Chapitre 38

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''La vraie rencontre ne se fait pas seulement dans les mots, mais dans les émotions partagées.''

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Hélène

Lamine

Ce matin-là, je m'étais levé avec une sorte d'excitation. J'allais passer la journée avec Ahmed. J'étais impatient de cette journée. C'était la première fois que je passais du temps seul avec lui. Je voulais mieux le connaître, comprendre ses goûts, ses envies, et surtout, lui montrer un peu de ma vie.

La veille, j'avais pris soin d'informer Zeïnab. Je lui avais dit que je voulais le voir, passer du temps avec lui pour mieux le connaître, et elle avait accepté sans hésitation. Elle avait même dit que ce serait bien pour lui, qu'il avait besoin de passer plus de temps avec moi. Je lui avais aussi proposé une sortie avec Bintou, Ahmed, Cherif et Ibou, histoire qu'ils se rencontrent tous officiellement. Là encore, elle avait approuvé sans problème.

J'avoue que je me sentais confiant à l'idée de passer la journée avec mon fils, mais il y avait une petite appréhension, ce genre de nervosité que l'on ressent avant une étape importante.

En arrivant chez Zeïnab ce matin, j'avais été accueilli par sa mère. Elle était déjà au courant de ma venue, ce qui m'avait facilité la tâche. Après l'avoir saluée, je lui avais demandé après sa fille, mais elle m'avait répondu qu'elle était déjà partie au travail.

Elle était alors partie chercher Ahmed. J'avais entendu ses petits pas précipités avant de le voir sortir tout souriant quelques instants plus tard. Je lui avais demandé s'il était prêt pour la journée, et il m'avait répondu timidement. C'était un début, je me suis dit, et on avait salué sa grand-mère avant de monter dans la voiture.

Dans la voiture, j'avais essayé de briser la glace en lui parlant de sujets légers. Je lui avais demandé comment se passaient les cours à l'école, ce qu'il aimait faire pendant ses moments de loisirs, et même de la musique qu'il écoutait.

Je voulais comprendre ce qui le faisait vibrer, savoir si nous avions des choses en commun. J'avais partagé quelques anecdotes de mon adolescence, en essayant de le faire rire ou au moins de le détendre un peu. À chaque histoire, il me regardait avec des yeux grands ouverts, presque fascinés. J'avais raconté les débuts de mon entreprise, comment j'avais lancé mon cabinet informatique à partir de presque rien, et tous les défis que j'avais dû relever. C'était un moyen pour moi de partager ma passion avec lui, de lui montrer qui j'étais au-delà de l'image de l'adulte un peu distant qu'il avait peut-être de moi jusqu'à présent.

- Tu sais Ahmed, lui dis-je en fixant la route devant nous, créer une entreprise de A à Z, ce n'est pas facile. Mais quand on a une passion, tout devient possible.

Il me regardait avec curiosité, même s'il restait un peu timide.

- Ça t'intéresse, l'informatique ? lui avais-je demandé en souriant.

Il avait hoché la tête, un peu hésitant.

- Oui Peut-être bien ... je ne sais pas trop encore.

Mais je voyais dans son regard une étincelle de curiosité. C'était suffisant pour me motiver. Je lui avais expliqué comment mon amour pour la technologie m'avait poussé à monter ma boîte, à recruter une équipe, à lancer des projets innovants. Tout en parlant, je pouvais sentir que l'atmosphère entre nous se détendait petit à petit.

Arrivés au bureau, je voulais vraiment qu'il se sente à l'aise. Alors, je lui avais fait faire le tour des lieux, lui montrant chaque département, chaque coin de mon monde. Je lui avais présenté mes collaborateurs, les équipes avec lesquelles je travaille quotidiennement, et je lui avais montré les projets sur lesquels nous étions en train de plancher. Il regardait tout ça avec des yeux remplis d'émerveillement, ce qui me faisait chaud au cœur.

Sous un autre angleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant