Chapitre 46

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"Épouse-moi, non pour un instant, mais pour l'éternité.
Car dans tes yeux, je vois l'infini,
Et c'est avec toi que je veux le traverser."

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Hélène

Myriam

Je m'étais raclée la gorge doucement juste assez pour que Khalil et Maman remarquent ma présence. Ils s'étaient tournés vers moi presque en même temps, et j'avais senti mes joues chauffer. Mon regard avait croisé brièvement celui de Khalil, puis j'avais baissé les yeux, un peu gênée.

- Salut Khalil... murmurai-je, presque timidement.

Puis, en me tournant vers ma mère, j'avais ajouté

- Je vois que vous avez déjà fait connaissance.

Maman m'avait regardé avec ce sourire malicieux que je connaissais bien, un sourire qui me disait qu'elle comprenait bien plus de choses que ce que je pensais.

- Très bien ! répond-elle, d'une voix calme mais empreinte d'une certaine chaleur.

J'étais gênée, c'était le moins qu'on puisse dire. Voir Khalil là, dans ma cuisine, aidant ma mère comme s'ils se connaissaient depuis toujours, c'était un peu surréaliste. Lui, par contre, semblait parfaitement à l'aise, continuant de découper les oignons comme si de rien n'était.

Quand il a fini, il avait tendu les oignons découpés à ma mère, qui l'avait remercié chaleureusement.

- Bon Maman, je crois que je vais devoir te piquer Khalil. Nous allons discuter au salon. Dis-je

J'avais fait signe à Khalil de me suivre, soulagée de pouvoir enfin avoir un moment avec lui.

Dès que nous nous étions retrouvés seuls, je n'avais pas pu m'empêcher de l'interroger, mon impatience débordant.

- Alors, qu'est-ce que tu disais à ma mère ?

Il avait éclaté de rire, un rire franc qui avait fait battre mon cœur un peu plus vite.

- C'est entre mère et fils ! répond-il en secouant la tête.

- Quoi ?! m'exclamai-je, indignée. Tu es sérieux là ?

Il avait souri malicieusement, profitant visiblement de la situation.

- Bien sûr que je suis sérieux. Et puis, tu devrais me comprendre, non ? Toi non plus, tu n'as jamais voulu me dire ce que Fatima t'avait confié en me sortant que c'était 'entre femmes'.

J'avais roulé des yeux en souriant.

- C'est totalement différent !

- Ah non, c'est exactement pareil.

J'avais secoué la tête, amusée

- Malgré tout ce que tu feras Khalil, tu ne sauras jamais ce que ta sœur m'a dit.

Il avait répliqué presqu'immediatement

- Et toi, tu ne sauras jamais ce que ta mère et moi nous sommes dits !

J'avais soupiré, mi-amusée, mi-frustrée, mais au fond, je me sentais bien. Ce genre de petites taquineries entre nous, c'était devenu comme un jeu, et j'aimais cette complicité qui nous liait.

Nous avions discuté encore un peu. Et quelques minutes après Khalil s'était levé pour prendre congé.

Avant de quitter la maison, il s'était dirigé à nouveau vers la cuisine pour dire au revoir à ma mère. Je les regardais de loin en souriant.

Sous un autre angleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant