Chapitre 61

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''Si l'on me demandait de définir l'amour, je parlerais de toi.
Je raconterais la douceur de me sentir chérie, enserrée dans tes bras.

Je décrirais la paix de ton regard, la sérénité de ton sourire et la chaleur de ta présence.

Je dirais tout simplement que l'amour en vaut la peine !''

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Hélène

Myriam

Je venais de terminer de préparer Youssouf. Ce petit rituel matinal était devenu l'un de mes moments préférés de la journée.

J'avais choisi pour lui une petite salopette bleu ciel et un body blanc avec des motifs d'étoiles. Ses grands yeux pétillants et son sourire édenté me faisaient fondre à chaque fois.

Tandis que je l'habillais, je jouais avec lui en faisant des grimaces, ce qui le faisait éclater de rire. Ses éclats étaient si communicatifs que je me retrouvais à rire avec lui, oubliant tout le reste. Ses petites mains s'agitaient, tentant d'attraper mon visage, et chaque fois qu'il y arrivait, il poussait un cri de joie.

Alors que je m'amusais à chatouiller doucement son petit ventre, Khalil était entré dans la chambre. Il s'était habillé décontracté, avec un jean et un polo simple. Il s'était arrêté un instant, appuyé contre la porte, observant la scène avec ce sourire tendre que je lui connaissais bien.

- Vous semblez bien vous amuser ici. Dit-il en s'approchant.

- On profite, répondis-je en riant. Mais monsieur est prêt pour sa sortie, alors le voilà entre tes mains.

- Alors, mon champion, prêt pour notre grande balade ? Avait-il demandé en tendant les bras vers le petit.

Youssouf, dans un élan d'enthousiasme, avait agité ses bras et ses jambes comme s'il comprenait parfaitement. Je le lui avais tendu en riant.

- Voilà ton papa, mon cœur. Soyez sages tous les deux, hein ?

- Allez mon fils, dis à maman que tu ne seras pas trop sage, juste pour qu'elle s'inquiète un peu. Avait répondu Khalil amusé

Il avait calé Youssouf contre son torse, ses grandes mains assurant une prise ferme mais douce, et je les avais regardés partir ensemble, père et fils, une complicité déjà évidente entre eux.

Une fois la porte refermée, j'avais soupiré doucement, me sentant à la fois comblée et mélancolique. Quatre mois. Mon bébé avait déjà quatre mois.

Quatre mois déjà que ce petit être avait bouleversé notre vie. Je ne savais pas où le temps était passé. Il me semblait qu'hier encore, je le tenais pour la première fois dans mes bras, aussi fragile qu'un pétale, et aujourd'hui, il était ce bébé éveillé, curieux, qui riait à tout.

Youssouf était un beau petit bébé, avec ses joues rebondies, sa peau d'une douceur incomparable, et ces yeux noirs, grands et pétillants, qui semblaient déjà déchiffrer le monde.

J'aimais passer des heures à le regarder dormir, observer la manière dont sa petite poitrine se soulevait à chaque respiration, ou m'émerveiller devant ses expressions si variées.

Mais tout n'avait pas été simple, surtout au début. Je me souvenais encore de cette nuit où il avait eu sa première petite maladie. Il n'avait qu'un mois. Une légère fièvre, avait dit le médecin, probablement rien de grave, mais pour moi, c'était la panique. Je n'avais pas dormi de la nuit, vérifiant sa température toutes les heures, surveillant sa respiration, priant intérieurement pour qu'il aille mieux. Je pleurais presque à chaque gémissement, et Khalil avait dû me rassurer à plusieurs reprises.

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