Chapitre 37 - Allie

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— OK, ta passion pour ces drôles de bestioles m'a toujours dépassée, mais je suis contente de te voir si épanouie !

Je viens de raconter à ma meilleure amie mon incroyable première journée et elle s'est montrée particulièrement attentive à chacune de mes anecdotes.

Je suis ravie, sincèrement ravie.

Je n'ai jamais eu de doutes quant au fait que c'était le domaine dans lequel je souhaitais travailler, mais avant ma séparation d'avec Stephen, jamais je n'ai pu envisager de m'y consacrer à temps plein.

— C'était dingue, je te jure ! Et puis l'équipe est vraiment sympa.

— Il y a de quoi grignoter dans ton équipe ?

Par « grignoter », elle veut dire « trouver quelqu'un avec qui s'envoyer en l'air ».

Je secoue la tête en riant.

— Je crois que l'un de mes collègues pourrait te plaire.

— Oh, dis-m'en plus !

— La petite quarantaine, grand, brun, la peau bronzée et un accent du sud à te renverser sur place !

— Spécimen intéressant à première vue ! s'amuse-t-elle. Mais s'il t'a tapé dans l'œil... Comment se fait-il que tu m'en parles ?

— Il ne m'a pas tapé dans l'œil ! répondis-je en riant.

— Ouais, de toute façon... toi et moi on sait bien que tu n'as que James en tête ! N'est-ce pas ?

Ma meilleure amie est au courant de chacune de nos parties de jambes en l'air, je ne lui cache absolument rien.

— Ça se pourrait...

Et merde, après tout, il y a de quoi ! James est hyper sexy et m'envoie au septième ciel en un temps record... Je serais idiote de ne pas vouloir en profiter !

— Franchement... Je te comprends ! Depuis que j'ai vu sa jolie petite paire de fesses, je ne pense plus qu'à ça...

— Arrête ! Je suis encore morte de honte !

— Pourquoi ? Parce que vous avez baisé sur le comptoir de ma cuisine ? Il en a vu d'autres, t'en fais pas.

Nous éclatons de rire.

— Plus sérieusement... S'il te fait du bien, tu as raison de ne pas t'en priver.

Pour me faire du bien... Il m'en fait ! Aucun doute là-dessus !

— Je crois que je l'aime bien.

Oui, il est temps de se l'avouer.

— Tu crois... que... ça craint ?

— Ça ne craint pas Allie. Il est tellement aux antipodes de tout ce que représentait Stephen que c'est normal que tu craques pour lui...

Livi n'a pas tort. On peut difficilement faire plus différent que ces deux-là.

— Ceci dit, Stephen aussi avait l'air d'être un mec bien, au début...

— Rien à voir, ma douce ! Mon radar à connard est dans le vert pour ton James, tu peux foncer !

J'adore ces moments partagés avec elle.

— Pas de nouvelles de l'autre trou du cul ?

— Pas depuis le coup de fil.

— C'est plutôt bon signe... Tu ne crois pas ?

— J'aimerais te dire que oui, mais je préfère me méfier.

— Ouais, tu as raison. Quel est le programme pour ce soir ?

— M'envoyer en l'air avec James ?

— Bordel, Allie. T'as vraiment chaud aux fesses !

— Tu viens de me dire de foncer !

— Foncer, oui ! Pas te faire défoncer !

Si j'avais déjà beaucoup ri au cours de cette soirée, cette fois-ci j'en viens aux larmes et il nous est bien difficile de reprendre notre calme.

Livi travaille ce soir, une fois de plus, alors je dois dire que je n'ai pas hésité longtemps à répondre à l'invitation de James.

**********

— Je sais que tu as hésité avec la verte, mais celle-ci te va vraiment très bien !

Je suis arrivée depuis peu et James me complimente sur ma tenue.

Je pose un doigt sur son torse et tente de prendre un ton accusateur.

— James Harper, est-ce que tu m'observais par la fenêtre de ta chambre d'ami ?

— Je plaide coupable dit-il en saisissant mon doigt et en l'embrassant.

— C'est injuste. De chez Livi, je te vois à peine alors que toi, tu as une vue plongeante sur son salon.

— Et tu peux me croire, j'adore en profiter.

— Je vais lui dire de mettre des rideaux !

— Et me priver du délicieux spectacle de toi dévorant tes cornflakes sur le canapé ? Ne fais pas ça, malheureuse !

Je lève les yeux au ciel, faisant mine d'être agacée par cette remarque.

— Comment s'est passée ta journée ? me demande-t-il en me tendant une bière, que j'accepte.

— Incroyablement bien !

— À ce point ?

— Oui, à ce point ! L'équipe est super, ils ont un tas de projets, des partenariats avec un plein d'associations de protection animale, du matériel dernier cri. C'est le paradis !

James sirote tranquillement sa bière en m'écoutant parler, le sourire aux lèvres.

Je ne sais pas combien de temps nous discutons ainsi, mais ce que je constate, c'est que nos bouteilles sont désormais vides.

— Une bonne journée alors ?  dit-il en riant face à mon enthousiasme.

— Une super bonne journée !

— On s'envoie en l'air pour fêter ça ?

Je ris à mon tour, mais nul doute, à son regard, qu'il est sérieux.

— C'est vrai que tu avais parlé de fêter ça dignement.

Ses doigts frôlent ma poitrine.

— Tu en as envie ?

Je place sa main sur le premier bouton de mon chemisier en souriant.

— Enlève-moi ça. 

James acquiesce et s'exécute, retirant un à un les boutons sans jamais me quitter des yeux.

— Tu sais que je commence à bien te connaitre ?

Je relève la tête, que j'avais baissée en direction de ses mains.

— Comment ça ?

— Je sais à quoi tu penses, dit-il en poursuivant ce qu'il vient d'entamer.

— Et à quoi je pense ?

Sa bouche dépose un baiser léger sur le haut de mon sein. Puis un second, plus bas, à quelques millimètres de sa pointe. Le troisième, légèrement en dessous.

Puis il s'immobilise et me regarde à nouveau.

— Au fait qu'avec tout ce que je vais te faire, tu ne vas pas beaucoup dormir cette nuit, dit-il avec un demi-sourire.

Quelqu'un comme toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant