Chapitre 56

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"Ne dis rien,
Laisse le temps s'en occuper"

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Hélène

Myriam

J'étais encore sous le choc, les yeux fixés sur ce test, incapable de détacher mon regard du petit symbole qui confirmait une réalité que je n'osais plus espérer.

Le petit écran affichait un résultat positif, mais je n'osais pas y croire. Mon cœur battait à tout rompre, mes pensées s'embrouillaient. C'était comme si le monde entier s'était arrêté, suspendu à ce moment précis.

Khalil m'observait, un sourire radieux illuminant son visage. Et avec une douceur qui m'avait émue, il avait murmuré

- Je te l'avais dit, mon cœur. Je te l'avais dit que ça irait... Notre patience a enfin porté ses fruits.

Je ne pouvais que hocher la tête, les larmes commençant à couler le long de mes joues. C'était un mélange indescriptible de soulagement, de bonheur, mais aussi d'une peur que je n'osais même pas nommer. Je me sentais comme emportée par une vague d'émotions que je ne pouvais contrôler.

Khalil m'avait prit dans ses bras, et cette étreinte, pleine de tendresse, m'avait fait éclater en sanglots. Mes mains agrippaient le tissu de son t-shirt, comme si j'avais peur que ce moment ne soit qu'un rêve, une illusion qui allait s'évaporer.

- Ça va aller, murmura-t-il contre mes cheveux. Tu as vu ? On a enfin notre miracle.

Je n'arrivais pas à parler. J'étais paralysée par l'émotion, les larmes me brouillant la vue. C'était la première fois qu'un test était positif pour moi. Après tant d'années à voir ces tests afficher un résultat négatif, tant d'années à me sentir vide, incomplète... Ce moment était irréel. Je pensais sincèrement que je rêvais, que j'allais me réveiller d'une minute à l'autre et réaliser que tout cela n'était qu'un mirage cruel.

Khalil avait doucement pris ma main et m'avait guidée jusqu'à la chambre. Nous nous étions assis sur le lit, encore sous le coup de l'émotion. J'avais levé les yeux vers lui, et avec une voix tremblante, j'avais laissé échapper mes craintes

- Et si... Et si quelque chose se passait mal ? Khalil, je... je ne pourrais pas le supporter...

Il m'avait pris les mains dans les siennes, ses yeux plongés dans les miens, et avec une sérénité qui m'avait apaisée, il m'avait répondu

- Écoute-moi bien mon cœur, Tout ira bien. Je le sais. Tu es forte, et on est ensemble dans cette aventure. Tout va bien se passer, je te le promets.

Un frisson m'avait parcourue, et un sourire timide avait fini par éclairer mon visage. Ses mots résonnaient en moi, et je sentais une partie de mes peurs s'apaiser même si je ne pouvais m'empêcher de penser à toutes ces fois où j'avais espéré, pour rien.

Ensuite il avait serré mes mains dans les siennes et avait ajouté

- Je suis tellement heureux que ce soit toi, Myriam. Heureux que ce soit toi la mère de mes enfants.

J'avais fermé les yeux, me laissant bercer par la chaleur de ses paroles, par la force tranquille de sa présence. Nous étions restés là, enlacés, à savourer ce moment, à nous promettre de prendre soin l'un de l'autre, de cet enfant à venir.

Après un long moment de silence, blottie contre lui, j'avais murmuré

- Khalil, on ne devrait peut-être rien dire pour le moment... Tu sais, attendre quelques semaines, juste pour être sûrs...

Sous un autre angleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant