Chapitre 59

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''Être parent c'est faire souvent comme on peut, parfois comme on veut, mais toujours de notre mieux.''

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Hélène

Myriam

Assise dans mon lit d'hôpital, je le regardais, mon bébé, si minuscule et pourtant si présent, niché dans mes bras. Ses yeux fermés lui donnaient un air paisible.

Je l'allaitais pour la première fois, et cette connexion... c'était au-delà de tout ce que j'avais pu imaginer. Une vague d'amour intense me submergeait, mes yeux se remplissaient de larmes que je ne pouvais ni contrôler ni expliquer. Des larmes d'un amour si pur que je n'aurais jamais imaginé ressentir. C'était comme si chaque seconde avec lui réveillait en moi des émotions que je n'avais jamais soupçonnées.

Khalil s'était approché de nous, son sourire débordant de fierté et d'émotion. Avec délicatesse, il avait pris une photo pour immortaliser ce premier moment où notre fils était lové contre moi, en train de téter avec un enthousiasme presque vorace.
Ses petites mains agrippaient maladroitement mon sein

- Mon petit trésor, tu es enfin là. Papa et moi, nous t'avons tellement, tellement attendu.

Pendant que je caressais tendrement sa petite joue, je sentais son souffle régulier, et le monde autour de moi semblait disparaître. Khalil avait fait mine d'examiner le visage du petit, plissant les yeux comme s'il résolvait un mystère.

- Regarde-moi ça ! Dit-il soudainement avec un ton théâtral, Il me ressemble trop mon fils, Il n'a rien pris de toi. Se moque-t-il

Je lui avais lancé un regard faussement vexé.

- Oh, vraiment ? Comment ça, il ne me ressemble pas ? Attends, laisse-moi voir.

J'avais fait mine de scruter son petit visage, cherchant désespérément un signe de moi. Mais intérieurement, je savais qu'il avait raison. Notre petit bout de chou était le portrait craché de son père, de ses grands et beaux yeux sombres à son joli petit nez. Mais par fierté, je n'allais jamais l'admettre devant Khalil, il en abuserait jusqu'à la fin de nos jours.

Le moment avait été interrompu par des rires doux venant de la porte de la chambre. La tante de Khalil et Fatima étaient entrées, leurs visages illuminés de bonheur.

La tante de Khalil s'était approchée, me félicitant chaleureusement avant de regarder le bébé.

- Oh là là, ce bébé est une copie conforme de son papa ! Regarde-moi ce nez, ces petites oreilles... c'est Khalil tout craché !

Fatima avait ri, ajoutant en me taquinant

- Attention, belle-sœur, tu es en train de perdre la bataille de la ressemblance !

Je ne pouvais m'empêcher de rire avec elles malgré leurs taquineries.

Peu de temps après, La porte s'était ouverte à nouveau, et j'avais vu Adja entrer discrètement, les larmes aux yeux. Elle s'était approchée de moi, sa voix tremblante d'émotion

- Mon Dieu, Myriam, il est magnifique...

Ses mots avaient résonné au plus profond de moi. Elle avait caressé tendrement la petite main de mon bébé avant de l'embrasser sur le front. Nos regards s'étaient croisés, remplis de gratitude et de souvenirs de tout ce que nous avions traversé ensemble.

Elle avait murmuré émue

- Je suis tellement fière de toi, tu vas être une mère incroyable.

Puis elle s'était tournée vers Khalil pour le féliciter aussi, et Khalil, dans son éternel provocation, lui avait lancé

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