Chapitre 31

491 71 20
                                    

''Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va.''

Bonne lecture
Votez massivement svp
Hélène

Myriam

Cela faisait maintenant une semaine que j'étais chez mes parents. Tout était fait pour que je me sente à l'aise, comme si je n'étais jamais partie.

Mon père avait aménagé une petite table dans ma chambre pour que je puisse travailler tranquillement, et ma mère avait tenu à m'acheter quelques nouvelles robes pour me remonter le moral. Sira, de son côté, avait même décoré la chambre avec quelques fleurs fraîches, comme elle savait que j'adorais ça. Ces petites attentions m'avaient tellement réchauffé le cœur.

Pourtant, malgré leurs efforts, une petite voix persistante au fond de moi rendait tout un peu plus difficile. Ce n'était pas évident de se réadapter à une vie que j'avais quittée en pensant que c'était pour de bon. Revenir ici, dans cette maison qui avait été mon refuge pendant tant d'années, n'avait pas le goût que j'imaginais. Il y avait un goût amer de retour en arrière. Un sentiment étrange que je n'arrivais pas à secouer.

Mon avocat avait déjà entamé la procédure pour le divorce civil. J'avais été claire avec lui : je voulais que ça aille vite. Je ne voulais plus m'attarder dans cette histoire qui m'avait déjà coûté trop d'années de ma vie. Il m'avait rassuré.

- Ne vous inquiétez pas Madame, ça ne devrait pas tarder. M'avait-il dit avec cette voix rassurante que j'avais apprise à apprécier.

Je ne cherchais pas à tout précipiter, mais je ne voulais plus de ce lien, aussi minime soit-il, avec Malick.

Deux jours après mon arrivée chez mes parents, ma mère, Adja, Sira et moi étions allées récupérer mes affaires chez lui. Ce n'était pas une visite que j'attendais avec impatience, mais elle était inévitable.

Heureusement, il n'était pas là. J'avais une clé et cela m'avait évité de le croiser. J'avais pris soin de réunir toutes mes affaires, évitant de m'attarder dans ces pièces qui me rappelaient tant de mauvais souvenirs.

Je m'étais concentrée sur l'essentiel : mes vêtements, quelques livres, et des papiers importants. Je ne voulais rien d'autre de cet endroit.

Une fois tout réuni, j'avais jeté la clé comme si cela symbolisait ma délivrance.

- Je n'y remettrai plus jamais les pieds. M'étais-je dit en regardant une dernière fois la porte.

Depuis mon retour, je tentais de retrouver une certaine normalité. Chaque matin, je partais au travail, comme avant mon mariage. Et chaque soir, je rentrais chez mes parents.

Je passais du temps avec mon père, discutant de l'avancement des projets de l'entreprise, en particulier de celui de l'État. C'était notre petit moment à nous, et ça me rappelait des souvenirs d'antan.

Le soir, avec ma mère et Sira, nous préparions souvent le dîner en discutant de tout et de rien. Les rires, les bavardages... cette ambiance familiale m'avaient manqué plus que je ne voulais l'admettre.

À table, l'ambiance était toujours joyeuse, remplie de taquineries et d'éclats de rire. Mon cœur se réchauffait un peu plus chaque soir en les voyant tout faire pour que je me sente chez moi à nouveau.

Mais, sans surprise, la nouvelle de mon divorce avait déjà fait le tour du quartier. Cela ne m'étonnait pas, pas dans ce quartier où tout se sait, où tout se raconte.

Sous un autre angleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant