Sous un autre angle

Chapitre 62

"Le miracle, quand on le taquine, il répond, il existe."

Bonne lecture
Votez massivement svp
Hélène

Myriam

C'était une belle journée, comme je les aime. Dès le matin, j'avais reçu un message de Fatima qui m'annonçait qu'elle passerait nous voir. Elle avait écrit

- Prépare-toi, tata Fatima débarque pour passer du temps avec son neveu préféré !

Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire.

Alors que je terminais de ranger la maison et que Youssouf babillait joyeusement dans son parc, la sonnette avait retenti. En ouvrant la porte, je l'avais découvert rayonnante, avec un grand sac rempli de cadeaux. Elle avait ce sourire éclatant qui illuminait toujours son visage.

- Où est mon petit papa Youssouf ? Viens voir tata ! S'était-elle exclamée avec enthousiasme en entrant.

Je lui avais adressé un sourire taquin tout en lui tendant doucement le petit, qui l'avait accueilli avec des gazouillis ravis.

- Hum Fatima, dis-moi, c'est chez moi que tu viens ou bien juste pour lui ? Avais-je plaisanté

Elle avait éclaté de rire, déposant un baiser sonore sur la joue potelée de Youssouf.

- Toi, tu passes après, évidemment ! Priorité à ce trésor.

J'avais secoué la tête en riant amusée par son enthousiasme.

- Tu veux me rendre jalouse de mon fils ou quoi ? Avais-je répliqué

Elle avait ri et avait passé le reste de la matinée à jouer avec le petit. Elle le couvrait de bisous, lui parlait avec une tendresse infinie, et le faisait éclater de rire en le chatouillant.

- Tu sais que tata t'aime plus que tout, hein ? disait-elle en lui faisant des câlins.

Je les observais depuis la cuisine, attendrie.

- Heureusement qu'il est encore petit, dis-je en riant. Sinon, il te demanderait des explications pour tout cet amour débordant.

Elle avait tourné la tête vers moi, un sourire malicieux aux lèvres.

- Attends qu'il grandisse, je lui raconterai tous les secrets sur son papa. Avait elle répliqué en me faisant un clin d'œil

J'avais ri à mon tour avant de répondre

- Je vais informer Khalil de tes projets, qu'il prenne ses précautions !

Après avoir couché Youssouf pour sa sieste, nous nous étions installées dans le salon avec des boissons fraîches et des biscuits. Fatima, toujours aussi naturelle et expressive, m'avait confié quelque chose qui m'avait touché profondément.

- Myriam, dit-elle doucement, Ibrahima a tellement changé depuis qu'il t'a épousée. Il est si heureux. Tu sais, après la mort de nos parents, il s'est toujours comporté comme un père pour moi. Il a porté beaucoup de responsabilités sur ses épaules très jeune. Te voir à ses côtés, le rendre épanoui comme ça, c'est une joie immense pour moi.

J'avais senti une vague d'émotion monter en moi. Ces mots étaient sincères, et ils résonnaient en moi d'une manière inattendue.
Ça me faisait chaud au cœur de me voir autant aimée non seulement par mon mari mais aussi par sa famille surtout après ce que j'avais traversé.

- Fatima, répondis-je en posant ma main sur la sienne, ton frère fait autant pour moi, tu sais. Je dirais qu'on se complète.

Elle m'avait souri chaleureusement avant de dire en riant