Chapitre 19 - Allie

635 51 2
                                    

Une semaine s'est écoulée sans que j'ai de nouvelles de James.

Livi semblait persuadée qu'il allait me contacter rapidement. Visiblement... Elle s'est trompée.

Ce n'est pas plus mal ceci dit.

Après tout, c'est moi qui lui ai demandé de ne pas me rappeler. Il ne fait que respecter mon choix et je n'ai certainement pas le droit de m'en plaindre.

J'ai eu un peu de temps pour mettre de l'ordre dans mes affaires.

Première chose à régler, changer de téléphone pour que Stephen cesse son harcèlement.

C'est chose faite désormais avec celui que je tiens entre les mains.

J'aurais pu me contenter de changer de carte sim, certes, mais le mien devenait de toute façon trop ancien, alors disons que j'ai fait d'une pierre deux coups.

Et voilà que maintenant je me retrouve à hésiter à contacter James pour lui donner mon numéro.

Le nouveau pour le coup.

Mais pourquoi le ferais-je ?

Nous ne sommes pas amis. Pas mêmes amants.

Enfin pas depuis cette fameuse nuit partagée il y a plusieurs jours déjà.

Et puis... Ça n'aurait pas vraiment de sens que je le contacte maintenant, non ?

J'irais complètement à l'encontre de ce que je lui ai demandé...

J'avoue qu'en apprenant que nous étions voisins, j'ai paniqué.

J'imaginais déjà le croiser tous les matins dans la rue et devoir faire face à des conversations gênantes...

Sauf que je ne l'ai pas revu. Pas une fois.

Je ne l'ai réalisé que plus tard, mais lorsqu'il m'a demandé à quel étage habitait Livi... Sans doute était-ce pour savoir si nos appartements avaient vue l'un sur l'autre...

C'est du moins ce que j'en ai déduit.

Alors est ce que j'ai cherché à le voir à travers la fenêtre de chez lui depuis ? Oui... Je veux bien le reconnaître.

Rien d'obsessionnel, hein.

Juste un petit regard en direction de la fenêtre de la chambre, de temps en temps, puisque c'est cette partie de son appartement que je peux observer depuis le salon de Livi.

Mais pas de chance, le fait que je sois un étage en dessous du sien ne me simplifie pas la tâche.

Non pas que je tienne vraiment à le revoir d'ailleurs...

Mais un petit coup d'œil en direction du spectacle qu'est James torse nu ne peut pas faire de mal, non ?

Et me voilà à nouveau à divaguer.

— Toi, tu as besoin de t'envoyer en l'air.

— Je te demande pardon ?

— Tu n'arrêtes pas d'errer comme une âme en peine dans cet appartement. Et puis sérieusement, tu es presque flippante à regarder par cette fenêtre.

— Je ne reg...

Livi m'offre un sourire qui me fait taire.

— OK, oui, bon... Je regarde par la fenêtre.

— Et tu espères y voir ...?

— James tout nu ?

Livi et moi éclatons de rire.

— Ouais, tu as raison. J'ai besoin de m'envoyer en l'air.

— Je te comprends ceci dit. Ce gars-là... Brrrr, j'en aurais bien fait mon quatre heures moi aussi.

— Pourquoi il ne rappelle pas ?

— Parce que c'est un abruti. Quel type est assez idiot pour respecter le fait de ne pas revenir à la charge après une folle nuit de sexe ?

Je ris.

— C'est peut-être juste un gars bien.

— Ouais. Mais... Pour ce soir, on oublie le voisin sexy et on te trouve un autre mec prêt à te faire vivre monts et merveilles.

— Je ne suis pas sûre de pouvoir recommencer... Ce que j'ai fait avec James.

— Oh Allie, chérie... Ce n'est que du sexe. Je te l'ai déjà dit.

Livi et moi sommes très fusionnelles, mais notre approche des hommes est on ne peut plus différente.

Je crois au grand amour, et elle pense que les hommes sont faits pour être consommés à la demande.

Je ne suis pas contre son point de vue. Mais j'ai toujours eu du mal à ne pas me projeter... C'est pour ça que j'ai encore du mal à croire que j'ai été capable de coucher avec lui comme ça...

— Du sexe, oui. Tu as raison.

Elle me tend sa main dans laquelle je tape.

— Yeah!

Je devrais réessayer. Je manque peut-être simplement d'entraînement après tout.

Comme on dit, l'appétit vient en mangeant.

Et puis il y a une semaine que je bloque sur cette histoire.

Je ne le dis pas à Livi, mais je me suis offert plus d'un orgasme ces derniers jours en repensant à toutes ces choses délicieuses qu'il m'a fait vivre alors... Oui. Il faut que je me le sorte de la tête.

De toute façon, il l'a reconnu...

Il n'est pas l'homme d'une seule femme alors il y a déjà bien longtemps qu'il a dû passer à la suivante. Donc ce soir... C'est moi qui en fais autant.

Robe sexy, cheveux relevés et maquillage, expert.... J'ai une nouvelle fois accepté de jouer les cobayes auprès de ma meilleure amie.

— Rahhh tu es déjà bien trop jolie, si je te maquille en plus, aucune chance que les regards se tournent vers moi.

Je lève les yeux au ciel en souriant.

Livi raconte n'importe quoi.

De nous deux, c'est clairement elle la plus jolie.

En plus de ça, elle arbore une confiance en elle qui fait son petit effet à chacun des hommes qu'elle rencontre. Élément majeur dont je ne dispose malheureusement pas, mais qui me simplifierait bien la vie parfois.

— Toi et moi, on sait très bien que tu vas les ramasser à la pelle ce soir.

Elle fait mine de ne pas y croire, mais elle est parfaitement consciente de son pouvoir de séduction.

— Rendez-vous dans quarante-cinq minutes ?

Je hoche la tête.

— D'accord.

Elle et moi partons chacune de notre côté.

J'ai passé plusieurs entretiens pour du travail ici et j'espère que ça va donner quelque chose rapidement.

Je sais que Livi ne me demande rien.

Elle a pu se payer cet appartement grâce à l'argent laissé par ses grands-parents à leur décès, mais, hors de question pour moi de vivre à son crochet.

Et puis, je ne peux pas rester éternellement à ne rien faire. J'ai besoin de m'occuper. Pour éviter à mon esprit de se perdre à nouveau...

Quelqu'un comme toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant