Chapitre 42

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"Le plus grand miracle de la vie est de donner la vie."

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Hélène

Lamine

Cela fait plusieurs mois maintenant que j'avais rencontré Ahmed, mon fils. Dire que ma vie a changé serait un euphémisme. Les démarches administratives pour le reconnaître officiellement ont abouti il y a quelques semaines, et je me souviens encore du soulagement qui m'avait envahi ce jour-là.

En les tenant dans mes mains, j'avais ressenti un mélange de fierté et de paix intérieure, comme si un poids s'était enfin dissipé. C'était une étape cruciale, et je n'aurais pas pu être plus heureux. J'avais enfin la relation avec mon fils que j'avais toujours rêvée d'avoir.

Notre relation avait évolué très vite. Je ne m'attendais pas à ce que nous soyons aussi proches en si peu de temps. C'était une relation fusionnelle, presque naturelle. Il était là, présent dans ma vie, bien plus que je n'aurais osé l'imaginer. On se comprend d'un regard. Il avait ce besoin constant de me parler, de me raconter ses journées, de partager ses pensées. De mon côté, je buvais chacune de ses paroles, admirant la manière dont il grandissait et se construisait. C'était ce dont j'avais toujours rêvé : être père. Le voir, passer du temps avec lui, l'écouter rire ou se confier...

Quand je le regarde, je vois une partie de moi en lui. ça allait. Pour la première fois depuis longtemps, j'avais l'impression que tout allait bien dans ma vie.

Bintou, de son côté, avait accueilli Ahmed dans nos vies avec une telle générosité et un tel amour que cela m'avait profondément touché. Elle le traitait comme s'il était son propre fils, avec cette douceur maternelle qui la caractérisait tant. Et Ahmed le lui rendait bien. Il l'adorait. Il parle de Bintou avec tant d'affection, et elle, de son côté, veillait sur lui comme si elle l'avait toujours connu.

Il était impatient de rencontrer sa petite sœur. C'était adorable de le voir poser sa tête sur le ventre de Bintou, lui parler doucement, comme s'il essayait déjà de créer un lien avec elle. Il lui racontait des histoires, murmurait des petits secrets, des choses qu'il disait vouloir partager uniquement avec elle. Bintou souriait toujours en l'écoutant, et je sentais que cela apaisait toutes ses inquiétudes liées à cette fin de grossesse.

Zeïnab et moi entretenions également une très bonne relation. Nous discutions souvent. Après tout, nous avions un enfant ensemble, et il était essentiel pour Ahmed que nous restions en contact. Elle respectait notre espace familial, et j'appréciais cela. Malgré le passé, elle ne cherchait pas à s'immiscer dans ma vie avec Bintou, et cela facilitait tout. Elle faisait sa part de mère, et nous avions trouvé un équilibre.

Ahmed passait aussi du temps chez ma mère, et je n'avais jamais vu cette dernière aussi heureuse. La maison semblait plus vivante avec la présence de son petit-fils. Elle lui racontait des histoires du passé, celles que je connaissais par cœur, mais qui, pour lui, étaient toutes nouvelles. C'était un bonheur pour elle de l'avoir à ses côtés.

Quant à Bintou, elle était à la fin de sa grossesse, et cette période commençait à peser sur elle. Elle était souvent fatiguée, mais elle ne se plaignait jamais vraiment. Je faisais de mon mieux pour l'aider, pour la soulager du mieux que je pouvais, mais je sentais bien que cette fin de grossesse l'épuisait.

Ma mère, toujours aussi attentionnée, nous envoyait de la nourriture chaque jour. Elle ne voulait pas que Bintou se fatigue à préparer des repas, et je dois avouer que cela me soulageait aussi. C'était une période où chaque petit geste compte, où chaque attention était précieuse.

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