Chapitre 55 - Allie

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Je ne pensais pas que James allait enchaîner sa demande de venir vivre avec lui par une telle déclaration et je me retrouve, surprise, à le regarder sans savoir quoi dire.

— Est-ce que c'est une mauvaise chose ?

— Quoi donc ?

— Que je sois tombé amoureux de toi ?

Il ajoute un sourire absolument délicieux qui me fait fondre et me fait réaliser qu'il serait peut-être temps que je réponde, moi aussi.

— Non, je... Non, bien sûr que non.

— Alors pourquoi est-ce que tu fais cette tête ?

— Je crois que je suis surprise, c'est tout.

Ses lèvres viennent se poser délicatement sur les miennes.

— Je t'aime Allie. Et je trouve ça fou que tu sois surprise parce que tu es la personne la plus extraordinaire qu'il m'ait été donné de rencontrer.

Je sens que je vais me remettre à pleurer. Mais cette fois-ci, ce ne sera pas de tristesse ou d'inquiétude.

— Je t'aime aussi.

James me sourit de plus belle et m'attire à lui. Nous sommes dans un lit d'hôpital, après que nos ex se soient probablement alliés pour nous faire vivre un enfer, mais peu importe.

Nous sommes parvenus au moment de notre relation où il est temps de nous dire les choses. Et la vérité, c'est que moi aussi je suis tombée amoureuse de lui.

— Tu es certaine de ne pas avoir besoin d'un temps de réflexion supplémentaire ? Je pourrais comprendre, après tout ce que tu as vécu.

Je souris et dépose un baiser sur sa joue, savourant ce parfum dont j'aime tant me délecter.

— Je t'aime, James. Peut-être bien que ce n'est pas l'endroit idéal pour une déclaration telle que celle-ci, mais étant donné les circonstances... Il me semble important que tu le saches.

— Au cas où Stephen ou Emilia viendraient achever le travail ?

Je le frappe sur le torse.

— Ne plaisante pas avec ça !

Il saisit ma main et la pose sur son cœur.

Je ferme les yeux et savoure la sensation de celui-ci, pulsant contre la paume de ma main avant de m'allonger à nouveau contre lui.

— Qu'est-ce qu'on va faire ?

— Tu veux bien venir chez moi ?

J'acquiesce.

— Seulement pour la baignoire !

— Évidemment, dit-il en riant. Pour quelle autre raison aurais-tu envie de venir t'installer chez moi ?

— C'est clair. Je me demande bien !

Je l'accompagne dans son éclat de rire. Et ça fait un bien fou.

Cette situation est totalement surréaliste.

Alors le fait de pouvoir l'oublier, une fraction de seconde... Je ne peux que valider. Mais la réalité nous rattrape vite lorsque le médecin revient. Et qu'il annonce à James, sans surprise, ses résultats.

Cette espèce de cinglée l'a donc bien drogué.

Il a eu beaucoup de chance de ne pas souffrir davantage de tout ça. Le médecin dit que les conséquences auraient pu être terribles. Mais que James est solide et qu'il s'en remettra sans difficulté.

Pour l'instant, on s'accroche à ça.

Il parvient même à faire de l'humour...

Je ne sais pas comment il fait parce que, honnêtement, toute cette histoire me retourne complètement. Mais je sais qu'avec lui, je peux tout affronter.

Il est prêt à se battre pour nous, même après tout ce qui lui est tombé dessus au cours de ces dernières semaines alors je ne vais certainement pas lâcher moi non plus.

***************

— Il faut que tu déposes plainte.

James secoue la tête.

Mark nous a rejoints il y a près de trente minutes désormais. En tant qu'ami et en tant qu'officier de police.

— Je ne sais pas...

— James ?! Tu dois le faire !

Je ne comprends même pas qu'il hésite.

— Je confirme ce que dit Allie. Cette meuf est tarée, mon pote. Que le fils à papa soit avec elle dans cette histoire ou pas, ça ne change rien à ce qu'elle a fait.

— Je sais... Je crois que j'ai juste encore un peu de mal à réaliser.

Je tourne autour du lit en faisant les cent pas.

Maintenant que je sais que James va bien, la colère prend le dessus.

— Je vais faire tomber cet enfoiré de Stephen, tu peux me croire. Mais toi, dis-je en pointant mon doigt dans sa direction, tu retires la folle furieuse du tableau, compris ?

Il acquiesce et sourit.

— Compris. Je vais porter plainte.

— Bien. Je préfère ça.

Mark sourit.

— Honnêtement Allie, je suis content qu'il soit tombé sur toi.

— Euh... merci ?

Les hommes rient.

— Tu es quelqu'un de bien, ajoute-t-il.

— Toi aussi, Mark.

— Même si tu as essayé de me voler ma nana, intervient James.

J'éclate de rire.

— Je ne savais pas qui elle était quand je l'ai draguée au bar !

Je souris en repensant à cette soirée qu'il avait fini avec Livi et moi... avec James.

— Désolé pour ça, dit-il en m'offrant un sourire sincère.

— Ne le sois pas, la soirée s'était très bien terminée pour nous deux. Enfin, pour nous trois, si ma mémoire est bonne.

— C'est vrai.

Je sais que Livi, comme lui, ne recherche rien de sérieux, mais elle semble néanmoins l'avoir vraiment apprécié alors...

— Oui, et puis... On ne va pas se mentir, tu ne pouvais déjà pas résister à mes beaux yeux à cette époque, plaisante James.

— OK, il recommence à raconter des âneries, c'est qu'il va mieux, dit Parker.

Je me glisse à nouveau près de lui dans le lit et l'embrasse.

— Tu n'as pas complètement tort à ce sujet.

Mark lève les yeux au ciel.

— Tout ça devient trop mielleux pour moi. Je vais vous laisser, nous dit-il.

Parker sourit et se lève à son tour.

— Moi aussi.

Nous saluons nos amis avant que je ne me retrouve à nouveau seule avec James.

Je suis on ne peut plus sérieuse en lui disant que je vais m'occuper de Stephen. Je sais qu'il ne veut pas me voir prendre de risques, mais je ne peux pas ignorer ce qui vient de se passer.

Les choses sont allées trop loin.

Quelqu'un comme toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant