Chapitre 38 - Allie

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Nous avons recommencé. 

Une fois de plus.

Je ne parviens pas à me l'expliquer, mais James a sur moi cette incroyable capacité d'attrait contre laquelle je ne cherche même plus à lutter.

Il suffit d'un regard lancé en ma direction pour que mes hormones s'affolent et partent à la conquête de ce qui pourrait les satisfaire. Lui, en l'occurrence.

Une seule nuit.

C'est tout ce que nous aurions dû avoir.

Mais, le hasard nous joue parfois de drôles de tours et le fait que seuls quelques mètres séparent nos immeubles nous pousse indubitablement l'un vers l'autre.

— Tu as quelque chose de prévu samedi ? me demande t-il alors que ses bras m'enveloppent paresseusement sur le canapé.

— Samedi ?

— Samedi, oui.

— Pourquoi ?

OK, ce n'est probablement pas exactement le genre de réponse à laquelle il devait s'attendre parce qu'il semble tout à coup un peu... Je ne saurais pas dire exactement ce qui se passe, mais je le ressens et c'est vraiment perturbant.

Lorsque je suis nerveuse, j'ai tendance à tapoter du bout des doigts et je me rends compte, en les regardant, que c'est très exactement ce que je suis en train de faire, ne sachant pas trop comment réagir.

— Pour rien... Laisse tomber.

Je regarde à nouveau dans sa direction, mais il n'en dit pas davantage et saisit mes doigts qui s'agitent un peu malgré moi, les portant à ses lèvres.

— Si tu ne sais pas quoi en faire, je peux te donner deux ou trois idées pour les canaliser.

Je souris, mais ce bref échange inachevé me laisse un peu perplexe, je l'avoue.

— Ils ont déjà très bien travaillé tout à l'heure, il me semble.

James saisit mon pouce et le glisse dans sa bouche avec un sourire coquin.

— C'est vrai. Mais...

Il réitère l'opération avec le doigt suivant sans me quitter des yeux.

— Je n'y peux rien, quand tu es dans les parages, j'en veux toujours plus.

Je le regarde faire avec un intérêt non dissimulé.

Il y a quelques minutes à peine, sa langue s'activait entre mes cuisses et j'ai bien du mal à contrôler mon excitation en le voyant me provoquer ainsi à nouveau.

— Qu'est-ce que tu voulais... dire ? Tout à ...?

Il ne me laisse pas finir ma phrase et saisit ma bouche dans un baiser enflammé.

— Je ne sais plus.

Si je ne l'avais pas entendu si distinctement, j'en viendrais presque à douter que cela se soit réellement passé.

Pourtant, James ne semble pas prêt à le redire à nouveau.

Samedi soir... Est-ce qu'il voulait... m'inviter à sortir ?

Oh merde. Et moi qui réponds « pourquoi? »...

Je suis vraiment une idiote.

Une putain d'idiote.

Si toutefois c'est bien de cela qu'il s'agit. Parce que si ce n'est pas le cas et que je lui redemande, je vais passer pour... une idiote.

Quelle que soit l'option que je choisisse, on dirait bien que ce sera le cas de toute façon.

Il me lâche pour venir me faire face et s'attache méticuleusement à glisser sa langue sur chacun de mes doigts.

Et c'est vraiment très distrayant.

Trop peut-être pour que je continue d'insister.

— J'ai envie de toi.

— Encore ?

— J'ai tout le temps envie de toi !

Je souris et plonge ma main sous les draps, à la recherche de sa verge. Et effectivement... Elle ne semble avoir aucune difficulté à se dresser fièrement alors même que nous venons de faire l'amour, il y a quelques minutes à peine.

— Tu es sûr que ton cerveau ne manque de sang ? Parce que j'ai quand même l'impression qu'il se dirige plutôt vers le bas de ton corps que vers le haut ces derniers temps.

— La faute à qui ?

— Oh, tu veux me rendre responsable de ça ?

— Évidemment, si tu n'étais pas aussi bandante, nous n'en serions pas là.

— On ne dit pas à une demoiselle qu'elle est bandante, très cher. C'est inapproprié.

Il rit et saisit mes mains avant de se diriger à nouveau vers mes seins.

Il a vite remarqué à quel point j'aimais ça et prend toujours du temps pour s'en occuper, ce dont je ne me plains vraiment pas !

— Allie Preston, je te trouve incroyablement belle.

Il vient de se redresser et me regarde désormais droit dans les yeux.

— C'est mieux ?

— Beaucoup mieux. Et pour récompenser tes efforts, je vais m'occuper de toi.

Je sors des draps et me lève, entièrement nue, sous son regard affamé.

— Tu ne pourras rien faire pour moi si tu es aussi loin.

— Je te prouverai que tu as tort à ce sujet une prochaine fois, mais pour l'instant...

Je fais demi-tour et me dirige vers la salle de bain.

James m'observe, mais ne bouge pas.

Le drap recouvre tout juste son sexe et laisse apparaître son aîne. On dirait une espèce de vision irréelle et absolument sexy d'un dieu de l'Olympe.

Et il est à moi.

Au moins pour l'instant.

— Tu viens le prendre avec moi ce bain ou tu restes là à végéter sur ce canapé ?

Son sourire s'élargit et il se lève précipitamment. Nu comme un ver, lui aussi.

— Oh mademoiselle Preston est adepte des jeux d'eau ?

— Je suis adepte de tout ce que tu pourrais me faire dans l'eau, pour être précise.

Il me rejoint à grandes enjambées et me serre dans ses bras, pressant contre ma cuisse la démonstration de son envie.

— Tu as déjà fait l'amour dans une baignoire ?

— Seulement sous la douche.

— Alors il est grand temps que je te montre ce que ça peut donner.

Il embrasse le bout de mon nez, l'air joueur, puis dépose une claque sur mes fesses nues avant de reprendre le chemin que j'avais entamé initialement.

— Eh !

— Quoi ? C'était inapproprié ?

— Mmmh, non ! Je suis OK pour les fessées !

Il part dans un grand éclat de rire et me tend la main.

— Ramène ton joli petit cul dans cette salle de bain, que je puisse t'en donner d'autres ! 

Quelqu'un comme toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant