Chapitre 17 - Allie

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— Te revoilà, sexy girl !

Ma meilleure amie m'accueille avec un large sourire à la seconde où je franchis la porte de chez elle.

— J'espère que tu n'as rien de prévu parce que je veux absolument tout savoir. Et surtout, dans les détails.

— Tu es complètement dingue.

— Je sais, mais c'est pour ça que tu m'aimes, non ?

— Je t'aime pour un tas de raisons, mais oui, j'avoue que celle-ci en fait partie !

Nous rions toutes les deux avant que je ne dépose ma valise — la bonne cette fois-ci — dans ma chambre.

Livi m'attend dans le salon avec un verre de vin à la main.

— Quoi ? Il est trop tôt, c'est ça ?

— Il est neuf heures du matin ! dis-je en riant.

— Il est forcément midi quelque part dans le monde, me répond-elle en levant les yeux au ciel.

— On peut voir les choses sous cet angle, en effet.

— Allez, viens poser tes fesses près de moi et raconte-moi tout.

Je m'exécute tandis qu'elle trépigne d'impatience.

— Pourquoi cette passion pour ma vie sexuelle ?

— Parce que tu viens de coucher avec un homme que tu connais à peine. Toi, Allie !

Elle rit, mais elle et moi savons que ce n'est pas anodin.

Je n'ai pas menti à James. Je ne suis pas le genre de filles qui collectionne les histoires. J'ai déjà eu des relations, évidemment, mais elles ont toujours été relativement longues...

Je crois que je cherchais toujours à les faire durer par... peur de l'abandon ou une connerie du genre sans doute. Quitte à m'accrocher à n'importe quoi, comme ça a été le cas avec Stephen...

— Comment c'était ?

Je me laisse tomber dans le canapé en soufflant longuement.

— Parfait.

— Ah ! Tu m'étonnes. Ce gars-là mange de la sexy...

— Attitude au petit déjeuner !

Nous éclatons de rire.

Oui, cette phrase, c'est notre truc à nous quand il s'agit de désigner un beau gosse.

— Ouais, et un sacré paquet.

— En parlant de paquet... Comment était le sien ?

— Son paquet était très bien. Vraiment très très bien !

Je fais tinter le verre qu'elle me tend avec le sien. Après tout, elle a raison. Il est forcément midi quelque part dans le monde.

— Oh, chérie je ne vais pas me contenter de si peu d'informations.

— Ça, je m'en doute bien.

Livi et moi avons toujours tout partagé alors me lancer dans un long, très long récit de la nuit que je viens de passer avec James ne me pose aucun problème.

Et c'est ce que je fais.

Avec minutie.

Elle m'écoute très attentivement et me fait vraiment trop rire.

Surtout que sur le sujet, elle est beaucoup plus active que moi.

Je passe de longues minutes à tout lui détailler, comme elle me l'a demandé et ça fait un bien fou. Parce qu'on s'amuse beaucoup et qu'elle est probablement la dernière personne sur terre qui me jugerait pour mes choix.

— Oh, la vache, Allie. T'es vraiment une coquine !

— N'importe quoi ! J'étais loin d'être au maximum de mes capacités.

Livi éclate de rire, une fois de plus.

— Dis-moi que tu vas le revoir ! Un beau gosse pareil, superbement monté et sacrément doué d'après ce que tu en dis... Tu ne peux pas ne pas le revoir.

Je secoue la tête.

— Je ne vais pas le revoir.

Elle manque de recracher la gorgée de vin qu'elle s'apprêtait à avaler.

— Tu te fous de moi, là ?

— Absolument pas.

— Mais... pourquoi ? POURQUOI ???

Je ris face à son air scandalisé.

— Parce que je sors tout juste d'une histoire compliquée et que je ne veux pas me relancer dans une relation si vite.

— Mais on ne parle pas d'une relation là, on parle de sexe ! Juste du sexe.

— Oui, mais je me connais... OK c'était vraiment extra et... jouissif. Mais je n'ai pas la tête à ça.

— Dis la nana qui a eu trois orgasmes en une nuit avec un bel inconnu.

— Arrête !

Nous rions à nouveau.

— Je me suis égarée le temps d'une nuit. Ça arrive !

— Oh, ouais. À moi, ça m'arrive tout le temps et j'approuve ça. À fond. Tu crois que tu peux me donner son numéro ? Parce que si tu ne veux pas retenter le coup... Perso, moi je veux bien essayer !

Pourquoi est-ce que cette idée me déplaît ?

— Oh, relax. Je plaisante ! Si tu avais vu ta tête !

— Je ne faisais pas de tête particulière.

— Oh que si ! Tu faisais la tête de celle qui dit qu'elle ne veut pas le revoir, mais qui en a envie quand même.

— Absolument pas.

— Allie chérie. Je te connais mieux que tu ne te connais toi-même.

Elle ne dit rien de plus, me laissant une occasion de dire la vérité.

— Bon, d'accord.

— Ah, je le savais ! Qu'est-ce qui t'en empêche ?

— Je... J'en sais rien...

— Laisse-toi aller, ma jolie. Ce gars-là t'a fait vivre monts et merveilles et te propose de recommencer ! Tu as tout à y gagner.

— Mais je viens de quitter Stephen...

— Et alors ?

— Alors...

Rien du tout.

Elle a raison.

— Je ne lui dois rien.

Et puis... ce n'est que du sexe...

— Voilà ! Donc, quand il va t'envoyer un message pour te proposer de remettre le couvert, tu dis oui !

— Tu as encore TELLEMENT à apprendre, me dit-elle en riant. Il va le faire, crois-moi. Même si tu lui as dit de ne pas le faire.

Je dois avouer qu'une partie de moi espère que ce soit le cas.

— De toute façon, on risque de se revoir plus tôt que prévu...

— Comment ça ?

— Et bien figures toi qu'il habite dans l'immeuble d'en face...

— Si ça, ce n'est pas un putain de signe du destin ...!

Quelqu'un comme toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant