chapitre 17

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"La trahison peut parfois être une bénédiction déguisée, révélant les véritables visages et ouvrant la voie à de nouvelles forces intérieures."
Paulo Coelho


Myriam

Je m'étais garée devant la maison de mes parents, j'avais coupé le moteur avant de prendre une profonde inspiration.

Après quelques minutes, j'avais poussé la portière et j'étais sortie lentement, laissant mes talons claquer sur le sol de la cour. Le bruit résonnait, me ramenant à ces après-midis où je courais dans cette même cour, insouciante et heureuse.

Le soleil était doux, mais l'air semblait lourd, comme chargé de tous ces souvenirs qui s'imposaient à moi. Des souvenirs d'une époque où tout était plus simple, où je n'avais jamais imaginé qu'un jour, j'aurais à affronter une situation aussi complexe que celle que je vivais avec Malick. .

Je me demandais sans cesse comment on en était arrivé là. Je n'avais jamais voulu que mon mariage soit synonyme de souffrance.

J'aurais donné n'importe quoi pour retrouver cette insouciance, cette certitude que l'amour pouvait tout surmonter. Mais aujourd'hui, je réalisais que l'amour ne suffisait peut-être pas.

J'avais secoué légèrement la tête pour chasser ces pensées. J'étais là pour le travail, et je refusais de me laisser submerger par ces émotions maintenant. De plus je ne voulais pas que mon père s'en rende compte.

Dès que j'avais franchis la porte du salon, j'avais trouvé Oumar, affalé sur le canapé, les yeux rivés sur un match de football. Dès qu'il m'avait aperçu, il s'était levé pour venir m'embrasser.

- Myriam ! Ça fait plaisir de te voir, ça fait un peu longtemps ! s'exclame-t-il avec un large sourire.

Je lui avais rendu son sourire

-Ça va Oumar ? Comment ça se passe à l'école ?

- Tranquille, on fait aller. Les cours, les amis, les évaluations, tu connais... Rien de bien nouveau.

- Tant mieux si tout va bien alors. Et maman, où est-ce qu'elle est passée ? Et Sira ?

- Elles sont sorties faire des courses, elles ne vont sûrement pas tarder.

- Ah d'accord je vois. Et papa ? Il est où ?

- Il est dans son bureau, il t'attend. répond-il en reprenant sa place sur le canapé, son attention déjà tournée vers le match qui reprenait.

Je m'étais donc dirigée vers le bureau de mon père, un mélange de nervosité et d'excitation dans le ventre.

Après quelques coups légers sur la porte, j'avais entendu sa voix grave m'inviter à entrer.

Lorsque j'avais ouvert la porte, il s'était levé pour m'accueillir, un large sourire éclairant son visage.

- Ma chérie, comme je suis content de te voir.

Je m'étais approchée savourant cette chaleur paternelle qui m'avait tant manqué.

- Moi aussi, papa.

Il m'avait invité à m'asseoir face à son bureau et s'était installé à son tour. Il me regardait avec une lueur de fierté dans les yeux, celle qui m'avait toujours poussée à donner le meilleur de moi-même.

- Alors, Myriam, comment tu vas ? Tout se passe bien ?

J'avais forcé un sourire, espérant que ça passerait pour un vrai.

Sous un autre angleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant