Sous un autre angle

Chapitre 37

"Le passé ne peut être changé, mais le futur est entre nos mains."

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Hélène

Myriam

Je m'étais levée avec une anticipation palpable lorsque la sonnette avait retenti, résonnant dans le silence de mon appartement.

En ouvrant le portail, j'avais découvert Adja, son sourire éclatant semblant capturer toute la lumière de la journée. Avant même que je ne puisse dire un mot elle s'était précipitée vers moi, m'enveloppant dans une étreinte chaleureuse, me faisant sentir combien ma présence lui avait manqué.

- Tu m'as manqué ! s'écria-t-elle, ses yeux pétillants de joie. Et tu as l'air en pleine forme ! Le village t'a fait du bien, je vois ça !

J'avais hoché la tête, touchée par ses mots et je m'étais laissée tomber dans le fauteuil, soupirant de satisfaction.

En entrant, son regard s'était posé immédiatement sur les fruits disposés sur la table, leurs couleurs éclatantes attirant son attention.

- D'où viennent ces merveilles ? demanda-t-elle, s'approchant avec curiosité.

- Ce sont des dons des villageois, expliquai-je en souriant. Ils nous ont vraiment gâtés.

Adja, insatiable d'histoires, n'avait pas tarder à me presser de raconter mon voyage.

- Allez asseois toi et raconte moi tout dans les moindres détails ! Dit-elle

Je voulais la faire languir un peu donc je l'avais invité d'abord à manger le repas qu'elle avait apporté.

Nous nous étions installées à table, savourant chaque bouchée. Le repas était trop bon. Adja était de toute façon une excellente cuisinière et je ne me lassais jamais de ces plats.

Après avoir mangé, nous nous étions allongées sur le lit, nos yeux rivés au plafond, un silence complice s'établissant entre nous. J'avais laissé mes souvenirs émerger, parlant du voyage comme d'un rêve éveillé.

- C'était parfait Adja commençai-je, les mots s'écoulant avec facilité. Les villageois étaient incroyablement chaleureux. Leur bonté... je n'arrive toujours pas à y croire. Je m'y sentais trop bien.

Je lui avais raconté les rires, les danses sous les étoiles, la séance de cuisine et les histoires et anecdotes qu'on nous racontait au clair de lune.

Son regard s'était fixé sur moi, une lueur de compréhension dans ses yeux.

- Je suis contente que ça se soit passé ainsi.
Alors dis moi c'était comment avec Khalil ?

J'avais souri avant de répondre

- C'était... très bien. J'ai découvert une facette plus agréable de lui.

J'avais senti un sourire se dessiner sur mes lèvres en repensant à tout ça. Je lui avais raconté ses petites attentions, sa façon d'être si attentif...

Je lui avais parlé aussi du jour où j'avais trébuché au chantier à cause de l'une des chaussures qu'elle m'avait apporté et son expression était inquiète à ce moment-là. Mais finalement après mon récit elle avait éclaté de rire, imaginant la scène.

- Et tu oses te moquer ? Dis-je en faisant mine d'être offusquée

- Pardon pardon mais c'est hilarant ! Et cette soirée où vous avez dansé, raconte-moi tout ! me lança-t-elle, impatiente.