Chapitre 11 - Allie

673 53 2
                                    

Passer la nuit avec un type que je viens à peine de rencontrer n'était pas vraiment dans mes plans.

OK pas du tout dans mes plans !

Il y a quelques heures à peine, Livi me mettait littéralement à la porte parce que j'hésitais à sortir.

Et maintenant... Je suis installée sur le siège passager de la voiture de James qui nous conduit droit chez lui.

Autant dire que, pour lui comme pour moi, la fin de soirée semble prometteuse.

Nos valises sont dans le coffre et je viens d'envoyer un message à ma meilleure amie pour la prévenir de la tournure plutôt inattendue qu'a prise cette soirée.

Je crois pouvoir dire avec certitude qu'elle est ravie, surtout après la succession d'émoticônes à connotation sexuelle qu'elle vient de m'envoyer.

Elle n'a jamais vraiment apprécié Stephen et je me rends compte maintenant à quel point j'aurais dû faire confiance à son jugement.

Mais je ne vais certainement pas me plaindre, parce que la main qui caresse actuellement ma cuisse est la promesse d'une soirée qui s'annonce... plus qu'intéressante.

Je ne sais pas si partir avec lui est l'idée du siècle.

On se connaît tout juste.

Depuis quelques heures à peine... Même si c'est techniquement notre deuxième rencontre.

Ceci dit, ce serait mentir que de dire qu'il n'y a pas eu ce truc entre nous dès la première seconde, à l'aéroport. Et nous l'avons retrouvé et développé de façon incroyablement rapide au cours de ce dîner.

Alors honnêtement, je préfère ne pas trop me soucier de tout ça.

J'en ai envie, il en a envie.

Pas de problème à l'horizon.

Au diable Stephen et ses infidélités, ce soir je m'envoie en l'air.

Ras le bol d'être la petite fille sage et obéissante.

Livi a raison, il est grand temps que je m'éclate.

James et moi, ce n'est que pour une nuit.

Il m'a dévoré du regard toute la soirée.

Le genre de regard qui vous donne chaud. Très chaud. Et en parlant de chaleur... Celle qui se développe dans mon bas ventre est impressionnante.

Je tente de frotter discrètement mes cuisses l'une contre l'autre pour me soulager un peu parce que... merde... Rien que sa main me rend folle.

Et elle n'est même pas dans des endroits plus, disons, intimes !

— Nous y sommes.

Je ne connais pas très bien New York.

Livi n'y est installée que depuis deux ans.

Même si je suis venue la voir à plusieurs reprises, je n'ai jamais vraiment mémorisé les lieux que nous avons traversés et c'est la première fois que je viens depuis qu'elle vit dans son nouvel appartement.

C'est tout juste si je reconnais le quartier dans lequel elle habite...

D'ailleurs l'immeuble dans lequel nous venons d'entrer ne m'est pas inconnu. Enfin, il me semble familier tout du moins. Mais impossible pour moi de le resituer davantage.

Peut-être sommes-nous passés devant lors de l'une de nos sorties...

Oui, ça doit être ça. Peu importe.

James se gare sur l'une des places du parking souterrain correspondant visiblement à son appartement, étant donnée la plaque posée juste au-dessus.

C'est étonnamment propre pour un parking. Ceci dit, rien que sa voiture doit valoir une petite fortune, alors je me doutais bien qu'il n'allait pas la garer dans un taudis.

Ouais, c'est typiquement le genre de choses auxquelles une nana pense avant de s'envoyer en l'air... On se reprend Allie !

Une fois le contact coupé, le silence se fait autour de nous.

La main de James est toujours posée sur ma cuisse.

Lorsqu'il m'a demandé la permission pour la poser ici, un peu plus tôt pendant le trajet, j'ai tout de suite dit oui.

Je ne me sens pas mal à l'aise, ou particulièrement inquiète. Je me sens... bien. Et un brin excitée.

Un brin ? Foutaises. 

— À quel étage est ce que tu habites ?

— Au douzième. C'est le dernier.

Je me dis qu'il doit avoir une jolie vue sur la ville de là-haut. Un peu comme Livi depuis chez elle.

Je souris. Un peu bêtement je crois. Enfin... J'espère que ce n'est pas ce qu'il se dit, mais... C'est l'impression que j'ai. Parce que je ne sais pas trop comment agir dans ce genre de situation.

Heureusement, mes mains semblent capables d'interagir avec mon beau gosse du soir sans que j'aie à me poser trop de questions. Et elles se dirigent dangereusement vers son... Entrejambe ?!

Nom de dieu, je ne me serais pensé capable de faire une chose pareille. Mais... Comme je l'ai dit un peu plus tôt... Au diable la gentille fille.

— Je crois qu'on devrait attendre d'être là-haut pour ce genre de chose.

Bordel, son sourire... Ça m'achève. Comment peut-on être aussi sexy ?

James saisit ma main juste avant qu'elle n'ait eu l'occasion de frôler la bosse qui se dessine entre ses cuisses, et y dépose un baiser.

Puis il sort de la voiture, et j'en fais autant.

Il ouvre le coffre et saisit sa valise avant de me regarder.

— Tu veux que je monte la tienne ?

Qu'est-ce que je suis censée répondre à ça ?

— Euh oui... OK. Merci.

Il rit et s'exécute avant de traîner nos deux valises en direction de l'ascenseur.

L'immeuble est plutôt sympa, je dois dire. Il y a même un réceptionniste qui nous salue poliment et nous demande si nous avons besoin d'aide avec nos bagages, ce à quoi James répond non poliment.

J'ai vraiment hâte de voir son appartement.

Et lui, nu. Dans son appartement. Ou ailleurs.

Le lieu n'a pas d'importance.

Une fois les portes de l'ascenseur fermées, je m'appuie contre l'une des parois, tentant de prendre une pose... aguicheuse. Et on dirait que je fais ça plutôt bien, car pendant que nous montons à travers les étages, les yeux de James ne quittent pas mes lèvres.

Mais le trajet est trop court pour qu'il tente quoi que ce soit.

Et puis... Ça a du bon de faire monter un peu la pression.

L'étage ne compte que deux portes, donc deux appartements.

— Après toi.

Il ouvre et m'invite à entrer la première. Je le regarde et lui offre un sourire charmeur.

— Si tu voulais regarder mes fesses, il suffisait de me le demander.

Il sourit et c'est là que ses yeux se dirigent instinctivement. Le gentleman vient de disparaître.

— Il n'y a pas que cette partie de toi que je compte regarder ce soir, ma jolie.

Quelqu'un comme toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant