Chapitre 29

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''Le bonheur est une direction, pas une destination.''

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Hélène

Myriam

La scène était tendue, l'atmosphère lourde de colère et d'incompréhension. Tout avait basculé d'un coup lorsque ma mère n'avait pas pu retenir ses émotions face à la présence de mon ex belle-mère.

Moi, assise dans un coin, silencieuse, j'observais tout, impuissante.

Cela avait commencé calmement, mais le ressentiment bouillonnait en elle depuis trop longtemps pour qu'elle garde le silence. Tout s'était effondré au moment où elle lui avait lancé ses premières paroles pleines de colère, son ton tranchant comme une lame.

- Toi Aïcha, tu as fait vivre un enfer à ma fille, et tu vas le payer. Tu es une femme ignoble, sans cœur, incapable de traiter un être humain avec un minimum de compassion. Comment une mère peut-elle se comporter ainsi avec la fille d'autrui ? Tu as une fille, imagine un instant qu'on lui fasse subir ne serait-ce que la moitié de ce que tu as infligé à Myriam. Ça te plairait, hein ? Non, je ne pense pas ! Qu'est-ce que cela te ferait de savoir qu'elle souffre comme ma Myriam a souffert ?

Sa voix résonnait dans la pièce, chaque mot pénétrant mon cœur déjà meurtri. Je voyais la douleur dans ses yeux, cette même douleur que j'avais portée si longtemps.

Je sentais ma poitrine se serrer à mesure que ma mère libérait sa colère. Chaque mot était un coup de poignard dans l'air épais de la pièce, et je savais que ma belle-mère n'allait pas se laisser faire. Son visage s'était fermé, ses yeux brûlaient de rage.

- Amina, Myriam n'a eu que ce qu'elle mérite ! avait-elle répliqué, la voix remplie de mépris. Je vois d'où elle tient son insolence, telle mère, telle fille. Si ta fille a souffert, c'est qu'elle l'a bien cherché.

Ma mère n'en croyait pas ses oreilles. Je l'avais vu se redresser, le visage écarlate de rage. Ses poings étaient serrés, tremblants. Elle était prête à répondre coup pour coup. Ses mots fusaient avec une intensité que je n'avais jamais vue chez elle.

- Oui, peut-être qu'elle est insolente, mais au moins elle n'a pas un cœur aussi noir que le tien ! Il ne vous a pas suffi de chercher une deuxième femme pour Malick. Non, vous avez continué à maltraiter Myriam, à la rabaisser à chaque instant, à lui rappeler ce qu'elle ne pouvait pas vous donner. Vous savez très bien tout ce que vous lui avez dit, toutes les paroles immondes que vous avez crachées sur elle. Vous pensez que vous avez gagné, hein ? Vous pensez que c'est une victoire d'avoir éloigné votre fils de ma fille ? Gardez-le donc pour vous ! Il ne mérite pas Myriam, et vous le savez bien ! Tôt ou tard, la vie vous fera payer pour tout le mal que vous avez fait. C'est Malick qui a perdu une perle rare, pas le contraire. Ma fille n'a rien perdu dans cette histoire.

Je n'aurais jamais pensé entendre ma mère prononcer de telles paroles, mais c'était comme si chaque mot était un baume sur les blessures que j'avais accumulées pendant toutes ces années.

Ma belle-mère, toujours aussi furieuse, avait ouvert la bouche pour répliquer, mais l'oncle de Malick s'était interposé enfin, tout comme mon père, qui avait jusque-là observé avec une certaine réserve.

- Il faut vous calmer toutes les deux ! Nous ne sommes pas ici pour ajouter du feu à cette situation déjà difficile. Les enfants ont pris leur décision, et les choses sont déjà bien assez compliquées. Nous devons essayer de résoudre cela dans le calme et non en se lançant des insultes. À quoi bon continuer à se battre de la sorte ? dit l'oncle de Malick d'une voix ferme mais posée

Sous un autre angleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant