Chapitre 22 - James

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J'ai rêvé de goûter à nouveau à ses lèvres depuis que je l'ai laissée au pied de l'immeuble de son amie, après la nuit que nous avons partagé. Alors, la retrouver ici ce soir, face à moi...

C'est absolument inespéré.

Bien sûr j'ai son numéro. Et j'habite pour ainsi dire juste à côté de son appartement, mais... J'ai respecté le fait qu'elle ne veuille rien de plus qu'une nuit.

Est-ce que ça a été difficile ?

Incroyablement, oui.

Parce que la savoir à quelques mètres de moi et ne pas pouvoir la voir la toucher...

Je suis frustré comme je l'ai rarement été.

J'aurais dû la recontacter.

Je pense ce que je lui ai dit... Et je compte bien saisir la chance qui se présente à moi.

Rien de tout ça ne peut être un hasard, n'est-ce pas ?

La probabilité pour que l'on se retrouve une fois de plus, si près de l'autre, était infime. Et pourtant...

— Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.

C'est marrant. On dirait qu'elle le dit à voix haute pour essayer de s'en convaincre.

— Alors pourquoi est-ce que tu ne m'arrêtes pas ?

Elle ferme les yeux et me laisse l'attirer contre moi.

Elle était très jolie le soir où nous avons dîné. Mais ce soir... Dans cette petite robe sexy... Elle est à tomber.

— Parce que tu me plais toi aussi.

Je m'arrête, à quelques millimètres de l'objet de mon désir, son souffle brûlant, se répandant contre ma bouche.

Je meurs d'envie de l'embrasser à nouveau...

De parcourir son corps...

De lui faire toutes ces choses qu'elle a tant appréciées la dernière fois et de lui en faire découvrir d'autres qui, j'en suis certain, lui plairaient aussi.

J'écrase mes lèvres contre les siennes alors qu'elle glisse ses mains le long de mon torse et saisit mon t-shirt pour achever de réduire l'écart qui nous sépare.

Le bruit autour de nous, presque assourdissant jusqu'alors, disparaît pour ne laisser place qu'à ce baiser sauvage entre nous.

Nos langues se rencontrent et se mélangent tandis qu'elle commence à se frotter contre moi.

Me voilà qui bande encore une fois de façon incontrôlable. Et en parlant de choses difficiles à contrôler... Mon envie de la prendre ici et maintenant devient vraiment difficile à gérer.

Je suis à deux doigts de me comporter comme un putain d'homme des cavernes et de l'emmener derrière la première porte que je trouverais ouverte pour la baiser comme il se doit.

— Prenez une chambre, bande d'obsédés.

C'est sa meilleure amie qui nous interrompt et ce n'est pas plus mal... Parce que j'étais à deux doigts de perdre le contrôle.

Allie rit nerveusement après s'être séparée de moi.

— Désolée de vous avoir interrompu.

— Pas de problème.

Le visage d'Allie témoigne de ce baiser inattendu. L'érection que je peine désormais à dissimuler aussi.

— Je te l'emprunte une minute, dit-elle en saisissant Allie par la main.

Je hoche la tête. Voilà qui me laissera un peu de temps pour calmer la bête.

Elles s'éloignent un peu et échangent quelques mots que je ne peux pas entendre, mais je vois Allie sourire en se tournant vers moi.

J'imagine donc qu'il n'y a rien de négatif dans tout ça.

Je cherche Mark des yeux, mais je ne le vois pas. Mais la discussion des filles n'est de toute façon pas très longue et Allie revient rapidement vers moi avec le sourire aux lèvres.

— Désolée.

Je saisis sa main et l'attire à moi.

— Ne le sois pas.

Elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille avec une petite moue sexy.

Seigneur, cette nana va me tuer.

— Je peux te demander ce qu'elle voulait ?

— Me prévenir qu'elle repartait avec ton ami.

Je reçois au même moment un SMS de Mark qui me dit la même chose.

— Ils ne perdent pas de temps.

— Ouais, Livi est comme ça. Elle sait ce qu'elle veut.

— Mark aussi. Mais c'est un chouette type.

— Et Livi est la personne la plus adorable que cette terre ait jamais portée.

— À part toi ? dis-je en riant.

— À part moi, oui.

Elle rit à son tour.

Le baiser que nous venons d'échanger à l'instant me dit que je peux espérer plus de cette soirée. Et je ne vais pas me priver de tenter ma chance.

— Ça veut dire que tu n'as personne pour te ramener ?

— Est-ce que c'est une façon détournée de te proposer pour me ramener ?

— Était-ce si évident ?

— Je le crains

— C'est oui ?

— C'est oui. Avec plaisir.

Je dépose un baiser léger sur ses lèvres, qu'elle ne repousse pas.

— Je suis garé devant. Tu me suis ?

Elle acquiesce et ne lâche pas ma main lorsque nous nous faufilons à travers la foule.

Il nous faut deux ou trois minutes de marche supplémentaires pour rejoindre la voiture où elle s'installe sur le siège passager après que je lui ai ouvert la portière.

Je prends place côté conducteur.

— Tout ça me donne une impression de déjà vu.

Elle sourit.

Assise ainsi, sa robe remonte jusque sur le haut de ses cuisses et il m'est bien difficile de ne pas laisser mes yeux y divaguer.

— C'est vrai. Ça te dérange ?

Je secoue la tête.

— Absolument pas. Mais toi ? Tu ne voulais pas me revoir, il me semble...

Elle semble un peu gênée. Il faut dire que son attitude de ce soir est plutôt contradictoire avec ce qu'elle m'a dit la première fois.

— Il se pourrait que j'aie changé d'avis, dit-elle simplement.

Je fais de mon mieux pour lui cacher le sourire qui étire désormais mes lèvres.

Quelle que soit l'issue de cette soirée, je suis plus qu'heureux de la passer avec elle.

— Alors, rentrons.

Quelqu'un comme toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant