommes peuvent fuir leurs responsabilités, se retranchant derrière des stéréotypes de masculinité toxique qui les empêchent d'affronter la réalité et de soutenir leur partenaire.

Cette attitude contribue à aggraver la situation et à perpétuer le cycle de souffrance et d'isolement pour le couple.

Mon Malick n'est pas mauvais il en a juste marre...

Marre des reproches indécents et surtout de remarques désobligeantes venant de sa propre mère...

Quand je le regarde maintenant, j'ai mal au cœur et je me demande comment nous en sommes arrivés là...

C'était comme si nous ne pouvions rien réaliser de bon dans ce mariage sans enfants...

Hélas...

Soudain, j'avais commencé à entendre des bruits de pas vers la chambre...

C'était Malick...

Dès que nos yeux se sont croisés,une vague de déception et de tristesse m'ont envahit. J'ai senti mon cœur se serrer douloureusement en réalisant qu'il n'a pas été là pour moi dans ce moment de besoin.

Ses yeux évitaient les miens, trahissant sa culpabilité et son malaise. Je ressentais une profonde blessure, non seulement par son manque de soutien, mais aussi par le sentiment d'abandon qui s'installait entre nous.

Je me sentais seule et incomprise, confrontée à la dure réalité que même celui que j'aimais et en qui je faisais totalement confiance n'était pas toujours là pour moi quand j'avais le plus besoin de lui.

Sous un autre angleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant