Sous un autre angle

Chapitre 32

''Le bonheur en partant m'a dit qu'il reviendrait ''

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Hélène

Lamine

J'étais encore un peu dans les nuages quand j'étais remonté dans la voiture. Les mains pleines de cadeaux, je les avais tous bien placés sur le siège passager.

Le vendeur avait été vraiment efficace, me proposant toutes sortes de choses pour un garçon de quinze ans. J'avais eu envie d'acheter tellement de choses... mais je m'étais retenu realisant que ce serait exagéré de débarquer avec une montagne de cadeaux.

J'avais donc pris ce que je trouvais être des propositions raisonnables : une paire de baskets, un jeu vidéo qu'il pourrait apprécier, et un maillot de foot. J'avais pensé à moi, à son âge... qu'est-ce qui m'aurait fait plaisir ? Peut-être qu'on etait semblables, après tout. Je l'espèrais.

Ces cadeaux, je les avais ensuite rangés soigneusement dans le coffre de la voiture pour éviter que Bintou tombe dessus par hasard surtout que je ne lui en avais encore pas parlé.

En arrivant à la maison, je m'étais rendu compte que Bintou n'était pas là. C'était étrange, mais je n'y avais pas prêté plus d'attention.

J'avais pris ma douche, profitant du calme dans la maison. L'eau chaude glissait sur ma peau, et pour la première fois depuis longtemps, j'avais l'impression de souffler.

En sortant de la salle de bain, mon téléphone avait sonné. C'était Bintou. J'avais décroché Mais à l'autre bout du fil, une voix espiègle m'avait accueilli

- Lamine, j'ai kidnappé ta femme, si tu veux la récupérer, tu sais où me trouver !

C'était Awa. Qui d'autre pour dire des choses pareilles ? Je m'étais surpris à sourire.

- Awa, tu ne changeras jamais ! Répondis-je, mais elle avait déjà raccroché.

Elle m'amusait toujours avec ses blagues imprévisibles. J'avais donc sauté dans la voiture et je m'étais rendu chez Cherif.

En arrivant, j'avais trouvé tout le monde réuni dans le salon : Cherif, Ibou, Bintou, Awa et Nana. L'ambiance était joyeuse et détendue

J'avais lancé sur un ton léger

- Cherif, tu devrais dire à ta femme de me lâcher un peu, elle aime trop me fatiguer.

Cherif avait éclaté de rire pendant qu'Awa répliquait immédiatement, un sourire espiègle sur les lèvres

- Ah bon ? C'est pour ton bien, mon cher ! D'ailleurs tu sais bien que j'organise toujours un petit dîner entre nous au moins une fois par mois. C'est une tradition maintenant. Et en plus, Nana sera bientôt madame Ibou, donc elle doit être dans le bain.

Elle riait en parlant, et je ne pouvais que suivre.

- J'espère juste que tu n'as pas trop fatigué ma femme. Elle a besoin de repos en ce moment. Ajoutais-je en la taquinant.

- Oh là là, il est trop amoureux celui-là ! répliqua-t-elle malicieusement. Bintou n'est pas faite en papier, tu sais !

Le rire collectif qui s'en suivit m'étais parvenu comme un murmure lointain. La plaisanterie m'aurait sûrement fait rire en temps normal. J'avais donc souri malgré moi.

Je m'étais approché de Bintou, tentant de masquer notre distance sous une façade de normalité. Je l'avais embrassé doucement et je lui avais demandé