Chapitre 34

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''Au final tout ira bien. Si ça ne va pas, c'est que ce n'est pas la fin.''

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Hélène

Lamine

Assis dans le salon, je fixais Zeïnab et sa mère avec une certaine appréhension, même si je me sentais confiant. Je venais de leur parler de mon désir de reconnaître officiellement Ahmed. Je voulais que cette paternité ne soit plus seulement une réalité émotionnelle, mais aussi une réalité légale.

J'avais regardé la mère de Zeïnab, cherchant une approbation dans son regard. À vrai dire, c'était une démarche qui me tenait à cœur, presque une nécessité.

Je savais qu'il était déjà reconnu par ses grands-parents, mais je voulais que ce soit moi, son père, qui figure sur son acte de naissance. Ce n'était pas simplement une question de droit, c'était bien plus que ça. C'était une question de légitimité, de vérité.

La mère de Zeïnab m'avait répondu avec une douceur qui m'avait surpris presque. Elle ne semblait pas y trouver d'inconvénient, et ça me soulageait.

- C'est normal Lamine, dit-elle d'une voix calme. C'est ton fils. Il a accepté que tu sois son père, et c'est naturel qu'il soit reconnu comme tel.

Elle avait raison, bien sûr, mais entendre ces mots résonner de sa part, venant de la personne qui avait protégé ce secret pendant tant d'années, cela me réconfortait plus que je ne l'aurais imaginé.

Je lui avais répondu en la remerciant, presque dans un murmure. Tout cela devenait réel, et je sentais mon cœur battre plus vite à chaque instant.

Zeïnab, qui était restée silencieuse jusque-là, avait acquiescé à son tour.

- Oui, c'est une bonne chose pour Ahmed. Il mérite de savoir d'où il vient, et maintenant qu'il t'a accepté, c'est le bon moment pour officialiser les choses.

C'était tout ce dont j'avais besoin. Je les avais regardées toutes les deux, essayant de cacher l'émotion qui montait en moi.

- D'accord ! Avais-je dit en me redressant légèrement sur ma chaise. Je vais contacter un notaire ou un officier d'état civil dès que possible pour officialiser tout ça. Vu que tout le monde est d'accord ça sera plus simple.

Un grand poids venait de se lever de mes épaules. Le processus pouvait enfin commencer.

Je m'étais ensuite tourné vers Zeïnab

- J'aimerais aussi passer prendre Ahmed de temps en temps. Qu'il découvre mon quotidien, qu'on passe du temps ensemble. Avec les vacances, c'est le moment idéal pour ça.

J'avais cette envie profonde de rattraper le temps perdu. Ce n'était pas juste une question de moments éparpillés ici et là. Non, je voulais vraiment qu'on se connaisse mieux, qu'il comprenne qui je suis, que je comprenne qui il est devenu. Et pour ça, il fallait du temps, et des moments rien qu'à nous.

La mère de Zeïnab avait hoché la tête, cette même douceur imprégnant son regard.

- C'est normal, Lamine. Tu es son père, tu as le droit de passer du temps avec lui. Nous n'avons aucune objection.

Le soulagement était presque palpable. Je sentais que tout prenait enfin forme, et une part de moi s'émerveillait de voir à quel point cela se passait bien.

Nous étions en pleine discussion quand Ahmed était sorti de sa chambre. Il avait ce grand sourire qui semblait éclairer la pièce. Je l'avais regardé, incapable de contenir le mien.

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