Chapitre 27

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''Ce ne sera plus jamais comme avant, Ce sera mieux !''
Hélène

Myriam

Cela faisait maintenant une semaine que Malick n'était pas rentré à la maison. Depuis notre dernière dispute, il avait disparu de mon quotidien, se réfugiant chez sa mère avec sa nouvelle femme.

Les publications sur les réseaux sociaux affichaient un tableau idyllique : sa nouvelle femme semblait aux anges, envahissant mon fil d'actualité avec des photos et des messages.

Elle identifiait toujours Hadja et Malick dans ses publications en mettant des légendes dignes de ce nom, un geste qui me semblait clairement destiné à me faire du mal.

Mais je ne ressentais plus rien à voir Malick avec une autre femme. Si cette agitation avait un but, c'était plutôt de me faire rire et de me rendre la vie encore plus dérisoire. Je ne ressentais ni rancœur ni jalousie. En réalité, ces publications avaient l'effet inverse. Elles me faisaient sourire et me faisaient pitié en même temps. Malick ne pouvait plus me faire de peine, pas après tout ce qu'il avait fait.

Voir Malick avec une autre femme ne suscitait plus en moi aucun sentiment de jalousie. Sa nouvelle femme était dans une bataille qu'elle ne pouvait jamais gagner.

J'avais laissé Malick derrière moi depuis qu'il avait décidé de construire sa nouvelle vie, sans moi. Depuis qu'il a décidé d'oublier notre histoire. Depuis qu'il a osé me dire toutes ces choses cruelles et surtout depuis qu'il a laissé sa mère me rabaisser devant tout le monde sans lever le petit doigt pour défendre mon honneur.

Je n'avais jamais partagé Malick avec elle, et depuis qu'il l'avait épousé je n'avais jamais accepté qu'il me touche de nouveau, malgré ses tentatives..

La semaine avait été chargée, remplie de travail. Sans surprise, l'absence de Malick m'avait aidée à avancer davantage dans mes projets. Car à chaque fois qu'il rentrait à la maison, c'était pour des disputes incessantes, des crises d'autorité qui ne faisaient qu'empirer la situation. Sans lui, je pouvais enfin me concentrer sur ce qui était vraiment important.

Ce matin-là, alors que je me relaxais enfin en regardant la télévision dans le salon, l'interphone avait sonné.

Je n'attendais personne, et je m'étais demandée qui cela pouvait bien être.

Me levant, je m'étais dirigée vers la porte avec un sentiment croissant d'anticipation.

En ouvrant la porte, j'étais stupéfaite de voir ma belle-mère se tenir là, sur le seuil. Je ne l'avais pas vue depuis notre altercation au centre commercial, et je savais qu'elle était venue avec l'intention de me provoquer encore une fois.
Sa présence n'augurait rien de bon de toute façon. Mais je n'allais pas me laisser faire. Je n'allais pas lui faire ce plaisir.

De plus, elle avait un sourire en coin, presque triomphant, qui m'avait immédiatement mise sur la défensive.

Je l'avais regardé droit dans les yeux, la froideur de ma réponse perceptible dans chaque mot.

- Qu'est-ce que vous faites ici ?

Elle avait levé un sourcil et avait répliqué avec une insolence glaciale

- C'est la maison de mon fils. Je peux venir quand je veux.

Je ne m'étais pas laissée démonter par son attitude et j'avais répliqué aussitôt

- Dites ce que vous avez à dire, je n'ai pas le temps pour des discussions inutiles.

Son sourire s'était élargi, et elle avait pris un ton encore plus condescendant.

Sous un autre angleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant