Quelqu'un comme toi

Chapitre 12 - James

En invitant Allie au restaurant ce soir, je ne m'attendais pas à ce que les choses prennent cette direction.

Oui, j'ai clairement envie de me la faire.

On ne parle pas de sentiments, juste de sexe.

Cette nana est une vraie bombe.

J'ignore qui est l'abruti qui l'a laissé tomber, mais je devrais le remercier, car elle semble déterminée à l'oublier ce soir en se trémoussant devant moi avec un air coquin.

Nom de dieu.

Je bande comme un adolescent devant son premier porno.

— Tu veux boire quelque chose ?

À titre personnel, je m'en passerais bien. Ce dont j'ai réellement envie maintenant, c'est de la coucher dans toutes les pièces de cet appartement et de prendre mon pied.

Mais je ne suis pas un sale type, je peux quand même bien lui offrir à boire.

— Qu'est-ce que tu proposes ?

— Suis-moi. Je dépose nos valises dans un coin du couloir et verrouille la porte derrière nous puis tends ma main à Allie qui la saisit sans hésiter.

Sa peau est douce... Et elle sent divinement bon. Pas sa main... Quoique sa main doit sentir bon elle aussi. Merde, c'est le moment où je commence à perdre le contrôle et où mon deuxième cerveau, lui, se met à fonctionner en remplacement du premier.

Je l'attire dans le salon où elle me suit sans rien dire.

C'est la pièce que je préfère et je suis vraiment satisfait du rendu maintenant que tout est aménagé.

Une immense baie vitrée nous offre une vue imprenable sur la ville.

Il y a d'autres immeubles ici, bien sûr. Et de bien plus hauts. Mais je ne suis vraiment pas à plaindre quant au spectacle que cet endroit m'offre. Et en parlant de spectacle... Allie qui s'assied négligemment sur un coin du canapé en est un de taille.

Je me dirige vers le mini bar que j'ai fait installer dans l'angle sous son regard curieux.

— Waouh, tu ne plaisantes pas.

— Jamais. Et c'est valable dans tous les domaines.

Elle sourit, saisissant sans aucun doute mon allusion.

— Je ne serais pas contre un nouveau verre de vin, me dit-elle, si tu as ça en stock.

Je sors une bouteille de blanc puisque c'est ce qu'elle a semblé apprécier pendant le repas et nous verse un verre chacun avant de la rejoindre sur le canapé.

— Merci.

Nous trinquons ensemble avant qu'elle ne le porte à ses lèvres pour en boire la première gorgée.

C'est là que mon regard se porte instinctivement. Ses lèvres bien dessinées et pulpeuses à souhait sont un véritable appel à la tentation.

Allie le remarque et sourit.

— C'est très sympa chez toi. Ça fait longtemps que tu habites ici ? demande-t-elle en regardant autour d'elle. Elle semble sincèrement le penser et ne me le dit pas juste pour faire la conversation.

— À New York, cinq ans. Mais seulement trois que j'ai acheté cet appartement. Et toi ? Tu as dit que tu étais chez ta meilleure amie, tu vis avec elle ?

Nous avons beaucoup échangé pendant le repas, mais plutôt sur des banalités à vrai dire.

Sans doute trop occupés à nous imaginer mutuellement à poil, nous n'avons pas vraiment approfondi la conversation à ce sujet.