Chapitre 49 - Allie

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— OK, j'avais tort de m'inquiéter, ils sont tous très sympas.

— Je te l'avais dit, mais je comprends que tu aies pu t'en faire.

Notre soirée vient de se terminer et je dois reconnaître que je me suis vraiment bien amusée. Évidemment, rencontrer les amis de James me stressait un peu, mais nous avons tous beaucoup ri.

Il gare sa voiture dans le parking et, comme à son habitude, en fait le tour pour m'en faire sortir.

Je lui ai dit mille fois que ce n'était pas utile, mais rien ne peut visiblement le faire changer d'avis à ce sujet. Et je ne vais certainement pas m'en plaindre.

— Tu es certain de ne pas vouloir passer la nuit chez moi ?

— Nous en avons déjà discuté, James. Je travaille tôt demain.

— Et si je te promets de te laisser dormir ?

Il m'offre un regard malicieux, qui me fait sourire.

— On fait un tas de choses toi et moi quand on passe la nuit ensemble, mais dormir... n'en fait pas vraiment partie.

— Je n'y peux rien, tu es définitivement trop craquante pour que je ne te touche pas, dit-il en entrelaçant ses doigts avec les miens.

Je fais mine de lever les yeux au ciel.

— Je ne changerais pas d'avis.

En réalité, je regrette déjà d'avoir dit non, mais il me faut être raisonnable sur ce coup-là.

Ces derniers temps, je cumule beaucoup de fatigue. Je pense que tout ça a à voir avec le contrecoup de ma rupture précipitée. J'avais l'impression de plutôt bien gérer, sur le moment. D'autant qu'avec James, les choses se sont enchaînées rapidement. Mais le fait que Stephen se serve désormais de lui contre moi met mes nerfs à rude épreuve.

James m'a dit de ne pas m'inquiéter. Qu'il gérait la situation. Mais j'ai bien du mal à m'en empêcher. D'autant que cela concerne aussi Parker. Je m'en veux beaucoup de leur imposer ça à tous les deux. Et oui, j'ai peur que l'un d'eux finisse par me reprocher d'être à l'origine de tout ce merdier...

— Demain soir, alors ?

— Demain soir, d'accord, lui dis-je en hochant la tête.

Une de ses mains se glisse derrière ma taille et l'autre passe sous mon chemisier, frôlant le bas de mon ventre.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Rien du tout.

— Ça ne ressemble pas à rien du tout.

— Vraiment ?

Son corps me plaque contre la portière et j'avoue ne pas avoir envie de me défaire de son emprise.

— Vraiment.

— Pourtant je ne fais absolument rien.

Je le sens sourire dans le creux de mon cou, où il dépose un baiser qui me fait frémir. Ses doigts chatouillent la dentelle de ma petite culotte et ma volonté s'évapore encore davantage.

— Je te dis simplement bonne nuit. Tu as dit que tu aurais besoin d'évacuer ton stress, tu te souviens ? Si tu me laisses faire, je te promet que ce sera rapide.

Son index poursuit son chemin et glisse désormais le long de mon clitoris.

— Et si quelqu'un... nous voit ?

— Si tu ne bouges pas, personne ne verra quoique ce soit.

Je jette un rapide coup d'œil autour de moi et constate que le parking est vide.

Notre petite de séance de sexe dans la voiture lors de notre week-end m'avait beaucoup plu. J'ai l'impression que plus je passe de temps avec lui et plus je me dévoile.

Stephen n'aimait pas sortir des sentiers battus. Je pensais que moi non plus sauf que... je me trompais. Et la perspective d'obtenir un nouvel orgasme alors que n'importe qui pourrait débarquer et nous surprendre me laisse particulièrement excitée.

— Très bien.

James sourit et franchit la fine barrière de tissu, glissant son index le long de ma fente humide.

Sa langue taquine mon cou et je sens déjà les premiers effets de sa manœuvre dans mon bas ventre. Je dois dire que l'idée d'être surpris ajoute beaucoup à tout ça.

Il appuie encore davantage son torse contre le mien et je peux désormais sentir son érection contre ma hanche.

La chaleur de ses doigts se diffuse rapidement, parcourant mon corps de façon délicieuse, et je me sens déjà prête à basculer. James s'en aperçoit et accélère le rythme.

— Oh mon dieu, oui, conti...

Mais je n'ai pas l'occasion de finir ma phrase que mon orgasme est déjà là et me submerge.

Pile au moment où une dame âgée rentre dans le parking, en nous saluant.

Comment se fait-il que les choses arrivent toujours si vite ? C'est comme s'il avait un espèce de bouton magique ou je ne sais quoi du genre ! La main de James est toujours posée contre mon sexe, mais il utilise son propre corps pour faire écran, de sorte que la femme en question ne voit rien.

Et cela semble fonctionner à la perfection.

— Je t'avais dis que personne ne verrait rien.

Il retire sa main avec un sourire satisfait tandis que je reprends mes esprits.

— Tu me fais vraiment faire n'importe quoi.

— Les gémissements que tu poussais il y a trente secondes me disent pourtant que tu as aimé ça.

Je tire sur la ceinture de son jean et embrasse la base de son cou.

— J'ai adoré ça.

Je jette un regard en direction de son entrejambe.

— Ouais, lui aussi a aimé ça.

— C'est ce que je vois. Tu veux que je m'en occupe ?

— Je n'arrive pas à croire que je vais dire ça, mais... non. Tu as vraiment l'air épuisée.

Il a raison, c'est le cas.

— Si je commence, rien ne pourra m'arrêter et je pense que tu as besoin de repos.

— Tu es un homme bien, James Harper.

— Ne le dis pas trop autour de toi, j'ai une réputation à préserver.

Il dépose un baiser sur mon front avant de saisir ma main et de m'entraîner vers la rue.

— Allez, viens. Je te raccompagne.

Il nous faut moins d'une minute pour rejoindre l'immeuble de Livi, juste en face.

— Bonne nuit, ma douce Allie.

Je pose ma tête contre son torse et savoure cet instant.

— Bonne nuit, James.

Je le regarde traverser en sens inverse et les choses me semblent tout à coup évidentes. Lui et moi, nous sommes bien plus que sexuellement compatibles.

Je suis en train de tomber amoureuse de lui.

Quelqu'un comme toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant