Sous un autre angle

Chapitre 44

''Comment ne pas t'aimer
Si tu es tout ce que j'ai toujours désiré''

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Hélène

Myriam

Quand j'avais ouvert la porte, c'était comme si le temps s'était figé. Pendant une seconde, mon cœur avait cessé de battre, et je n'arrivais pas à croire ce que je voyais. Malick, debout là, juste devant moi, à l'entrée de mon appartement.

Mon premier réflexe fut de sursauter, presque comme si j'avais vu un fantôme. Qu'est-ce qu'il faisait là, devant moi ? Pourquoi maintenant ? Comment avait-il su où j'habitais ? Tant de questions me traversaient l'esprit à la fois, mais une chose était claire : je ne voulais pas de lui ici.

Je sentais la colère monter en moi. Il était toujours là, comme une ombre menaçante, même après que nous ayons divorcé. Je l'avais déjà laissé derrière moi, pourquoi ne pouvait-il pas me laisser vivre en paix ? Il n'avait donc pas eu assez de plaisir à me briser pendant toutes ces années de mariage ? Maintenant que j'avais enfin trouvé quelqu'un qui m'aimait, qui me respectait, quelqu'un avec qui j'avais l'espoir de construire un avenir... Il revenait pour tout gâcher ? Qu'est-ce qu'il voulait ? Me condamner à être malheureuse pour le reste de ma vie ? Ce n'était pas possible... Il n'avait plus aucun droit sur moi, je ne lui devais plus rien.

Je m'étais redressée, serrant la poignée de la porte, essayant de calmer cette colère brûlante qui montait en moi.

Je lui avais lancé, sévère, sans cacher mon agacement

- Qu'est-ce que tu fous ici, Malick ?

Mais au lieu de répondre, il s'était invité dans mon appartement, sans même attendre que je l'y autorise. C'était bien son genre. Il m'avait toujours pris pour acquise, comme si j'étais un objet qu'il pouvait manipuler à sa guise. La rage bouillonnait en moi. Je sentais la colère s'enflammer dans chaque fibre de mon corps.

- Je ne t'ai pas invité à entrer, Malick ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Pourquoi es-tu là ?

Il s'était tourné vers moi, l'air furieux, comme s'il avait quelque chose à me reprocher.

Il m'avait lancé, sa voix remplie d'amertume et d'une sorte de frustration que je ne comprenais pas totalement

- Tu ne peux pas m'ignorer éternellement, Myriam. Tu ne peux pas simplement tout effacer, comme si de rien n'était.

Il était sérieux ? Je me sentais comme dans un cauchemar. Ce n'était pas possible. Je le regardais, sentant une vague d'indignation monter en moi.

-Malick, c'est fini. FINI ! dis-je en articulant chaque mot, ma voix froide et tranchante. Il n'y a plus de place pour toi dans ma vie. Va t'occuper de ta femme et de ton enfant, et surtout, laisse-moi tranquille. Oublie-moi.

Il m'avait fixé, la mâchoire serrée, son regard brûlant de colère et de douleur mêlées. J'avais vu quelque chose de sauvage dans ses yeux, quelque chose que je n'avais pas vu depuis notre séparation. Comme s'il refusait d'accepter la réalité.

- Tu crois vraiment que tu peux m'oublier aussi facilement, Myriam ? Nous avons vécu tant de choses ensemble... tu ne peux pas juste... tout balayer comme ça.

Sa voix tremblait, et je pouvais sentir sa frustration. Je ne réagissais pas. Je l'avais laissé parler, déterminée à ne pas me laisser emporter par ses souvenirs. J'étais calme, tellement plus calme que lui.

Je n'allais pas le laisser me manipuler. Tout ce qu'il disait était du passé, et ce passé-là, je l'avais déjà enterré. J'avais déjà tourné cette page et je n'allais pas lui permettre de me ramener dans cette noirceur.