Sous un autre angle

Chapitre 54

''Ce qui t'est destiné viendra à toi au bon moment !''

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Hélène

Myriam

Je venais de terminer une longue réunion avec les responsables de mon entreprise.

Après la réunion, je me sentais légère, presque euphorique. Tout s'était déroulé sans accroc, et les projets prenaient forme, presque comme je l'avais imaginé.

Voir mes idées se concrétiser, avec une équipe aussi investie, me remplissait d'une immense fierté. C'était le genre de moment où je me disais que tous mes efforts, tout ce travail acharné, en valaient vraiment la peine.

Je savourais cette petite victoire en silence quand la porte de mon bureau s'était ouverte. Adja était entrée, comme à son habitude, avec son sourire malicieux et cette énergie contagieuse.

Sans même attendre une invitation, elle était venue s'asseoir sur le coin de ma table, croisant les bras et me regardant avec cette lueur de taquinerie dans les yeux.

- Alors, la plus amoureuse ! Comment ça va ? dit-elle, un sourire espiègle aux lèvres.

Je n'avais pas pu m'empêcher de rire amusée par mon nouveau surnom.

- Très bien, très très bien ! Lui répondis-je, un sourire complice aux lèvres.

Elle avait penché la tête, l'air faussement intrigué.

- C'est normal, avec un mari comme Khalil qui prend si bien soin de toi, je ne m'attendais pas à autre chose !

Je ne pouvais retenir un sourire plus large encore, et j'avais répliqué, un brin espiègle

- Eh bien, je prends soin de lui aussi, figure-toi ! répondis-je avec un clin d'œil.

Elle avait éclaté de rire et avait secoué la tête.

- Ça se voit, ma chère. Il est trop in love de toi, ça crève les yeux !

J'avais souri, baissant un peu les yeux, sentant mes joues s'empourprer. Parler de lui, de l'amour qu'il me porte, c'était toujours un doux rappel de cette chance inouïe que j'avais de l'avoir dans ma vie.

Adja avait perdu alors un peu de sa légèreté, me fixant avec un sérieux inattendu.

- Tout va bien, vraiment ? demanda-t-elle d'un ton doux, mais direct.

J'avais froncé légèrement les sourcils, me demandant si quelque chose dans mon attitude m'avait trahie.

- Oui, tout va bien ! Répondis-je instinctivement.

Elle m'avait fixé, sceptique, avec ce regard perçant qui ne laissait rien passer.

- Depuis quand tu as appris à me mentir, Myriam ?

J'avais lâché un soupir, incapable de lui cacher quoi que ce soit. Adja me connaissait trop bien.

- C'est rien de grave, je te jure, dis-je en posant mes mains sur mes genoux. Khalil et moi, on est allés à une soirée récemment, et une collaboratrice m'a demandé si on comptait avoir des enfants bientôt... Ça m'a rendu un peu triste, c'est tout.

Le visage d'Adja s'était adouci instantanément, et elle avait posé une main réconfortante sur mon épaule.

- Écoute-moi bien, Myriam. Les gens ont toujours quelque chose à dire, surtout sur des choses qui ne les regardent pas. Crois-moi, la pression qu'ils imposent, elle ne t'apportera que souffrance si tu te laisses atteindre. De toute façon, Tu sais mieux que moi que ça ne mène à rien de bon.