17 | Notes de bas de page

20 6 0
                                    

CALEB

J- 58

16h58

Jardins du Trocadéro, Paris, France

     

Nous sommes à Paris depuis plusieurs jours et si l'ambiance n'est certes pas parfaite, je crois que changer d'air nous a tous fait un bien fou. Il y a quelques chose dans les rues de Paris qui autorise les gens à rêver à une vie meilleure. J'ai lu quelques parts que les Français ne comprenaient pas le beauté que les touristes venaient trouver à Paris mais j'ai passé la matinée aux Invalides, mon repas de midi au dans le jardin des Tuileries et j'ai compris que la ville regorge de trésors qui ont le pouvoir de m'émerveiller comme si je n'étais qu'un gosse en manque de sucreries.

J'ai refusé bon nombres de propositions pour acheter des souvenirs en toc ou des bouteille de vin blanc dans des sceaux de glaçons et rien ne semble en capacité d'entamer ma bonne humeur peut coutumière en ce début d'après-midi. J'ai abandonné tous mes amis à leurs occupations respectives et pris mon sac à dos pour arpenter la ville comme je l'entendais, plongé dans mes pensées et mes envies d'évasion. 

Nous sommes retournés au Louvres trois fois en tout, dans l'objectif de cartographier l'ensemble des lieux. Puis, j'ai du passer l'entièreté de mes soirées à dresser des plans du lieu avec Julia et Thomas grâce aux images que nous avons filmé donc j'ai amplement mérité ce bol d'air frais loin de toutes responsabilités ou plans foireux.

Assis sur un banc au pied de la Tour Eiffel, j'attends les yeux levés que le soleil se cache et me fasse signe de rentrer me terrer derrière les portes de notre pour redevenir l'homme que je suis réellement. Je sais que mon téléphone risque de sonner dans les minutes qui arrivent mais j'aime croire à mon bonheur illusoire.

Je pourrais me faire à cette vie rythmée par les découvertes culinaires, par les ballades ensoleillées et me laisser aller à tout oublier de mes obligations et de mes promesses mais il y a des gens dans l'équation pour lesquels je serais incapable de tout abandonner.

Pourtant, j'ai besoin de cette pause loin de tout, de cette interlude seul à l'autre bout de la ville pour me préparer à tout ce qui nous attends encore et accepter que ma vie a changé quand j'ai pris la décision de confier ma vie aux Roses de Rome pour fuir la Cosa Nostra. Et si admirer la Tour Eiffel et découvrir les plus beaux musées de la ville peut m'y aider, je ne vais pas me prier de ce réconfort. 

Je ferme les yeux et laisse le soleil me dorer la peau. Le brouhaha ambiant est presque agréable car il le reflet d'une bonne humeur commune à tous les passants qui m'entourent. Alors que je commence à réfléchir à ce que vais manger avant de rentrer à l'hôtel, mon téléphone vibre dans la poche de mon jean. Je décide de fuir le présent un instant et m'autorise encore quelques seconde de déni.

Je ne sais pas pourquoi mais je me met soudain à penser à Thomas. Son visage amusé m'apparait en esprit et je suis incapable de contenir le petit sourire qui s'étire sur mes lèvres. Je suis heureux qu'il ait réussi à s'intégrer dans le groupe et qu'il trouve petit à petit sa place dans ce foutoir. Notre périple parisien lui a donné une chance de s'exprimer, de révéler qui il est et je crois que j'apprécie de plus en plus sa compagnie.

De nous tous, il est de loin le moins taciturne et c'est un luxe que l'on ne peut pas négliger. Il a le sourire que nous avions, Emi et moi, il y a quelques mois et ça me rend nostalgique de le voir foncer tête baissée à nos côtés sans même savoir dans quoi il s'embarque réellement. Même Julia semble de plus en plus à l'aise en sa présence et la relation est si tendue avec sa sœur jumelle que ça me soulage de voir qu'elle sait encore comment sourire.

ANAIDÉIA | LES ROSES DE ROME T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant